Outils pour une ère communicationnelle

Image : Moebius

Dernière mise-à-jour : 26 octobre 2023

En avez-vous assez de cette foire d’empoigne qui, sur les médias sociaux et sur la Toile en général, enfle aujourd’hui comme tsunami, où chaque donnée est douteuse et à vérifier et à contre-vérifier, où certaines données ne sont même pas regardées par certains, sous le prétexte qu’elles seraient anecdotiques, hâtivement rejetées par ceux des fact-tchèqueurs qui sont relayés — très sélectivement — par les médias de masse, ou alors tout bêtement parce qu’elles viendraient de sources affiliées au « mauvais » bout du spectre politique et pour cela automatiquement discréditées ?  Une foire où les données brandies et répétées comme catéchisme par les médias de masse proviennent de sources pour le moins douteuses et non moins centralisées ?  Où une élite s’enrichit en temps de crise pendant que le reste y goûte — et que les plus atteints par la propagande galopante en redemandent ?

De la science, on en veut. Mais une centralisation s’est installée aujourd’hui qui nuit à la science, une centralisation de pouvoir et non de savoir. Quand on refuse de débattre, quand on ment, quand le ver est dans la pomme, quand la rétroaction nécessaire au savoir est refoulée par le vent du pouvoir qui seul anime la roue, quand nous ne sommes plus maîtres des outils qui devaient pourtant fidèlement nous servir, quand le centre du pouvoir s’immisce dans chaque sphère de nos vies et réduit à bétail l’humain et à errement son potentiel — ce n’est plus de la science.

*

Bon, nos médias nous servent mal, mais pouvons-nous nous passer d’organes de communication ?  Notre science elle-même est sourde et se totalitarise, mais pouvons-nous nous passer de science ?

Non, bien sûr que non.

D’abord, la réalité ne se résume pas à des « faits » — toujours, avez-vous remarqué ?, établis par des autorités, qui peuvent, par cette prérogative, aisément les manipuler. Non, la réalité est constituée d’une myriade de points de vue — et nous devrions pouvoir les « entendre » tous afin de ne pas obtenir, dès le départ, une vision biaisée de la réalité.

Sauf qu’il y a aujourd’hui un format réducteur de réalité qui s’est installé qui n’est guère favorable aux échanges et au débat. On cancèle allègrement, on dénigre gratuitement, on n’a d’arguments que d’autorité ou pour refuser le débat — et on se conforme à l’avenant !  Nos médias sociaux actuels sont mieux que rien, certains débats y ont tout de même lieu et nous nous y comportons comme les neurones d’un vaste cerveau planétaire dans les limites qui nous sont imparties au sein du spectaculaire flot d’information. Mais il nous faut mieux.

Ce qu’il nous faut, c’est un média social fiable, horizontal, qui conserve les données, permette de les mettre en relation intelligente et permette aussi les annotations, qui facilite les débats, qui puisse exister en-dehors du substrat informatique et indépendamment de lui et, surtout, qui ne nous efface pas quand on ne marche pas dans le sens des flèches ; un outil universel de communication, une plateforme inclusive et impartiale — un réseau de telles plateformes et outils ; un réseau universel où ne soient pas d’office balayés du revers de la main la demande de se faire entendre, de débattre, de questionner — ou, par exemple fort actuel, tout rapport citoyen que l’on pourrait vouloir faire homologuer à propos de notre état de santé suivant la prise d’un produit encore expérimental.

Qu’est-ce qui nous nuit, présentement ?  Est-ce la science ?  Est-ce la communication ???  Non, bien sûr, mais les mauvais usages qui en sont faits par des pouvoirs élitistes et autoritaires. Une communication à sens unique est une bouffonnerie, en regard du potentiel réel de la communication. Et une science sans réelle communication n’est pas une science — mais une secte.

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L’universalité a été si souvent si mal utilisée, qu’elle est peu à peu devenue, pour beaucoup — et avec raison, hélas ! —, synonyme de contrôle élitiste et de bureaucratie — utilisation totalitaire qui réunit au bas d’un nouvel axe les prétendus « extrêmes » de l’axe gauche-droite. Que reste-t-il, qu’est-ce qui surnage lorsqu’on a identifié et remis à sa place ce qui, indigne affront à notre potentiel, nous rendait moins humain ?  L’humain, bien entendu. L’humain est là où co-existent l’individuel, le collectif et l’universel.

Un réel universel ne peut être unilatéral puisque, ainsi constitué, un simple dialogue le dépasserait en universalité.

La communication doit être ouverte, multilatérale, parcourable, et la seule chose qui doit y être universelle en est l’accès. Nous avons besoin d’un outil commun, d’un moyen pour bien nous communiquer, d’un protocole de base pour se communiquer non seulement nos conversations, mais aussi nos offres, besoins, intérêts, disponibilités, itinéraires, rendez-vous, capacité de transporter, circuits, idées, définitions, questions et réponses — bref, nous avons besoin d’une plateforme communicationnelle digne de ce nom.

Nous avons besoin de communication, pas de contrôle. Pas unilatéral, en tout cas. — Car les témoignages qui se retrouveront sur cette plateforme devront bien sûr être corroborés. Et nous devrons nous assurer que cela ne soit pas la prérogative d’une entité exclusive.

En commun, nous devons avoir un système qui mette à profit l’intelligence collective et qui soit apte à faire émerger de nos rapports : connaissances, expériences, points de vue et déductions — de réelles clartés.

Cela, bien sûr, n’ira pas sans débats, querelles, enquêtes, procès, témoignages croisés. Mais ce sera mille fois mieux que les omissions, frilosités et propagandes d’antan.

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On a appris, dans une logique divisive, à prendre parti plus vite que son ombre, à tenir d’avance pour faux ou trompeur tout ce que dit « l’ennemi », à se précipiter sur des conclusions, des atteintes à la réputations, des accusations, des conflits, des coercitions — et sur la guerre, évidemment : où ailleurs pourrait donc mener la notion d’ennemi ?

On devra maintenant, dans une logique inclusive, apprendre à mettre en relation, à argumenter, à débattre, à réfléchir le complexe et laisser émerger le sens. Il y aura de tout et de son contraire, des critiques et des contre-critiques, mais, bien conçue, cette plateforme communicationnelle réticulaire pourrait nous présenter une réelle image globale détaillée et réellement nous aider à trouver et tracer en ce monde . . . nos multiples chemins.

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Il est vrai que le combat est aujourd’hui engagé entre le potentiel humain, l’humanité, et la concentration de pouvoirs colossaux en passe de les subsumer à quelque totalitarisme, technocratique ou autre.

L’enjeu de ce combat est une technique qui ne doit en aucun cas nous échapper, que ce soit de façon autonome (intelligence artificielle) ou en tombant dans les mains d’une élite totalitaire ; j’ai nommé : la technique langagière, la technique inhérente au fait de communiquer. On peut bien refuser la technocratie, tout plaquer et aller rejoindre des écovillages rustiques, mais le problème restera entier si on ne trouve pas moyen de communiquer intelligemment entre nous.

Les technologies communicationnelles informatiques ont leurs défauts, mais sont là pour rester. Nous devons nous assurer qu’elles restent entre nos mains pour nous servir — et non l’inverse. Elles doivent être nos outils, nos recettes, nos pratiques, etc. Et côté client, autant que possible. Des consoles personnelles qui nous assistent et qui parcourent le réseau qu’elles forment entre elles afin de nous présenter l’état des lieux et ce qui répond au mieux à nos besoins, demandes, souhaits et questions.

Bon, elles sont en passe de nous échapper, les belles technologies, et cette ère technocratique nous échappe déjà de maintes façons, mais tous les ingrédients sont également disponibles pour que nous puissions encore établir une fondation réellement humaine à notre monde — et ne pas œuvrer en vain !

Nous avons besoin d’infrastructures communicationnelles dignes de ce nom.

Et des écovillages, bien sûr. Tout cela en même temps !

*

Cette plateforme inclusive, réticulaire et impartiale devra être plus que citoyenne — adjectif qui, avouons-le, perd fort de son lustre en régime totalitaire —, elle devra être cosmopolite. C’est-à-dire que chaque être communicant, ultimement, devra pouvoir y avoir chapitre.

C’est un grand chantier à lancer. Moi je m’y suis essayé et cassé la figure. C’est trop d’administration, trop de gestion pour ma constitution de poète.

Ce chantier, il faudra trouver ou fonder une organisation pour le mener à bien. Il est probablement déjà lancé en de multiples entreprises à travers le monde, tellement le besoin en est criant. Je vais pour ma part écrire quelques lettres à cet effet, placer quelques commentaires, écrire un roman, histoire de porter le message, à défaut d’avoir su accomplir son contenu.

Puisse La Tramice, vaillant vaisseau, mener à bon port ce message !

Mais qui donc saura financer, concevoir, implémenter, établir la légitimité d’un tel outil ?  Qui saura fédérer les multiples incarnations d’une telle idée ?  Quelle(s) équipe(s) ?

Pas moi, j’en ai peur, mais je veux bien jouer le rôle d’antenne-relais pour mettre en connexion les gens qui veulent s’y mettre, jeter un œil à leurs travaux, et éventuellement faire en ces pages un suivi de mes observations.

Communicationnellement vôtre,

Fred Lemire
alias Frédo
Fred.Lemire@LaTramice.net
Tramarade éditeur pour La Tramice

Si tu veux construire un bateau,
ne rassemble pas tes hommes et femmes
pour leur donner des ordres,
pour expliquer chaque détail,
pour leur dire où trouver chaque chose.

Si tu veux construire un bateau, fais naître
dans le cœur de tes hommes et femmes
le désir de la mer.

Antoine de Saint-Exupéry

 

Cela est humain

Dessin : @DrawnTechnology

Révision : 19 septembre 2023

~ Manifeste ~

Et si le clivage gauche-droite était un leurre ?

Ne trouvez-vous pas vous aussi que les médias de masse, de nos jours, tiennent des discours bien trop homogènes et bien trop semblables à ceux que tiennent des autorités bien trop souvent inquestionnées ?  C’est un phénomène qui, hélas, se généralise, et qui ne laisse que peu de place au débat ou aux témoignages citoyens, par ailleurs aisément cancèlés par un establishment qui, en contrôlant ces médias (ou sont-ils alors devenus complices ?) — sociaux et autres —, contrôle le narratif général.

Conditionnés par ces médias en apparence divers, on rejettera alors une source ou une autre du revers de la main en prétextant qu’elle est « communiste » (sic) ou alors liée à « l’extrême droite » — tous les amalgames, tous les repoussoirs sont permis.

Par exemple, pour un état totalitaire présentant des idéaux traditionnellement « de gauche »  — contradiction inévitable car le pendule de la liberté se balance bien des lignes droites tracées dans l’imaginaire —, pour un tel état, secret ou visible mais docilement relayé par les médias de masse, ce sera facile de cracher sur toute objection, « évidemment de droite » et donc à rejeter (puisque aucune objection n’est permise — ou du moins entendue — à l’intérieur du totalitarisme, qu’il soit de droite ou de gauche) : et donc automatiquement erronée. Et vice-versa.

Hannah Arendt a popularisé le terme de totalitarisme. Dans The Origins of Totalitarianism (1951), elle en parlait en ces termes : « [L]e mot totalitarianism exprime l’idée que la dictature ne s’exerce pas seulement dans la sphère politique, mais dans toutes, y compris les sphères privée et intime, quadrillant toute la société et tout le territoire, en imposant à tous les citoyens l’adhésion à une idéologie obligatoire, hors de laquelle ils sont considérés comme ennemis de la communauté. »

La revue Argument, dans son édition 2018-2019, nous explique que : « La différence entre la répression totalitaire et le genre de limites fixées par les tyrans militaires était que ces derniers ne se préoccupaient que des critiques de leur régime, tandis que les dirigeants totalitaires, comme les nazis et les communistes, cherchaient à mettre en place un mode de pensée qui pénétrait tous les domaines, notamment la philosophie, la littérature et l’éducation. »

La Wikipédia rapporte aussi que, « Selon Hannah Arendt, la différence entre une dictature et un régime totalitaire ne se situe pas dans l’ampleur de l’arbitraire, de la répression et des crimes, mais dans le degré de contrôle du pouvoir sur la société : une dictature devient « totalitaire » lorsqu’elle investit la totalité des sphères sociales, s’immisçant jusqu’au cœur des sphères privées et intimes (familles, mentalités, psyché individuelle). »  (Source : The Nature of Totalitarianism)

Le totalitarisme est donc d’autant plus totalitaire qu’il empiète sur les domaines proprement humains, qu’il menace au premier chef l’intégrité de soi, la totalité de nos rêves, potentiels et emprises sur la marche du monde.

Il ne faut pas alors s’étonner du sentiment populaire d’être exclu de l’exercice d’un tel pouvoir (totalitaire) — même quand il a été élu supposément démocratiquement —, ni du besoin de se tourner vers des témoignages citoyens, ni de tirer la sonnette pour alerter la masse qui se laisse guider par cette élite totalitaire aux oripeaux d’universalisme — ni, évidemment, de douter — de tout —, encore et toujours.

Tout cela sera évidemment cavalièrement dénigré comme « populisme de droite » par un establishment totalitariste aux valeurs de gauche. Et vice-versa, comme « populisme de gauche » par un establishment totalitariste aux valeurs de droite.

Il faut l’admettre, un tel extrême, affublé sans vergogne du nom de « communisme » ou de « fascisme » dépendamment d’où l’on se trouve sur l’échiquier — car, supposément l’un est à l’autre bout du spectre par rapport à l’autre —, partagent tous les deux la propriété d’être totalitaire. La représentation de la Wikipédia du clivage gauche-droite (ci-dessous) ne suggère un tel rapprochement qu’imparfaitement, selon moi, par la courbure d’un cercle incomplet.

Aujourd’hui, on entend souvent le mot « communisme » pour désigner le pire de ce qui s’est réclamé de ce nom — à vrai dire des façons totalitaires contraires à l’idée initiale du communisme, à savoir une société autogérée sans état. Pour corriger la méprise, il faudrait parler d’au moins deux sortes de communisme. Ajoutons donc le communisme totalitaire, soit, même s’il n’a de proprement communiste que le nom, mais plaçons en parallèle, dans l’autre hémisphère du spectre, pour rendre tant soit peu justice à l’idéal communiste, le communisme libertaire.

Logiquement, ce dernier devrait se trouver au-dessus d’une ligne le séparant de son parent viré méchant. Du coup, on voudrait bien voir le fascisme lui aussi passer sous cette ligne. Et pourquoi pas ?  Cela suggère alors un axe complètement différent.

Humain : car tout cela, en-haut de la ligne, est humain et peut certainement être harmonisé — SI toutefois on ne tombe pas dans le piège d’une fausse dichotomie qui fasse prendre parti d’un trait humain contre un autre, quitte à le discréditer hâtivement, honteusement — d’une étiquette infamante !  (On se demande parfois si les notions de gauche de droite n’existent que pour entretenir l’ennemitié.) Mais que sont véritablement la gauche et la droite, sinon un écheveau inextricable de passions humaines allant des individuelles aux collectives — alors que la coïncidence de ces deux univers est cela même qui nous constitue comme humain et en humanité ?

Non, cette gauche et cette droite, c’était au fond une grosse diversion. Car tous les traits suivants sont humains : la volonté de conserver des traditions (un consensus sur un ensemble de traditions qui ont fait leurs preuves est certes une bonne base pour pouvoir expérimenter sans tout risquer) ; la liberté d’entreprendre dans un cadre juste établissant nos droits (entendre : les limites de ces droits : écologiques, économiques et morales) ; la recherche de l’harmonie sociale ; enfin, une autonomie personnelle maximale et responsable dans une dynamique commune qui ait pour priorité que toutes et tous aient selon leurs besoins. On peut certainement très bien vivre en s’inspirant du meilleur du conservatisme, du libéralisme, du socialisme, et du communisme libertaire, car tout cela est humain.

Un tel axe vertical, qui distingue ce qui permet l’intégrité de la personne et de la société, me semble bien plus orientant qu’un axe qui nous déchire inutilement — jusque dans nos entrailles ! (Ex. : la question de l’avortement.) Cela ne vous apparaît-il pas évident, à vous aussi ?

Ou bien peut-être ce nouvel axe (humain / inhumain), n’est-il même plus un axe politique mais un repositionnement émancipateur de l’humanité, tout bonnement ?

*

Dans la confusion qui règne de nos jours, une question cruciale à se poser est certainement : Pouvons-nous nous délivrer des querelles où nous ne voyons que du mauvais à l’autre bout d’un spectre imaginaire où nous campons ?

Oui, demandons-nous si on voit bien à l’individuel et au collectif, ces notions sont orientantes, primordiales en regard de ce qui nous constitue ; mais, de grâce, n’en faisons pas un facteur de division : les deux vont ensemble — ou pas du tout. Un collectif réel est fait d’individus réels, c’est-à-dire libres de leurs choix et actions. Et, de même que chaque individu est ainsi responsable de la réalité collective, il doit considérer l’impact de ses actions sur les autres — et aussi pouvoir bénéficier de la richesse collective pour continuer l’aventure humaine.

On nous a leurrés — ou nous sommes-nous nous-mêmes leurrés ? — à croire à cette dichotomie gauche-droite étrange qui divise tout le monde à tous les niveaux.

Si on ne rejette rien de l’humain, on ne devient évidemment pas tous pareils : on vit différemment, selon ses goûts ; il y a une grande diversité. Mais on s’entend universellement sur une chose : la dignité humaine et, par extension, celle de la vie en général. Tu peux vivre différemment — et même ailleurs, avec d’autres qui te ressemblent —, mais n’inflige de tort à quiconque et ne menace pas les écosystèmes essentiels à la vie.

C’est à l’aune de ce principe qu’on pourrait, sans regret, mettre le communisme totalitaire, le fascisme qui y ressemble étrangement, de même que le technototalitarisme qui pointe . . . à la poubelle de ce que l’histoire aura jugé inhumain — c’est-à-dire en soi défavorable à l’humain et à la possibilité d’humanité.

Au-dessus, la maison, la nature, l’univers et ses relations, l’esprit agissant : éco, cosmo, perso. — En bas l’outil, les recettes, les idées mêmes : techno, praxis, philo.

Synthèse possible : il ne faudrait pas qu’un outil, une manière de faire ou encore une idée devienne ce qui détermine l’existence.

L’existence est première. Moralement première. Les idées, les outils, les pratiques doivent la servir et non l’inverse. Ce serait peut-être même une bonne définition de ce qui est véritablement humain.

En outre, individuellement, est véritablement humain qui ne délaisse pas les réalités humaines pour une idée fixée dans son crâne comme un programme dans la mémoire morte d’un robot.

notre parole sculpte le réel

notre parole sculpte le réel
et le tisse et le modèle
notre écoute le parcoure
ouvre des lieux, des chemins
des télépathies et des voyages
notre curiosité élargit le monde
notre intérêt l’ensemence et le fait fructifier
nous sommes le temps qui arrive à l’espace
le verbe fait chair, la chair esprit
des histoires qui s’écrivent
la vie, la vie, qui se lie
des maelstroms d’interprétation(s)
des mondes, des nations de notions —
des États Quantiques qui pianotent
des équipées fantastiques
des nœuds, des obstructions
se dénouent par le jeu
le recul, la réflexion
le temps, qui souffle
des messages de nous à nous
de vers à soi à vers à tous
*
tous nus dans le désert
nous serions riches
de toutes les galaxies
de la souple langue
— tapie, magique —
et du souple esprit
joli ciel où s’articulent
nos idées, fixes ou filantes
qui brillent, et brillent, et brillent

Frédo

Lettre aux gens de la bidouille

(Appel au génie cybernétique)

Eh bien, sachez, d’abord — que j’en suis, de la bidouille, et que si l’informatique enchante, je sais très bien qu’elle peut aussi envoûter et enfermer . . . et terriblement mieux qu’une cage — où il est du moins loisible d’être autre chose que ce à quoi est prévue une case. ^^

Le rêve devenu cauchemar est une vieille rengaine, les rayons science-fiction en regorgent et la vie, hélas ne s’est pas prémunie de tous ces vaccins littéraires ou cinématographiques, et . . . nous nous enlignons pour une polydystopie bien carabinée !

Mais . . . faisons contre malfortune bon cœur, et voyons aujourd’hui nos outils.

Un bref coup d’œil suffit à se rendre compte qu’ils sont techniquement plus que suffisants pour remplacer, et avantageusement, à l’échelle de leurs utilisateurs (autrefois administrés), les grands systèmes qui traitent encore la population comme une masse — parfois bien malcommode à pousser dans une case !

Je dis, moi, que le moment d’un nouveau système est arrivé : un système qui nous inclut et qui accompagne la diversité plutôt que de la standardiser !

Nouvelle administration !

*

Révision 2022-06-18 :


Question de préserver ma santé mentale, j’ai décidé d’abandonner l’ambition de réaliser moi-même informatiquement ce projet.

Je continue toutefois d’y réfléchir et d’y méta-bidouiller
dans un contexte qui me sied mieux.


*

Je vous invite à rejoindre la petite équipe qui présentement s’active à la mise sur pied d’un système de communication émergent qui met au centre les besoins et les souhaits de chacun — j’ai nommé : la machine à souhaits. Celle-ci est constituée d’un essaim d’assistantes personnelles appelées tramices qui, à travers leurs consoles tramicielles, collecteront nos souhaits et nous aideront à les préciser.

Visage de la tramice n° 721

Nous désirons qu’elles aident leurs tramarades (ainsi appelle-t-on les utilisatrices et utilisateurs de ces tramices), dans leurs langues (bienvenue d’ailleurs aux contributions en toute langue), à trouver et formuler leurs souhaits (demandes, offres, intérêts) ; nous souhaitons qu’elles soient aussi un peu psychologues, et viennent déceler les désirs profonds enfouis en nous, les besoins parfois tus — ou niés par une vision par trop limitative du monde.

Nous croyons qu’un monde multicolore et fluide est non seulement souhaitable, mais qu’il est tout à fait possible de le mettre en place par une intelligente communication de nos souhaits.

Ces souhaits seront par nos tramices envoyés à la WOOM, la Wish-Oriented Oracular Memory, où ils seront appariés avec diligence, intelligence et discrétion, derrière une muraille inscrutable et bienveillante. Le principe de cet appariement est la cohérence même du langage. Car on compilera, à travers les réponses des tramarades, éventuellement toutes les façons de dire une même chose, et aussi quels souhaits sont complémentaires les uns pour les autres, ce qui donnera à la WOOM les moyens suffisants d’intelligemment apparier tout ça — et par la bande de faire apparaître un dictionnaire pictographique émergent des éléments de communication que nous utilisons tous les jours de mille-et-une façons.

L’algorithme d’appariement des souhaits est à l’état de prototype fonctionnel depuis 2013 et je viens de coder un moteur de conversation qui permet de jaser, comme avec Siri, OK Google ou Cortana (textuellement seulement pour l’instant). Et nous sommes présentement à donner un peu de conversation à notre assistante prototypale, la tramice n° 721.

Grâce à l’intelligence spatio-temporelle de la base de données centrale, la WOOM, les tramices aideront aussi les tramarades à planifier leurs rendez-vous (il est parfois ardu de trouver un moment et un lieu qui conviennent à tous, surtout quand on commence à se faire quelque peu nombreux), leurs transports, le transport de matériel, leurs projets, leurs équipes émergentes, etc.

*

La notion de se faire tramarade, de mettre l’accent sur les utilisateurs (regroupés ici par une guilde, La Guilde des Tramarades) est une approche qui implique une participation décentralisée, libre et émergente, passant par la communication enfin prise en mains par nous tous, les individus, et non quelque société incorporée sur notre dos. La co-gestion des ressources et des projets n’a pas à être chiante, si elle est astucieusement facilitée et coordonnée par nos serviables machines.

Nous sommes particulièrement à la recherche des talents suivants : administration de système (serveur web), infographie, animation par step-motion, montage vidéo, programmation, animation, recherche, traduction (toutes langues), impression, reliure, fabrication d’encre végétale et d’un tampon marqueur (pour les carnets de reconnaissance) ; connaissances en WordPress, TikiWiki, LiveCode, Ruby, SQL ; APIs et ontologies de toutes sortes : RDF, OWL, Semantic MediaWiki, etc. ;

Je vous invite à en apprendre plus sur le projet et la vision de la machine à souhaits en visitant les pages qui en parlent sur notre site.

Écrivez-moi un mot si vous désirez que je vous invite à notre groupe de réflexion privé, ou si vous souhaitez vous impliquer dans notre projet — ou simplement pour en savoir plus. — Les bonnes questions sont toujours les bienvenues !

Belle et bonne bidouille à nous !

Fred Lemire
Fred.Lemire@LaTramice.net

L’écoute

Pierremarie, Profondeur

L’écoute


L’ouïe est un sens ;
l’écoute, un art subtil.

*

Savoir écouter est, en effet, un art d’une grande beauté qui demande de la pratique, mais aussi et surtout, de la bonne volonté.

Notre écoute est souvent sélective, superficielle, biaisée et parasitée par nos pensées, préjugés, croyances et connaissances. La plupart du temps, nous n’écoutons que d’une oreille distraite, sans arrêter nos activités ni cesser de penser à autre chose, entre autres à préparer notre répartie. Surtout quand les propos de notre interlocuteur nous touchent et que, tous sens en alerte, nous nous mettons sur la défensive. Nos conversations risquent alors de ressembler à de véritables dialogues de sourds où les échanges se font sous le mode action/réaction.

La personne qui écoute au travers d’un filtre
personnel crée ses propres conclusions qui,
souvent, n’ont pas grand-chose à voir
avec ce qui a été dit.

Pour écouter vraiment, il faut aménager de l’espace dans notre tête, mettre en veilleuse nos émotions et, pour un instant, accorder toute notre attention à l’autre, en tenant compte de qui il est, d’où il vient, et en nous efforçant d’entendre ce qu’il dit en nous plaçant de son point de vue.

Il existe une grande variété de types d’écoute : l’écoute que nous consacrons à des sommités, celle que nous réservons à nos proches (famille et amis), celles qui concernent notre milieu de travail, que ce soit entre collègues ou avec nos supérieurs ; celles que nous apportons à nos voisins, aux commerçants du coin ou à des étrangers et celle, professionnelle, que nous accordent un professionnel de la santé : médecin, intervenant social, psychiatre ou psychologue. Ces formes d’écoute diffèrent grandement, mais sont soumises aux mêmes règles : elles nécessitent un minimum d’attention, de l’ouverture, de la bonne volonté et une absence de jugement.

Écouter, c’est permettre à l’autre personne
d’exprimer tout ce qu’elle a à dire,
sans l’intimider, la mésestimer,
déformer ses paroles ou la juger.

Pour écouter, il faut d’abord nous rendre disponibles à l’autre et faire taire nos petites voix intérieures qui ne cherchent qu’à commenter, critiquer, juger et conseiller. Écouter l’autre personne, c’est l’entendre et la sentir de l’intérieur, au-delà de son apparence et des mots qu’elle emploie pour se dire. C’est la recevoir dans sa totalité, sans interpréter ce qu’elle dit, sans la juger et sans chercher à l’influencer de quelque manière que ce soit. Pour bien écouter, il faut savoir que chacun de nous est unique et que la vérité de notre interlocuteur.trice n’est pas la nôtre, ce qui nous permet de dépasser notre propre vision du monde pour nous ouvrir à la sienne. Ce n’est qu’à cette condition, dans un climat de confiance et de non-jugement, que la personne écoutée peut explorer en toute sécurité les dédales de son « moi » (qui est fort différent du nôtre), qu’elle peut mettre de l’ordre dans ses idées et, finalement, qu’elle peut trouver en elle les réponses à son questionnement ou la solution à ses malaises.

L’écoute permet à la personne qui se raconte
d’explorer cette partie sombre d’elle-même
qu’elle peut difficilement affronter seule.

Une bonne écoute ne peut être pratiquée que lorsque nous nous connaissons bien, que lorsque nous sommes en paix avec nous-même et que lorsque nous avons appris à accepter les gens tels qu’ils sont et la vie telle qu’elle se manifeste. Pour être en mesure de voir et de dépasser l’émotion en face de la souffrance ou de la colère de l’autre, afin qu’elle n’entache pas la communication, nous devons avoir appris à ne pas nous laisser submerger par notre propre souffrance et notre propre colère.

« Pour écouter, il me faut d’abord me taire,
faire taire ma réactivité qui est le principal
obstacle à l’écoute. Si ce que dit l’autre me touche,
en moi vont se bousculer des besoins
de m’exprimer, d’expliquer, de convaincre,
de porter un jugement, de dire mes sentiments,
mes idées. Plus l’autre est proche, plus seront vives
les émotions suscitées en moi par sa parole. »

Jacques Salomé     

Le pire obstacle à notre écoute, c’est souvent en effet notre émotion qui prend toute la place et qui nous incite à vouloir soit soulager rapidement la souffrance ou atténuer la colère de l’autre, par des conseils, du réconfort, soit à réagir à ses propos par de la colère, des remontrances ou des pleurs, soit encore à l’empêcher de poursuivre en détournant l’attention, en changeant de sujet, en quittant la pièce ou en le faisant taire, parce qu’il nous dérange trop. Toutes ces façons ne sont pas mauvaises en elles-mêmes, ce sont en fait des moyens de nous protéger contre ce qui nous semble trop difficile à entendre, mais il serait bien de pouvoir prendre conscience de notre façon de réagir afin de comprendre ce qui se cache sous cette attitude défensive.

Avons-nous une bonne écoute ?

Qu’est-ce qui nous empêche de bien écouter ?

La plupart d’entre nous ne savons pas toujours écouter. Lorsque nous tentons de le faire, nous avons souvent l’habitude de le faire avec notre tête — en commentant, évaluant, critiquant — ou avec nos émotions — en ressentant de la joie, de la peine, de la pitié ou de la colère, ce qui, inévitablement, fausse la communication et nous amène à réagir non pas à ce qui a été énoncé, mais à l’interprétation que nous en avons faite — en fonction de l’émotion que nous avons ressentie.

Combien de fois, lors de thérapie de couple, n’ai-je pas assisté à de véritables dialogues de sourds entre deux partenaires ! — l’un.e étant très émotif.ve et l’autre, typiquement rationnel.le.

Voici un exemple :

Lucie : La journée a été très difficile. La menace de coupure de personnel me stresse beaucoup. J’ai fait des erreurs impardonnables. J’ai vraiment peur de perdre mon poste !

Roland : Ne te tracasse pas avec ça !  Tu le sais, t’as toujours tendance à trop t’en faire. Oublie ça !

Roland a eu beau accompagner sa réplique d’une petite tape sur l’épaule de sa conpagne, il a manqué une chance inouïe de lui montrer à quel point il était sensible à sa situation.

Un simple reflet de l’inquiétude qu’elle venait d’exprimer du genre : « T’es inquiète » aurait pu soulager Lucie en lui permettant d’en dire plus long sur ses bévues, qu’elle dramatise peut-être, et sur sa crainte de congédiement. Le fait de se sentir écoutée aurait sûrement renforcé son sentiment d’être comprise par Roland.

La plupart des relations reposent principalement sur deux modes, le rationnel et l’émotionnel, et négligent l’être en lui-même. il n’est pas étonnant, alors — puisque le mode rationnel concerne le passé ou le futur, et que les émotions sont des manifestations dans le corps des pensées et interprétations de notre mode rationnel —, que nous connaissions autant de conflits interrelationnels.

Savoir faire face à nos propres démons
nous permet d’offrir une véritable écoute,
centrée sur l’autre et non pas sur nous-même.

*

Voici un autre exemple d’une écoute dominée par l’émotion :

Mathilde ne parvient pas à écouter son fils lui parler de ses états d’âme depuis que sa femme l’a quitté, emmenant avec elle ses deux enfants. Trop de colère contre sa belle-fille et trop de peine pour son Nicolas et pour elle-même de ne plus pouvoir voir ses petits-enfants lui brouillent le cœur. Plutôt que d’entendre la peine et le désarroi de son fils, elle essaie de le distraire et de le réconforter avec des activités et de la bonne nourriture.

Dans cet exemple, on voit une mère incapable d’écouter son fils parce qu’elle est, elle-même, trop impliquée dans le problème. Dans ce cas particulier, il est assez facile (surtout lorsque nous sommes parent nous-même) de comprendre la difficulté qu’éprouve cette mère, très affectée par la souffrance de son fils. Peut-être se sent-elle coupable de quelque chose, d’en avoir trop fait, ou pas assez, et elle se sent sûrement peinée de ne pouvoir aider son fils, voire peut-être même un peu frustrée.

C’est dans de telles situations, qui nous affectent mais sur lesquelles nous ne détenons aucun pouvoir, ou lors de catastrophes naturelles, qu’il est bon de nous rappeler que toute expérience, agréable ou non, est une leçon de vie qui peut contribuer à nous rendre plus compatissants et plus solidaires envers nos semblables et plus acceptants de la vie telle qu’elle se présente à nous — pour la bonne raison que nous n’y pouvons rien. Les problèmes que nous devons affronter et dont nous sommes témoins — de même que notre impuissance, parfois, à y changer quelque chose, ou même à y faire face — nous incite à nous interroger sur le sens de la vie. Pourquoi tant d’épreuves ?  Quelle est la finalité de cette vie sur terre ?  Quel rôle dois-je y jouer ?  Notre questionnement nous fait alors passer du point de vue existentiel au point de vue spirituel. Dépassés par les mystères de la vie, nous n’avons d’autre choix que celui de nous incliner devant elle et de faire avec elle pour poursuivre son dessein.

Les épreuves nous attendrissent,
nous humanisent. Elles traversent les barrières
de notre égo et nous rendent perméables
aux autres ; alors seulement pouvons-nous
les entendre.

*

Quand j’étudiais en psychologie on nous apprenait à écouter l’autre en nous mettant à sa disposition dans ce que l’on appelait une “neutralité bienveillante” et une “attention flottante”, c’est-à-dire en ayant une attitude d’ouverture tout en sachant prendre une distance par rapport à ce qui était dit et ressenti. J’ai réalisé dernièrement que ce qu’on nous enseignait correspondait à l’état dans lequel nous nous mettons lorsque nous méditons.

Dans la méditation, nous portons attention au champ énergétique de notre corps — ce qui crée en nous un espace de vide mental et affectif — et nous sommes alors capable d’écouter véritablement, sans que nos pensées ou nos émotions interfèrent. En effet, quand nous sommes dans cet état de calme et de neutralité bienveillante, c’est comme si nous écoutions l’autre personne avec tout notre corps. Nous l’entendons et la ressentons dans son être, au-delà des mots employés et des émotions vécues, et nous pouvons alors communiquer avec elle à un niveau beaucoup plus subtil.

Pour bien entendre une personne,
il faut adopter le mode réceptif et
nous mettre sur les mêmes fréquences,
non pas de son ego, mais de son être.

À mesure que notre capacité d’écoute s’élargit, le silence en nous se fait plus grand, plus riche, plus plein, et les barrières entre nous et l’autre tombent les unes après les autres.

Quand nous écoutons vraiment — pas seulement les mots, mais l’ensemble de notre interlocuteur —, nous touchons en direct, dans l’instant même et au plus profond de nous-même, la réalité de l’autre personne — qui n’a rien à voir avec sa position sociale ou les rôles qu’elle tient.

Pour être en mesure de fournir ce genre d’écoute, il nous faut absolument aménager un espace dans notre esprit, sinon, le message se heurte à une pensée, à un concept, à un préjugé ou à une préoccupation — et n’est pas entendu.

Un esprit plein, qui ne sait ni entendre
le chant d’un oiseau ni le bruissement
des feuilles au vent, ni le clapotis de l’eau
est un esprit mort qui ne sait pas entendre
la réalité de l’autre.

Quand nous laissons notre mental et nos émotions mener notre vie, nous ouvrons la porte aux conflits, aux antagonismes et aux problèmes. Quand, au contraire, nous entrons en contact avec notre corps énergétique, avec notre être, il se crée en nous un vide mental et émotionnel, nous rendant plus sensible et plus réceptif à tout ce qui nous entoure et plus aptes à entendre vraiment l’autre.

Le projet « machine à souhaits » — (anciennement connu comme : Le Projet Mots Sapiens)

Dessin de Mœbius

Le projet « machine à souhaits »

(anciennement connu comme : Le Projet Mots Sapiens)

L’idée simple et géniale d’une machine capable d’apparier automatiquement les souhaits qui se répondent selon des paramètres entièrement définis par les usagers eux-mêmes, voilà la vision à laquelle cette page est dédiée — et plus que la vision, maintenant que nous avons les outils !

*

Révision 2022-06-18 :


Question de préserver ma santé mentale, j’ai décidé d’abandonner l’ambition de réaliser moi-même informatiquement ce projet.

Je continue toutefois d’y réfléchir et d’y méta-bidouiller
dans un contexte qui me sied mieux.


*

Exemples de souhaits :

avoir des panneaux solaires pour ma maison à la campagne
offrir du transport en co-voiturage les mardi, jeudi et samedi matins
créer un réseau d’auteurs
découvrir et visiter des communautés explorant des alternatives sociales
faire des randonnées de vélo à plusieurs
trouver « l’âme-sœur »
participer à un cercle de lecture
prendre des cours de danse
offrir des cours de reliure
faire partie d’une chorale
trouver un espace communautaire accessible en tout temps et que l’on peut réserver gratuitement


Ci-dessous, la liste de tous les projets partenaires avec lesquelles nous nous sommes alliés jusqu’à maintenant :

Marché artisanal Montréal, collectif
Le Réseau PraxÉco, réseau libre de recherche et développement
L’Atrium de l’Apprenti Sage, plate-forme consacrée aux écolieux québecois
• Votre initiative ici ?
• . . .

Veuillez lire, ci-bas, la Lettre aux projets similaires qui explique les tenants et les aboutissants d’une telle alliance.

À LaTramice.net, l’idée de la machine à souhaits a pris la forme de :

La Guilde des Tramarades

. . . ce dernier terme désignant les usagers d’un réseau de machines à souhaits que nous appelons tramices — la nôtre (espérée pour l’hiver 2021) étant tramiculée 😉 la Tramice n° 721.

Un avant-goût de ce déploiement particulier de l’idée de machine à souhaits est donné dans cet article du 27 juin dernier :

Qu’est-ce qui se trame sur la Tramice ?

*

Vous avez vous aussi des idées sur ce que pourrait être et faire une machine à souhaits digne de ce nom ?  Vous connaissez une initiative de cette sorte qui pourrait figurer dans la liste évoquée ci-dessus ?  Vous avez des questions ?

Écrivez-nous !

LaGuilde@LaTramice.net

Vous souhaitez rejoindre la

La Guilde des Tramarades ?

La première étape est de créer votre volio !

(Du latin volio, « je veux » : il s’agit de votre liste de souhaits personnelle.)

Plusieurs autres que nous (de LaTramice.net) on eu en essence la même idée, ou se sont spécialisés dans un domaine spécifique de machine à souhaits. Il existe beaucoup de tels services : pour le co-voiturage, les rencontres, des bibliothèques d’outils, la formation d’écovillages, les ateliers collectifs, les systèmes d’échanges locaux, etc.

Pour ceux-là, nous avons un message :

*

Lettre aux projets similaires

Nos outils entre nos mains pour
tisser ensemble le monde de demain

 

Votre entreprise, comme bien d’autres ayant trait à la communication de données individuelles entre pairs, devra éventuellement, si ce n’est déjà fait, se poser la question de sa position dans l’écosystème communicationnel de la Toile sémantique, lequel n’en est plus à ses premiers balbutiements, mais est encore loin d’être définitif — et ne le sera probablement jamais, ce qui est tant mieux !

Notre approche du domaine se veut avant tout conviviale et pour cela, langagière ; le langage étant — (il devrait l’être) — l’outil convivial par excellence, puisque nous l’avons toujours sur nous, même au vestiaire.

Cette approche est de celles qu’on peut appeler émergentes, c’est-à-dire partant de la base — à savoir : des individus — une approche participant d’un mouvement que nous vous invitons à considérer, dans l’ensemble de l’écosystème communicationnel, pour le rôle qu’il peut — et doit, selon nous — y jouer.

L’opportunité est trop belle, non ?, pour nous tous qui communiquons et comprenons que la communication est l’ingrédient magique de toute société, de dignement reprendre entre nos mains les outils qui tissent le monde ?

Nous vous invitons par la présente, si cette opportunité à vous aussi vous sourit, à prendre connaissance du projet « machine à souhaits » que nous avons concocté et dont plusieurs morceaux sont déjà en place.

Nous sommes basés à Montréal et souhaitons réseauter avec des entreprises similaires à la nôtre en esprit.

*

Contredisez-moi si je me trompe, mais, à mes yeux, des projets tels que le vôtre participent, du moins potentiellement, d’une mouvance qui, au-delà des techniques que l’on adoptera  pour les manifester (et que d’aucuns pourraient être tentés de discréditer par un « reductio ad uberum »*), porte le nom d’organisation par la base. Selon ce paradigme, chaque être capable de communication peut, à part entière, être citoyen du monde — être agent d’une société émergente —, et doit être aidé en cela par des pratiques et des outils conviviaux conçus et transmis à cet effet, de même qu’en constant développement ; — ni plus ni moins que le langage que nous utilisons.

* Calqué sur : reductio ad absurdum, raisonnement par l’absurde.

Un tel système émergera de ses parties et en sera réellement constitué, contrairement à une certaine vision de la « démocratie » qui part d’un sombre et mauvais coin de l’univers, un coin d’arène et de combats où nos rêves, placés en concurrence, s’annulent les uns les autres . . . plutôt que de se compléter.

Construisons des ponts . . . et quelques murs aussi ; mais pas trop de souricières, de cul-de-sac ou de courses de rats de laboratoires, svp !

*

Notre approche, avec le projet « machine à souhaits », bien que « tout englobante », l’est essentiellement au niveau du langage, qui est aussi notre terrain de jeu à tous, quand on y pense.

Ce que nous proposons là pourrait bien, à première vue, ressembler à une compétition redoutable : car une machine à souhaits universelle pourrait, n’est-ce pas, par définition, rendre obsolète toute machine programmée pour répondre à certains types de souhaits particuliers ?  Nous croyons au contraire qu’une synergie mutuellement et globalement enrichissante est non seulement possible entre nos plateformes dans l’écologie communicationnelle de demain, mais éminemment souhaitable.

Très concrètement, voici ce que cela pourrait être.

Notre outil est une assistante personnalisée appelée tramice qui a pour fonction première de nous aider à identifier et à préciser nos souhaits véritables ; il y aura autant de tramices que de tramarades, c’est-à-dire de personnes qui en utiliseront. Nos tramices, elles, communiqueront avec la WOOM, la Wish-Oriented Oracular Memory, où seront sécuritairement stockés et appariés nos souhaits, appariements dont nous informeront diligemment nos petites tramices.

Nous offrons à votre entreprise une ristourne de 10 % sur chaque abonnement à notre Guilde qui la citera comme contact. Plus précisément, nous vous invitons à rejoindre, et personnellement et au nom de votre entreprise, la Guilde des Tramarades ; en tant que tramarades, vous pourrez inviter d’autres personnes à utiliser notre outil, puisque l’inscription fonctionne par réseau. De plus, en cas de partenariat, là où ce sera pertinent, nous nous engageons à mentionner votre entreprise à nos tramarades lorsqu’ils auront des souhaits dans vos cordes.

Plus fort encore (du moins est-il permis de l’espérer), notre assistante pourra un jour aider votre entreprise à l’interne, tout comme le fait aujourd’hui le courriel, et certainement bien d’autres outils d’organisation et de communication. De plus, il est envisageable qu’une approche telle que la nôtre utilisant le langage naturel puisse éventuellement faciliter une intégration d’outils tels que le vôtre dans la Toile sémantique universelle. Le progrès étant ce qu’il est, nos données seront éventuellement sémantiquement connectées ; nous pensons que les individus devraient être les premiers bénéficiaires de cette technologie, que est le levier à remettre entre nos mains et qui n’aurait jamais dû nous échapper.

Que ce soit via notre produit ou un autre, nous croyons que l’avenir est aux tableaux de bord personnels et aux assistants communicationnels, voire sans doute aux robots, qui nous accompagneront de plus en plus dans la vie de tous les jours. Et nous pensons que cette assistance doit se faire de manière personnalisable, émergente, fluide, multicolore, solidaire et participative.

Ne le pensez-vous pas également ?

Nous croyons que le principe d’émergence, appliqué aux souhaits, est, en tout cas essentiel à la convivialité essentielle, car à la fois fin et moyen : la meilleure définition du « lieu » où nous souhaitons être.

*

Avec le projet « machine à souhaits », nous espérons entre autres redonner leurs lettres de noblesse aux notions d’interface, de gestion et de système — en faire des notions qui n’effacent ou ne limitent pas la personne (par exemple par des catégories trop restrictives), mais au contraire l’aident à se déployer et à faire connaître et rayonner son unicité — et, de même, à participer à plus grand en tenant compte du bien-être de chaque être.

La notion de se faire tramarade, de mettre l’accent sur les utilisateurs (regroupés ici par une guilde, La Guilde des Tramarades) est une approche qui implique une participation décentralisée, libre et émergente, passant par la communication enfin prise en mains par nous tous — les individus —, et non quelque société incorporée sur notre dos. La co-gestion des ressources et des projets n’a pas à être chiante, si elle est astucieusement facilitée et coordonnée par nos serviables machines.

Je vous invite à en apprendre plus sur le projet et la vision de la machine à souhaits en visitant les pages qui en parlent sur notre site.

Écrivez-moi un mot si vous désirez que je vous invite à notre groupe de réflexion privé, ou si vous souhaitez vous impliquer dans notre projet — ou simplement pour en savoir plus. — Les bonnes questions sont toujours les bienvenues !

*

Bon, notre interface a un agenda, avouons-le. Car elle nous informera des besoins et souhaits nous environnant que nous pourrions être en mesure d’exaucer. Se déployer et vivre une vie en soi enrichissante, croyons-nous, cela passe par les relations et la pertinence de nos apports ; on n’est jamais autant libres que dans une société qui, éclairée sur l’essentiel, s’entraide !

Telle est l’informatique d’un avenir joyeux, je crois : une co-gestion par la communication, une cybernétique inclusive, qui favorise l’entraide et la solidarité.

Vous vous joignez à nous ?

Fred Lemire
Fred.Lemire@LaTramice.net

 

Les carnets de reconnaissance — un outil de fluidification des échanges

Les carnets de reconnaissance

Un outil de fluidification des échanges

~ dernière révision : 2022-08-06 ~

Résumé

Les carnets de reconnaissance sont un outil — inspiré du JEU (jardin d’échange universel) — qui vise à faciliter les échanges par une comptabilité décentralisée, laquelle permettra :

  • de s’informer sur son équilibre « donner-recevoir » au sein de la collectivité
  • de pouvoir échanger ses HOPs (heures¹ d’ouvrage par personne) accumulés contre des biens ou des services avec d’autres utilisateurs des carnets
  • d’asseoir la devise (HOP) sur la transparence entre pairs et un ingénieux système de création, de transfert et de supervision de la devise
  • de démarrer plus facilement des projets

1. Une heure d’ouvrage fatigante qui demandera de se reposer une heure ensuite pourra par exemple être comptée jusqu’à 2 HOPs l’heure. Si personne ne veut faire un ouvrage, ou si une tâche est éminemment désagréable mais néanmoins nécessaire, on pourrait aller jusqu’à un taux de 3 HOPs l’heure, ou plus. L’heure constitue l’unité, la mesure de base — par rapport à laquelle évaluer les exceptions !  Certaines choses non nécessaires sont néanmoins proprement inestimables.

Raison d’être
des carnets de reconnaissance

Les carnets de reconnaissance, comme ceux du JEU (et d’ailleurs compatibles avec eux, puisque basés sur l’heure comme unité d’échange), sont conçus pour tenir une comptabilité interin­dividuelle dé­centralisée per­mettant de s’informer sur son équi­libre « donner-rece­voir » au sein de la collectivité, et ainsi d’y fluidifier les échanges en remplaçant avantageusement la monnaie. En effet, il ne coûte rien de comptabiliser un tel équilibre — alors que l’argent, loin d’être l’instrument de me­sure qu’il de­vrait être, au contraire crée artificielle­ment la dis­parité en excès et en rareté. Il serait pourtant ab­surde de manquer de centimètres pour faire toutes les mesures que nous voulons faire au courant de la jour­née, n’est-ce pas ?

Leur particularité est d’être jumelés à La Trame Étoilée, un réseau complètement décentralisé où on se communique nos volios (nos listes de sou­haits) à travers des liens de confiance, constituant ainsi un firma­ment fractal d’entraide et de bien­veillance ef­ficace pour se communiquer l’essentiel dans une transparence élective. Cela diffère du JEU, plus communautaire, et le complète par des pratiques plus autonomes de communication.

Vérifiez s’il y a un groupe JEU près de chez vous ! On gagne à élargir son réseau et à découvrir les ressources locales !

Fonctionnement du carnet

Les carnets de reconnaissance sont utilisés pour comptabiliser des échanges entre por­teur.se.s de tels carnets dans des billets de recon­naissance. Les échanges sont évalués en HOPs, c’est-à-dire en heures d’ou­vrage par personne.

On peut tenir un carnet pour soi et pour chacun de ses projets. En effet, il est sain qu’un projet ayant sa propre autonomie (promesse de rentabili­té) ait ses propres besoins, ses propres promesses, son propre roulement, sa propre vie, quoi. Un car­net pourra potentiellement être tenu pour un col­lectif. On mettra alors le nom de ce collectif sur la page couverture ainsi qu’une adresse courielle propre à ce collectif.

Que ce soit pour un carnet collectif, individuel, ou pour l’un de nos projets prometteurs, un carnet unique doit être identifié de façon unique, c’est-à-dire avec une adresse courrielle complète et un numéro séquentiel — le premier carnet étant nu­méroté 1, le deuxième 2 et ainsi de suite, au fur et à mesure que les carnets se rem­plissent.

Chaque carnet contient 64 billets de reconnais­sance, à raison de 2 par page.

Anatomie d’un
billet de recon­naissance

Immédiatement sous les mots « Billet de re­connaissance pour . . . », il y a deux « boutons ra­dio » («  ») ; cochez le premier (vis-à-vis le mot « moi ») si vous êtes la personne presta­taire du bien ou du service ; cochez le second (vis-à-vis l’encadré entre « ◾ » commençant par la case intitulée « adresse.courielle@de.l.autre ») si vous en êtes le ou la bénéficiaire. Dans les deux cas, inscrivez l’adresse cour­rielle de l’autre personne dans cette case.

Sous cette case, dans l’encadré, il y a une case nommée « # carnet ». Inscrivez le numéro du carnet de re­connaissance de l’autre per­sonne dans cette case ; et celui du billet de ce carnet dans lequel cette autre personne inscrit la transaction dans la case nommée « # billet ». Le numéro du billet dans le carnet se trouve dans le coin supérieur droit de chaque billet, entre tildes (« ~ »).

N’oubliez pas : votre adresse courrielle — ou celle d’un projet relatif à ce carnet — doit se trouver au bas de chaque page de chaque car­net.

La case marquée « . . . relativement à » sert simplement à indiquer la nature de la transac­tion. Par exemple, si je crée une reconnaiss­ance envers toi pour avoir reçu de toi deux heures d’aide dans mon jardin, cette case pour­ra contenir, par exemple, « aide au jardin » ou encore « jardinage ».

La case intitulée « équilibre » sert à conser­ver votre somme courante (ou solde). Un équi­libre peut très bien se situer dans les nombres né­gatifs, ne vous en faites pas pour cela. On vou­dra néanmoins, afin de donner à la collecti­vité au moins autant qu’on a reçu, tenter d’at­teindre en moyenne un équilibre supérieur ou égal à zéro. — On peut très bien refuser une transaction si l’on trouve qu’il y a abus.

Inscrivez également la date à laquelle se fait la transaction dans la case prévue à cet effet. Le format est AAAA-MM-JJ (année-mois-jour).

Les autres cases sont expliquées ci-après.

Une comptabilité simplissime

Après un échange (que vous désirez comptabi­liser) avec un.e autre porteur.se du carnet, chaque porteur.se inscrit dans un billet de son carnet toutes les don­nées relatives à la tran­saction qui en constituera la reconnaissance.

Échangez ensuite momentanément votre car­net avec l’autre partie afin de pouvoir vérifier que tout a été bien inscrit dans le carnet de l’autre. On pourra aussi le feuilleter et même en prendre des photos si désiré. En cas de transaction à dis­tance, en­voyez-vous des photos de vos pages de carnets — la page entière, de sorte qu’on voie, peut-être, d’autres tran­sactions, mais surtout : l’adresse cou­rielle inscrite au bas de chaque page, unique à vous ou à un de vos projets.

Si c’est vous qui avez fourni le bien ou le service, ins­crivez la quantité de HOPs de la transac­tion dans la case vis-à-vis, à droite, après le signe « plus » (« + »).

Si c’est vous qui avez bénéficié du bien ou du service, veuillez inscrire la quantité de HOPs de la tran­saction dans la case vis-à-vis à droite, après le signe « moins » («  »).

Ce sera à chaque partie de cal­culer son nouveau « solde » en additionnant ou sous­trayant le mon­tant de la transaction à son an­cien solde (à moins qu’il ne s’agisse de votre tout pre­mier billet de re­connaissance, auquel cas on calculera à partir de zéro), et à l’ins­crire dans la case marquée « équilibre ».

N’oubliez pas : utilisez toujours un stylo à l’encre indélébile pour faire vos inscriptions dans votre carnet.

En cas d’erreur sur un billet, barrez-le d’un gros , puis recommencez sur un autre billet.

Utilisation du carnet
pour les projets

Vous pouvez également tenir des carnets de re­connaissance pour vos projets !

Inscrivez seulement le nom du projet sur la page couverture du carnet qui lui est dédié, puis, sous l’adresse courrielle du projet, inscrivez votre nom en tant que per­sonne responsable (du projet) ; procé­dez sinon exactement comme expliqué ci-dessus pour la comptabili­té des billets de reconnaissance, en tenant compte que les cases qui feront référence à votre pro­jet devront contenir l’adresse cour­rielle de celui-ci.

Nos échanges constituent notre richesse, et à fortiori nos bons projets. On peut très bien créer, au fur et à mesure et proportionnellement à l’énergie et les espoirs qu’ils suscitent en nous, les fonds nécessaires pour les financer. Si l’activité augmente dans un réseau, si nous faisons da­vantage de bonnes choses, il n’est que normal que la quantité d’unités en circulation (lesquelles servent à mesurer cette activité) augmente elle aussi, n’est-ce pas ?

Et pourquoi nos unités ne mesureraient-elles pas l’abondance, lorsqu’elle se présente, en plus de la rareté ?

Vous avez des questions ?  Des commentaires ?

Vous désirez commander des carnets ?
(4 pour 10$, plus frais postaux)

Écrivez-nous !

Editions@LaTramice.net

Si vous désirez imprimer des carnets, voici les documents nécessaires. Il vous faudra découper, plier et brocher dans le bon ordre tous les feuillets.

  1. Couverture (2 par feuilles de papier cartonné, portrait, recto-verso)
  2. Présentation (portrait, recto-verso)
  3. Billets (paysage, recto-verso)

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Vous pourrez bientôt aussi en commander sur notre boutique en ligne.

La Tramice n° 721 — une machine à souhaits parmi tant d’autres

Dessin de Mœbius

La Tramice n° 721

Une machine à souhaits parmi tant d’autres

Révision 2022-06-18 :


Question de préserver ma santé mentale, j’ai décidé d’abandonner l’ambition de réaliser moi-même informatiquement ce projet.

Je continue toutefois d’y réfléchir et d’y méta-bidouiller
dans un contexte qui me sied mieux.


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Une petite équipe travaille présentement à bâtir la Tramice n° 721, qui se veut un outil de communication expérimental à l’usage exclusif de la Guilde des Tramarades, outil dont la sortie est espérée pour l’hiver 2021. Sa fonction, grâce entre autres à une console et sa tchatt-bote, de même qu’un serveur de souhaits (la WOOM, pour Wish-Oriented Oracular Memory) est de mettre en contact les tramarades dont les souhaits de bon aloi se répondent, les aider à découvrir et préciser leurs souhaits, les aider à prendre des rendez-vous, à former des équipes, etc. — Les tramarades sont tout simplement les usagers de cet outil, aussi appelé « la machine à souhaits ».

La machine à souhaits se veut un outil de communication convivial qui contribuera à l’émergence d’écosystèmes sociaux en informant ses usagers, les tramarades, de leurs souhaits qui se répondent. C’est un outil informatique basé sur la cohérence du langage naturel pour apparier les souhaits, mais aussi pour nous aider à les trouver, à formuler et préciser nos désirs profonds, à nous informer des besoins de notre entourage, ainsi qu’à organiser nos rendez-vous.

La machine à souhaits vise donc à stimuler l’épanouissement personnel et l’entraide, mais également les échanges et achats locaux, tant pour faciliter la vie des entrepreneurs et de leurs clients dans une approche gagnant-gagnant, que celle des personnes cherchant des partenaires pour des projets ou activités.

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Le projet est décrit en détails dans un article du 27 juin 2020 :

Qu’est-ce qui se trame sur la Tramice ?

— En passant, nous sommes toujours ouverts à la collaboration !

SVP, tout feedback à :

Feedback@LaTramice.net

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Cela dit, nous sommes d’ores et déjà en mode « collecte de souhaits » — car notre machine à souhaits a besoin de beaucoup de souhaits pour fonctionner !

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Les inscriptions fonctionnent par réseau. Si vous connaissez une personne qui fait déjà partie de la Guilde, inscrivez son nom et son adresse courrielle dans la case Contact du formulaire. Si vous n’en connaissez pas, écrivez-nous à LaGuilde@LaTramice.net en précisant votre souhait de vous inscrire ainsi que vos coordonnées géographiqes. Nous vous mettrons en lien avec un ou une tramarade de votre région aussitôt que cela sera possible.

Veuillez noter qu’en soumettant votre liste de souhaits (ou volio), vous rejoindrez automatiquement la

Guilde des Tramarades

Devenez tramarade, créez votre volio !

L’équipe de la Tramice n° 721 dispose également d’un espace commun de travail sur le wiki d’un projet partenaire consacré aux écolieux québecois :

Venez nous y rendre visite !

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La Tramice n° 721 fait aussi partie d’un écosystème permaculturel de projets auquel, par responsabilité écologique, elle versera 14% de ses revenus : cliquez sur le lien ci-dessous pour apprendre tout ce qu’il faut savoir sur le

Réseau PraxÉco

*

Vous désirez (re)joindre l’équipe de la Tramice n° 721 ?

Écrivez-nous !

Tramice721@LaTramice.net