Ligne éditoriale

du journal

La Tramice

communication, philosophie, société

dernière révision : 7 août 2022

La Tramice se veut une plateforme conviviale* où tenir une conversation constructive sur les rôles que la com­munication peut et doit jouer dans notre monde en transition.

* Idéalement dans un sens tramant, positif, ac­tif : un genre de permaculture sociale, au fond.**

** La permaculture sociale est une ap­proche systé­mique, un ensemble d’outils et de méthodes pour la conception de sa vie, d’un projet, d’une activité, ou du fonctionnement d’un collectif.

Des approches autres sont également les bienve­nues, y compris les plus acerbes et les plus cri­tiques, mais, fidèles à nos désirs profonds, met­tons donc hardiment ces derniers en premier, car . . .

Il n’est pas de vent favorable
pour qui ne connaît pas son port.

Sénèque

Présentation du journal (circa 2015)

Y’a du nouveau dans l’ère ! La Tramice, journal ayant pour but et thème l’avancement et — pourquoi pas ? — le plein avènement de l’ère communicationnelle dans la­quelle nous entrons de ce pas, si vous le voulez bien.

C’est-à-dire, dans une coquille de noix, qu’il y est ques­tion de comment la communication (ses outils, ses pra­tiques, etc.), employée intelligemment, peut nous aider à changer le monde pour le mieux.

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Objectifs et mission de La Tramice
(Révision 2018)

LaTramice.net se veut une boîte à outils — et autres trésors — favorisant l’autonomisation éclairée des êtres ; notamment : des pratiques (collectives ou solo) et des applications communicationnelles (informa­tiques et autres) ; de même qu’une plateforme convi­viale où tenir une conversation constructive sur les rôles que LA COMMUNICATION peut et DOIT jouer dans notre monde, et ce, sous toutes ses formes (par exemple, dans des domaines tels que : l’éducation, la philosophie, la rhétorique, la politique, la sociologie, la psychologie, la spiritualité, la sexualité, l’éthologie en général, la diplomatie, l’économie, le commerce, le droit, la traduction, la linguistique, la sémiologie, la philologie, la taxonomie, la cybernétique, l’informa­tique, la réseautique, la domotique, le design d’inter­faces . . . et certainement de nombreux autres encore) et plus spécialement sur les tenants, aboutissants, enjeux et répercussions de cette ère communication­nelle dans laquelle nous entrons tout juste et de peine et de misère.

Cette peine et cette misère sont entre autres imputables à la forte propension qu’ont nos contemporains — je ne m’en exclus pas ; cela m’arrive, hélas, lorsque j’oublie d’être patient ou que les limites de ma patience ont été atteintes et érodées — à réagir violemment à certains propos ; à tenir, par exemple, des propos litigieux, pro­vocateurs, stéréotypés, diffamatoires, sans nuances, acerbes, ironiques, cinglants et j’en passe, et de moins reluisants. Trop souvent, de nos jours, nous avons la fâcheuse tendance, devant une opinion qui diffère de la nôtre, à prendre le plus court chemin, lequel s’avère évidemment (si vous permettez ici un brin d’ironie) un cul-de-sac, une véritable fin de non-recevoir. Et si, en prenant du recul, nous réalisions que nous partageons certaines idées tierces (banales ou inédites) avec nos « adversaires », idées qui finalement nous rapprochent et font que nous nous retrouvons . . . en parfait accord avec eux ? Ou du moins, sans peut-être arriver à un accord aussi harmonieux, en venir à respecter leurs posi­tions et réciproquement ? La communication, bien uti­lisée et bien sentie — j’en suis intimement persuadé —, a la capacité de mettre sur ces problèmes cuisants et en apparence irrémédiables un baume aux effets positive­ment « magiques ».

Les outils que l’on connaît aujourd’hui sur la Toile ne sont sans doute que les premiers balbutiements de tout un échafaudage d’outils à venir qui seront bientôt autrement plus perfectionnés, intelligents et, surtout, en­fin véritablement conviviaux. De tels outils nous donne­ront d’ici peu, à nous, les individus — à moins que nous nous exterminions un peu trop complètement d’ici là —, les moyens de tisser nous-mêmes nos innombrables sociétés, dissolues ou intègres, temporaires ou pé­rennes, en tous les cas délibérées et bariolées, toutes autant qu’elles seront, et d’y naviguer fluidement et en bonne connaissance de cause. Telle est ma conviction.


J’entends par convivialité l’inverse de la productivité industrielle.
Chacun de nous se définit par relation à autrui et au milieu — et
par la structure profonde des outils qu’il utilise.
Ces outils peuvent se ranger en une série continue
avec, aux deux extrêmes, l’outil dominant et l’outil convivial.
Le passage de la productivité à la convivialité
est le passage de la répétition du manque
à la spontanéité du don.

Ivan Illich
La convivialité, 1973, réédition au Seuil, Points Essais, 2003


Un système basé sur la transparence et la communica­tion nécessaires à la réalisation de nos idéaux et de nos rêves, ou du moins à notre cheminement vers eux, et ce, de façon viable compte tenu de nos limites et de celles de la planète, un tel système est, depuis l’arrivée de l’internet, plus facile que jamais à envisager en même temps que plus impératif, vu la quantité de cata­clysmes qui s’empilent présentement sur nos têtes.

Mais attention ! Il ne faudrait pas confondre l’ère com­municationnelle et l’ère des télécommunications (banale, en comparaison). L’ère communicationnelle n’arrivera pleinement que lorsque, à grande échelle, par-delà les frontières nationales, économiques ou linguistiques, nous utiliserons la communication de manière intelli­gente afin de tisser tout ce qui est social à partir de nos interactions interindividuelles, et non plus en nous pla­çant systématiquement sous des institutions ou des chefs qui nous dirigent et dictent à notre place ce qu’est « la réalité » et « comment les choses fonc­tionnent ».

Cette ère aurait pu en fait commencer bien avant la ve­nue de l’internet, bien avant l’apparition du télé­graphe (c’était il y a dix minutes, en termes d’ère) et même bien avant l’invention de l’écriture, la parole suf­fisant en principe amplement à son processus. Mais il aura fallu, semble-t-il, que nous communiquions comme jamais auparavant, ce qu’auront facilité la Toile et les médias sociaux, pour nous rendre compte, collec­tivement, de notre erreur originelle : celle de nous en être remis à la force brute — ou à son abstraction re­présentative — et de lui avoir abandonné notre pouvoir propre de création, d’aménagement et d’interprétation du réel.

Il ne tient donc qu’à nous, êtres communicants et conscients des enjeux actuels, de penser et d’établir un tel système émergent et d’adopter d’intelligentes et conviviales pratiques de communication . . . avant qu’un monde automatisé d’une façon échappant totale­ment à notre contrôle (style The Matrix — v.f. : La Ma­trice) prenne définitivement le dessus sur nous !

Autrement, comme nous met en garde mon ami Louis Marion, lorsque nous laissons « La Machine » avancer sans contraintes sur ses rails et sa logique propre, la conséquence est que, « [p]eu à peu, l’être humain de­vient un rouage du système de reproduction des ma­chines elles-mêmes. Malgré leur innocence apparente, les acquis techniques industriels modernes ne livrent la marchandise, c’est-à-dire ne fonctionnent bien, que lorsque de larges pans de la société agissent comme prévu. C’est ainsi que, sous le prétexte de nous libérer du travail, les machines nous transforment en animaux laborieux et constamment mobilisés. »*

* Louis Marion, Comment exister encore ? Capital, tech­no-science et domination, Éditions écosociété, 2015.

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De nombreuses initiatives qui vont dans le sens d’une plus grande connectivité voient déjà le jour, y compris bien sûr dans le vaste domaine de la communication, mais il manquait cependant, du moins à ma connais­sance, un forum convenable où discuter de tous les as­pects entourant la communication, nerf de la paix à construire (il me semble bien !), et préparer — et œu­vrer — au plein avènement de ni plus ni moins que l’ère communicationnelle, c’est-à-dire une ère où les individus tissent responsablement, librement et coopérativement le monde dans lequel ils vivent par une utilisation intelligente de la communication.

Eh bien, j’ose l’affirmer, voilà qui est en voie de rectifi­cation !

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Principes du journal

Tout fringant qu’il s’espère, ce journal se base tout de même sur quelques fermes principes — les voici :

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Évidemment, la communication doit être à l’hon­neur dans chaque article ou autre contenu, lesquels doivent être signés (pseudonymes acceptés) et avoir un titre.

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Si l’objectif global du journal est d’imaginer des moyens artistiques, intelligents et harmonieux de communiquer, chaque auteure dont la contribu­tion sera retenue doit en contrepartie s’attendre à voir cette contribution critiquée par des contribu­tions retenues subséquemment. La Tramice se veut un espace de dialogue, d’argumentation, de clins d’œil, et aussi vaste que l’océan (parfois houleux) de la discussion.

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Les articles doivent demeurer compréhensibles au commun des super-héros, en outre en évitant tout jargon, à moins d’en bien expliquer chaque utilisa­tion. Ce principe ne sera pas appliqué au pied de la lettre, bien entendu, en ce qui concerne la poésie.

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Les faits rapportés dans les pages de La Tramice, de même que les citations qui y sont faites doivent être étayés de sources vérifiables.

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Puisque le journal est accessible de par tout l’uni­vers connecté, le contenu se doit de ne pas valoir (ou n’avoir d’intérêt) que pour une région donnée, mais constituer un exemple, un questionnement ou un développement valables universellement. Assu­rez-vous donc, si vous choisissez de parler d’événe­ments locaux en nos pages, de bien les mettre en contexte afin qu’ils demeurent compréhensibles en d’autres contrées.

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Les critiques sociales sont les bienvenues en nos pages ; cependant, nous aimerions que les idées et discussions qui auront lieu sur La Tramice soient avant tout porteuses de solutions ; au pire, qu’elles exposent les différents problèmes liés à la commu­nication sous forme de questions ouvertes ou de paradoxes patents.

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De plus, si la critique est favorablement accueillie, le ton du journal se veut par contre exempt de toute incitation à la haine ou à la violence, ou ex­pression d’icelles. Plus précisément, le vitriolique est accepté, mais pas le cinglant ni le désenchante­ment par trop radical, lequel peut être reçu comme une forme de violence psychologique. Dans le même ordre d’idées, essayons, je nous prie, d’éviter les schèmes véhiculant des préjugés pouvant mar­ginaliser, généraliser, amalgamer, approximer, dis­criminer, rejeter, exclure ou causer ou entraîner préjudice, comme, par exemple : dire « l’Homme » pour parler de l’espèce humaine ou « les animaux » pour parler exclusivement des animaux non hu­mains. Ainsi, autant le spécisme que le racisme, le colonialisme, l’homophobie, le patriarcat ou le ma­triarcat que tout autre schème porteur d’oppres­sion ou de ségrégation sont à éviter dans les idées et messages diffusés dans le journal. (La fâcheuse idiosyncrasie du français qui veut que le masculin l’emporte dans l’accord des adjectifs et des parti­cipes se rapportant à un ensemble sera toutefois maintenue dans la plupart des cas, afin d’alléger le texte.)

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Veuillez aussi consulter nos règles de ponctuation.

Autres considérations :

Je ne fais aucun argent avec ce journal en ligne — j’en assume au contraire les frais — et il n’y a pour l’instant aucune rémunération associée à la publi­cation d’un article. Cela changera peut-être un jour, avec l’adjonction de collaborateurs⸱trices qui ont davantage que moi le goût des affaires . . . ?

Ajouté le 7 août 2022 :

Les collaboratriceurs qui le souhaitent peuvent être rémunérés en HOPs, grâce à nos Carnets de reconnaissance.

Outre les articles écrits (essais, fictions, récits, re­portages, dossiers, enquêtes, chroniques, jeux, poèmes, aphorismes, énigmes, etc.), les illustra­tions, photographies, caricatures, mèmes, bandes dessi­nées et courtes vidéos ou bandes audio sont égale­ment de mise en nos pages électroniques.

Le style et l’esthétique du journal se situent au confluent de l’influence futuriste et de celle dite d’époque (plus connue, peut-être, sous le vocable anglais de vintage), tout en flirtant de temps à autre avec le psychédélique. Un genre de rétro-futurisme assumant son imaginaire le plus ciselé. Et pourquoi pas ?

LaTramice.net

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Équipe recherchée !

Le journal cherche perpétuellement des contributeurs.

Tâches : lancer des appels aux textes, prendre connaissance des contenus soumis au journal et y faire une sélection ; corriger et traduire les textes retenus, les illustrer et, au besoin, communiquer avec leurs auteurs si des modifications sont nécessaires ; pu­blier en ligne lesdits contenus ; établir des partenariats avec d’autres organismes en vue de diffusion et de visibilité accrues ; et, enfin, dans le cas où nous revenons à une édition papier ou que l’interface du journal se raffine, en effectuer la mise en page.

La Tramice est également une maison d’édition en devenir. Passez au Club des éditions de la Tramice pour en jaser avec Florence et moi !

 Pour nous contacter :  Redaction@LaTramice.net

Au plein avènement de l’ère communicationnelle !

Fred Lemire
fondateur du journal

Fred.Lemire@LaTramice.net