Quand, au mois de novembre 2015, j’ai lancé La Tramice sur les flots, je croyais que ce projet allait si vite enthousiasmer tellement de personnes, qu’un équipage allait illico presto et bin hardiment se former et venir en garnir la passerelle. C’était au fond ma motivation principale : qu’une collaboration étroite, vivante et locale allait se manifester autour du journal, et bientôt aussi autour de maints trop cool prodjectsss au sujet desquels il me faut à tout le moins écrire, ce que je me propose de faire en ces pages au fil du temps, la présente en offrant une vue d’ensemble succincte.
Mais . . . la chose espérée, la collaboration étroite, ne s’est pas tout-de-suite-tout-de-suite manifestée. J’ai tout d’abord un peu, disons, mordu la poussière d’un récif, non-événement réduisant quelque peu à néant mon bref élan initial, qui n’aurait duré qu’une saison : sans équipage, La Tramice n’était qu’une épave, un trop lourd poids à porter — et . . . qu’étais-je devenu moi-même ? J’ai lu dans ma cabine et regardé des films en streaming . . . pendant six mois ! La vie, oui, mais en virtuel . . .
Faire équipe ne m’a que peu été donné. Je ne suis pas un fan du marketing ni de l’administration. Les demandes de subventions non plus, ce n’est pas mon fort. C’est pas évident de trouver des allié⸱e⸱s, surtout quand on n’a pas d’argent à leur offrir — que des idées propres à rendre ce dernier désuet. Hum . . . Quelle ironie ! . . .
Avec ça on reste en ville dans l’espoir de s’y faire des alliés⸱es, mais les révolutionnaires des villes ont la bougeotte, ils⸱elles veulent en sortir aussitôt que possible, s’établir en quelque lieu plus bucolique, et dès qu’ils⸱elles trouvent avec qui le faire, ils⸱elles le font ! Il doit bien en rester en ville, mais les rares personnes que je cherche, il semble qu’il me faille aller à l’aventure les débusquer, et cela peut prendre des années pour les trouver, par-delà les monts et les merveilles qu’on nous fait miroiter.
Et moi qui ai des projets quand même assez définis . . . ! En plus, j’ai besoin de sentir des atomes crochus avec d’éventuels alliés⸱es. Suis-je si difficile ? Je ne crois pas. Ô, destin solitaire que le mien jusqu’à présent, moi qui pourtant rêve de communauté ! Et ce n’est pas faute d’avoir essayé !
J’ai envie de mettre ce vieux disque de circonstance…
« Les copains des perrons aujourd’hui dispersés… » ~ paroles tirées de Frédéric, chanson de Claude L’Éveillé (https://youtu.be/lsK8KGLTCJU) — C’est cette chanson qui a inspiré mes parents à me donner ce nom que je porte encore aujourd’hui. (Quoique, la plupart du temps, je préfère une version abrégée : Fred ou Frédo.)
Bon, c’est trop injuste et tout le tralala, mais La Tramice, journal de l’ère communicationnelle, ça reste une bonne idée de marketing en soi — d’ailleurs, pour trouver du contenu au journal, ça, pas de problème ! Plein d’articles sont rentrés. Je me pratique avec cet article-ci pour commencer, je suis encore à trouver les bons outils. Malheureusement, il semble qu’un iPad, même avec le flot d’applications disponibles, ne soit pas, pour le moins, un outil hyper-facilement maniable pour la mise en page et l’édition. ^^
Quant au journal et aux éventuelles équipes, il faut juste persévérer. Ça me remettra toujours bien sur les rails de l’édition, ce qui est une très bonne chose, personnellement, car je souhaite depuis longtemps rassembler et reniper mes productions écrites et visuelles en vue de les publier.
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Permettez que je recense ici les projets, tous ayant un rapport étroit à la communication (une liste qui s’allongera encore, je le sens), auxquels j’ai envie de me consacrer — seul maintenant, mais un jour, je l’espère, au sein d’une équipe, voire de plusieurs ! —, projets que je présenterai avec plus de détails au fil du temps par des articles sur La Tramice — . . . et dont un jour je raconterai, je l’espère également, les progrès. ^^
- Le Projet ARCHIPEL (archives, 1996 ; Alliance pour les Regroupements Coopératifs et Harmonieux selon les Idéaux, les Projets, les Échanges et les Loisirs) ; projet aujourd’hui défunt mais qu’il est certainement possible de ressusciter sous une forme ou une autre. Il s’agissait d’un début de lexique de mots-clés conçus pour utiliser plus intelligemment le Web et de quelques outils simples pour donner vie à ces mots-clés, dont un « navigateur » qui faisait appel à feu l’outil de recherche sophistiqué AltaVista — disparu trop tôt et jamais égalé depuis — pour effectivement naviguer parmi les pages balisées grâce à l’InterCode ARCHIPEL. ^^ (C’était l’ancêtre du projet suivant.)
- Tout bonnement, une « machine à souhaits », un logiciel pour mettre en contact les gens dont les souhaits se répondent, peu importe les langues ou lexiques par lesquels ils s’expriment ; un prototype se trouve ici en code source libre (depuis 2013). Le truc, c’est de décliner chaque souhait de différentes façons et de l’accompagner d’exemples de souhaits qui lui répondraient adéquatement, ces exemples eux aussi déclinés de différentes façons). Pour bien fonctionner, l’algorithme a simplement besoin de beaucoup, beaucoup de souhaits ainsi formulés. Ce prototype n’est qu’une ébauche d’un type de logiciel qui pourrait se retrouver un jour bientôt à la base d’une économie du don, c’est-à-dire inspirée par les besoins — et les souhaits ! Alliée à une interface graphique qui faciliterait en beauté l’usage intelligent du langage et de la communication en général, la machine à souhaits pourrait très bien un jour être la killer-app amusante, puissante, affranchissante et qui ouvrirait une ère de créativité et de perpétuel perfectionnement.
- Un roman qui décrit les premiers moments de l’ère communicationnelle à travers les yeux d’enfants qui la découvrent.
- Une bande dessinée d’anticipation qui décrit au nous l’avènement de l’ère communicationnelle.
- Un jeu de table (fortement inspiré par Le jeu des perles de verre, roman de Hermann Hesse) pour faciliter, visualiser et formaliser les conversations.
- Un « dialogiciel » pour enregistrer, parcourir, relier et analyser les conversations, les pensées et les idées dont elles sont faites.
- Qu’en dit Raton ? Une expérience de communication avec des ratons-laveurs via l’usage de symboles et de claviers adaptés.
Un journal de l’ère communicationnelle me permettra donc, au fil du temps de parler de tous ces projets, idées ou questions qui m’inspirent tout en créant un espace où tous, personnes et groupes, peuvent aussi présenter projets, idées, questions, outils, pratiques, théories, blagues (etc.) relatifs à la communication — et échanger à leurs sujets. Comme je compte le résumer sur la page couverture des prochains numéros imprimés,
La Tramice se veut une plateforme conviviale où tenir une conversation constructive sur les rôles que la communication peut et doit jouer dans notre monde en transition.
À cela, s’ajoutent des événements que je continuerai sporadiquement à tenir à Montréal et ailleurs — et que d’autres aussi pourront tenir si ça leur chante, ici et là dans l’univers :
- Les tablées de La Tramice (événements gratuits) • Après-midis dédiés à brainstormer, dessiner (illustrations, bandes dessinées), inventer des mèmes, blaguer ou pleurer, philosopher, se partager mille et une découvertes, réflexions, prendre des notes, faire des recherches sur internet, etc. — tout ça avec au cœur et en tête la grande question de la communication — et comme récompense possible, une belle publication de nos productions sur LaTramice.net !
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Je ne sais pas quand il y aura à nouveau des exemplaires imprimés du journal — c’est tellement plaisant de lire ailleurs que sur un écran ! — mais je vais me concentrer en priorité sur le portail web (en principe, là où vous êtes présentement) :
LaTramice.net
. . . le peupler d’articles mutins, affréter le navire avec quelques bons outils (meilleurs qu’un iPad ;^P), enfin annoncer, puis entamer la deuxième étape du périple !
Bienvenue aux partenaires en tous genres dans cette aventure !
En passant, le rythme de publication ne sera peut-être pas tout de suite celui, un peu effréné il est vrai, que j’espérais au départ, mais . . . ça va s’tramer tranquillement, mon truc ! 😉
Fred Lemire · (Fred.Lemire@LaTramice.net)
alias Frédo
fondateur de La Tramice,
journal de l’ère communicationnelle
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—par exemple : lui envoyer du contenu.
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