Lettre aux gens de la bidouille

(Appel au génie cybernétique)

Eh bien, sachez, d’abord — que j’en suis, de la bidouille, et que si l’informatique enchante, je sais très bien qu’elle peut aussi envoûter et enfermer . . . et terriblement mieux qu’une cage — où il est du moins loisible d’être autre chose que ce à quoi est prévue une case. ^^

Le rêve devenu cauchemar est une vieille rengaine, les rayons science-fiction en regorgent et la vie, hélas ne s’est pas prémunie de tous ces vaccins littéraires ou cinématographiques, et . . . nous nous enlignons pour une polydystopie bien carabinée !

Mais . . . faisons contre malfortune bon cœur, et voyons aujourd’hui nos outils.

Un bref coup d’œil suffit à se rendre compte qu’ils sont techniquement plus que suffisants pour remplacer, et avantageusement, à l’échelle de leurs utilisateurs (autrefois administrés), les grands systèmes qui traitent encore la population comme une masse — parfois bien malcommode à pousser dans une case !

Je dis, moi, que le moment d’un nouveau système est arrivé : un système qui nous inclut et qui accompagne la diversité plutôt que de la standardiser !

Nouvelle administration !

*

Révision 2022-06-18 :


Question de préserver ma santé mentale, j’ai décidé d’abandonner l’ambition de réaliser moi-même informatiquement ce projet.

Je continue toutefois d’y réfléchir et d’y méta-bidouiller
dans un contexte qui me sied mieux.


*

Je vous invite à rejoindre la petite équipe qui présentement s’active à la mise sur pied d’un système de communication émergent qui met au centre les besoins et les souhaits de chacun — j’ai nommé : la machine à souhaits. Celle-ci est constituée d’un essaim d’assistantes personnelles appelées tramices qui, à travers leurs consoles tramicielles, collecteront nos souhaits et nous aideront à les préciser.

Visage de la tramice n° 721

Nous désirons qu’elles aident leurs tramarades (ainsi appelle-t-on les utilisatrices et utilisateurs de ces tramices), dans leurs langues (bienvenue d’ailleurs aux contributions en toute langue), à trouver et formuler leurs souhaits (demandes, offres, intérêts) ; nous souhaitons qu’elles soient aussi un peu psychologues, et viennent déceler les désirs profonds enfouis en nous, les besoins parfois tus — ou niés par une vision par trop limitative du monde.

Nous croyons qu’un monde multicolore et fluide est non seulement souhaitable, mais qu’il est tout à fait possible de le mettre en place par une intelligente communication de nos souhaits.

Ces souhaits seront par nos tramices envoyés à la WOOM, la Wish-Oriented Oracular Memory, où ils seront appariés avec diligence, intelligence et discrétion, derrière une muraille inscrutable et bienveillante. Le principe de cet appariement est la cohérence même du langage. Car on compilera, à travers les réponses des tramarades, éventuellement toutes les façons de dire une même chose, et aussi quels souhaits sont complémentaires les uns pour les autres, ce qui donnera à la WOOM les moyens suffisants d’intelligemment apparier tout ça — et par la bande de faire apparaître un dictionnaire pictographique émergent des éléments de communication que nous utilisons tous les jours de mille-et-une façons.

L’algorithme d’appariement des souhaits est à l’état de prototype fonctionnel depuis 2013 et je viens de coder un moteur de conversation qui permet de jaser, comme avec Siri, OK Google ou Cortana (textuellement seulement pour l’instant). Et nous sommes étions présentement à donner un peu de conversation à notre assistante prototypale, la tramice n° 721.

Grâce à l’intelligence spatio-temporelle de la base de données centrale, la WOOM, les tramices aideront aussi les tramarades à planifier leurs rendez-vous (il est parfois ardu de trouver un moment et un lieu qui conviennent à tous, surtout quand on commence à se faire quelque peu nombreux), leurs transports, le transport de matériel, leurs projets, leurs équipes émergentes, etc.

*

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La notion de se faire tramarade, de mettre l’accent sur les utilisateurs (regroupés ici par une guilde, La Guilde des Tramarades) est une approche qui implique une participation décentralisée, libre et émergente, passant par la communication enfin prise en mains par nous tous, nous les personnes, et non quelque société incorporée sur notre dos. La co-gestion des ressources et des projets n’a pas à être chiante, si elle est astucieusement facilitée et coordonnée par nos serviables machines.

Nous sommes étions particulièrement à la recherche des talents suivants : administration de système (serveur web), infographie, animation par step-motion, montage vidéo, programmation, animation, recherche, traduction (toutes langues), impression, reliure, fabrication d’encre végétale et d’un tampon marqueur (pour les carnets de reconnaissance) ; connaissances en WordPress, TikiWiki, LiveCode, Ruby, SQL ; APIs et ontologies de toutes sortes : RDF, OWL, Semantic MediaWiki, etc. ;

Je vous invite à en apprendre plus sur le projet et la vision de la machine à souhaits en visitant les pages qui en parlent sur notre site.

Écrivez-moi un mot si vous désirez que je vous invite à notre groupe de réflexion privé, ou si vous souhaitez vous impliquer dans notre projet — ou simplement pour en savoir plus. — Les bonnes questions sont toujours les bienvenues !

Belle et bonne bidouille à nous !

Fred Lemire
Fred.Lemire@LaTramice.net

Le projet « machine à souhaits » — (anciennement connu comme : Le Projet Mots Sapiens)

Dessin de Mœbius

Le projet « machine à souhaits »

(anciennement connu comme : Le Projet Mots Sapiens)

L’idée simple et géniale d’une machine capable d’apparier automatiquement les souhaits qui se répondent selon des paramètres entièrement définis par les usagers eux-mêmes, voilà la vision à laquelle cette page est dédiée — et plus que la vision, maintenant que nous avons les outils !

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Révision 2022-06-18 :


Question de préserver ma santé mentale, j’ai décidé d’abandonner l’ambition de réaliser moi-même informatiquement ce projet.

Je continue toutefois d’y réfléchir et d’y méta-bidouiller
dans un contexte qui me sied mieux.


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Exemples de souhaits :

avoir des panneaux solaires pour ma maison à la campagne
offrir du transport en co-voiturage les mardi, jeudi et samedi matins
créer un réseau d’auteurs
découvrir et visiter des communautés explorant des alternatives sociales
faire des randonnées de vélo à plusieurs
trouver « l’âme-sœur »
participer à un cercle de lecture
prendre des cours de danse
offrir des cours de reliure
faire partie d’une chorale
trouver un espace communautaire accessible en tout temps et que l’on peut réserver gratuitement


Ci-dessous, la liste de tous les projets partenaires avec lesquelles nous nous sommes alliés jusqu’à maintenant :

Marché artisanal Montréal, collectif
Le Réseau PraxÉco, réseau libre de recherche et développement
L’Atrium de l’Apprenti Sage, plate-forme consacrée aux écolieux québecois
• Votre initiative ici ?
• . . .

Veuillez lire, ci-bas, la Lettre aux projets similaires qui explique les tenants et les aboutissants d’une telle alliance.

À LaTramice.net, l’idée de la machine à souhaits a pris la forme de :

La Guilde des Tramarades

. . . ce dernier terme désignant les usagers d’un réseau de machines à souhaits que nous appelons tramices — la nôtre (espérée pour l’hiver 2021) étant tramiculée 😉 la Tramice n° 721.

Un avant-goût de ce déploiement particulier de l’idée de machine à souhaits est donné dans cet article du 27 juin dernier :

Qu’est-ce qui se trame sur la Tramice ?

*

Vous avez vous aussi des idées sur ce que pourrait être et faire une machine à souhaits digne de ce nom ?  Vous connaissez une initiative de cette sorte qui pourrait figurer dans la liste évoquée ci-dessus ?  Vous avez des questions ?

Écrivez-nous !

LaGuilde@LaTramice.net

Vous souhaitez rejoindre la

La Guilde des Tramarades ?

La première étape est de créer votre volio !

(Du latin volio, « je veux » : il s’agit de votre liste de souhaits personnelle.)

Plusieurs autres que nous (de LaTramice.net) on eu en essence la même idée, ou se sont spécialisés dans un domaine spécifique de machine à souhaits. Il existe beaucoup de tels services : pour le co-voiturage, les rencontres, des bibliothèques d’outils, la formation d’écovillages, les ateliers collectifs, les systèmes d’échanges locaux, etc.

Pour ceux-là, nous avons un message :

*

Lettre aux projets similaires

Nos outils entre nos mains pour
tisser ensemble le monde de demain

 

Votre entreprise, comme bien d’autres ayant trait à la communication de données individuelles entre pairs, devra éventuellement, si ce n’est déjà fait, se poser la question de sa position dans l’écosystème communicationnel de la Toile sémantique, lequel n’en est plus à ses premiers balbutiements, mais est encore loin d’être définitif — et ne le sera probablement jamais, ce qui est tant mieux !

Notre approche du domaine se veut avant tout conviviale et pour cela, langagière ; le langage étant — (il devrait l’être) — l’outil convivial par excellence, puisque nous l’avons toujours sur nous, même au vestiaire.

Cette approche est de celles qu’on peut appeler émergentes, c’est-à-dire partant de la base — à savoir : des individus — une approche participant d’un mouvement que nous vous invitons à considérer, dans l’ensemble de l’écosystème communicationnel, pour le rôle qu’il peut — et doit, selon nous — y jouer.

L’opportunité est trop belle, non ?, pour nous tous qui communiquons et comprenons que la communication est l’ingrédient magique de toute société, de dignement reprendre entre nos mains les outils qui tissent le monde ?

Nous vous invitons par la présente, si cette opportunité à vous aussi vous sourit, à prendre connaissance du projet « machine à souhaits » que nous avons concocté et dont plusieurs morceaux sont déjà en place.

Nous sommes basés à Montréal et souhaitons réseauter avec des entreprises similaires à la nôtre en esprit.

*

Contredisez-moi si je me trompe, mais, à mes yeux, des projets tels que le vôtre participent, du moins potentiellement, d’une mouvance qui, au-delà des techniques que l’on adoptera  pour les manifester (et que d’aucuns pourraient être tentés de discréditer par un « reductio ad uberum »*), porte le nom d’organisation par la base. Selon ce paradigme, chaque être capable de communication peut, à part entière, être citoyen du monde — être agent d’une société émergente —, et doit être aidé en cela par des pratiques et des outils conviviaux conçus et transmis à cet effet, de même qu’en constant développement ; — ni plus ni moins que le langage que nous utilisons.

* Calqué sur : reductio ad absurdum, raisonnement par l’absurde.

Un tel système émergera de ses parties et en sera réellement constitué, contrairement à une certaine vision de la « démocratie » qui part d’un sombre et mauvais coin de l’univers, un coin d’arène et de combats où nos rêves, placés en concurrence, s’annulent les uns les autres . . . plutôt que de se compléter.

Construisons des ponts . . . et quelques murs aussi ; mais pas trop de souricières, de cul-de-sac ou de courses de rats de laboratoires, svp !

*

Notre approche, avec le projet « machine à souhaits », bien que « tout englobante », l’est essentiellement au niveau du langage, qui est aussi notre terrain de jeu à tous, quand on y pense.

Ce que nous proposons là pourrait bien, à première vue, ressembler à une compétition redoutable : car une machine à souhaits universelle pourrait, n’est-ce pas, par définition, rendre obsolète toute machine programmée pour répondre à certains types de souhaits particuliers ?  Nous croyons au contraire qu’une synergie mutuellement et globalement enrichissante est non seulement possible entre nos plateformes dans l’écologie communicationnelle de demain, mais éminemment souhaitable.

Très concrètement, voici ce que cela pourrait être.

Notre outil est une assistante personnalisée appelée tramice qui a pour fonction première de nous aider à identifier et à préciser nos souhaits véritables ; il y aura autant de tramices que de tramarades, c’est-à-dire de personnes qui en utiliseront. Nos tramices, elles, communiqueront avec la WOOM, la Wish-Oriented Oracular Memory, où seront sécuritairement stockés et appariés nos souhaits, appariements dont nous informeront diligemment nos petites tramices.

Nous offrons à votre entreprise une ristourne de 10 % sur chaque abonnement à notre Guilde qui la citera comme contact. Plus précisément, nous vous invitons à rejoindre, et personnellement et au nom de votre entreprise, la Guilde des Tramarades ; en tant que tramarades, vous pourrez inviter d’autres personnes à utiliser notre outil, puisque l’inscription fonctionne par réseau. De plus, en cas de partenariat, là où ce sera pertinent, nous nous engageons à mentionner votre entreprise à nos tramarades lorsqu’ils auront des souhaits dans vos cordes.

Plus fort encore (du moins est-il permis de l’espérer), notre assistante pourra un jour aider votre entreprise à l’interne, tout comme le fait aujourd’hui le courriel, et certainement bien d’autres outils d’organisation et de communication. De plus, il est envisageable qu’une approche telle que la nôtre utilisant le langage naturel puisse éventuellement faciliter une intégration d’outils tels que le vôtre dans la Toile sémantique universelle. Le progrès étant ce qu’il est, nos données seront éventuellement sémantiquement connectées ; nous pensons que les individus devraient être les premiers bénéficiaires de cette technologie, que est le levier à remettre entre nos mains et qui n’aurait jamais dû nous échapper.

Que ce soit via notre produit ou un autre, nous croyons que l’avenir est aux tableaux de bord personnels et aux assistants communicationnels, voire sans doute aux robots, qui nous accompagneront de plus en plus dans la vie de tous les jours. Et nous pensons que cette assistance doit se faire de manière personnalisable, émergente, fluide, multicolore, solidaire et participative.

Ne le pensez-vous pas également ?

Nous croyons que le principe d’émergence, appliqué aux souhaits, est, en tout cas essentiel à la convivialité essentielle, car à la fois fin et moyen : la meilleure définition du « lieu » où nous souhaitons être.

*

Avec le projet « machine à souhaits », nous espérons entre autres redonner leurs lettres de noblesse aux notions d’interface, de gestion et de système — en faire des notions qui n’effacent ou ne limitent pas la personne (par exemple par des catégories trop restrictives), mais au contraire l’aident à se déployer et à faire connaître et rayonner son unicité — et, de même, à participer à plus grand en tenant compte du bien-être de chaque être.

La notion de se faire tramarade, de mettre l’accent sur les utilisateurs (regroupés ici par une guilde, La Guilde des Tramarades) est une approche qui implique une participation décentralisée, libre et émergente, passant par la communication enfin prise en mains par nous tous — les individus —, et non quelque société incorporée sur notre dos. La co-gestion des ressources et des projets n’a pas à être chiante, si elle est astucieusement facilitée et coordonnée par nos serviables machines.

Je vous invite à en apprendre plus sur le projet et la vision de la machine à souhaits en visitant les pages qui en parlent sur notre site.

Écrivez-moi un mot si vous désirez que je vous invite à notre groupe de réflexion privé, ou si vous souhaitez vous impliquer dans notre projet — ou simplement pour en savoir plus. — Les bonnes questions sont toujours les bienvenues !

*

Bon, notre interface a un agenda, avouons-le. Car elle nous informera des besoins et souhaits nous environnant que nous pourrions être en mesure d’exaucer. Se déployer et vivre une vie en soi enrichissante, croyons-nous, cela passe par les relations et la pertinence de nos apports ; on n’est jamais autant libres que dans une société qui, éclairée sur l’essentiel, s’entraide !

Telle est l’informatique d’un avenir joyeux, je crois : une co-gestion par la communication, une cybernétique inclusive, qui favorise l’entraide et la solidarité.

Vous vous joignez à nous ?

Fred Lemire
Fred.Lemire@LaTramice.net

 

La Tramice n° 721 — une machine à souhaits parmi tant d’autres

Dessin de Mœbius

La Tramice n° 721

Une machine à souhaits parmi tant d’autres

Révision 2022-06-18 :


Question de préserver ma santé mentale, j’ai décidé d’abandonner l’ambition de réaliser moi-même informatiquement ce projet.

Je continue toutefois d’y réfléchir et d’y méta-bidouiller
dans un contexte qui me sied mieux.


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Une petite équipe travaille présentement à bâtir la Tramice n° 721, qui se veut un outil de communication expérimental à l’usage exclusif de la Guilde des Tramarades, outil dont la sortie est espérée pour l’hiver 2021. Sa fonction, grâce entre autres à une console et sa tchatt-bote, de même qu’un serveur de souhaits (la WOOM, pour Wish-Oriented Oracular Memory) est de mettre en contact les tramarades dont les souhaits de bon aloi se répondent, les aider à découvrir et préciser leurs souhaits, les aider à prendre des rendez-vous, à former des équipes, etc. — Les tramarades sont tout simplement les usagers de cet outil, aussi appelé « la machine à souhaits ».

La machine à souhaits se veut un outil de communication convivial qui contribuera à l’émergence d’écosystèmes sociaux en informant ses usagers, les tramarades, de leurs souhaits qui se répondent. C’est un outil informatique basé sur la cohérence du langage naturel pour apparier les souhaits, mais aussi pour nous aider à les trouver, à formuler et préciser nos désirs profonds, à nous informer des besoins de notre entourage, ainsi qu’à organiser nos rendez-vous.

La machine à souhaits vise donc à stimuler l’épanouissement personnel et l’entraide, mais également les échanges et achats locaux, tant pour faciliter la vie des entrepreneurs et de leurs clients dans une approche gagnant-gagnant, que celle des personnes cherchant des partenaires pour des projets ou activités.

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Le projet est décrit en détails dans un article du 27 juin 2020 :

Qu’est-ce qui se trame sur la Tramice ?

— En passant, nous sommes toujours ouverts à la collaboration !

SVP, tout feedback à :

Feedback@LaTramice.net

*

Cela dit, nous sommes d’ores et déjà en mode « collecte de souhaits » — car notre machine à souhaits a besoin de beaucoup de souhaits pour fonctionner !

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Les inscriptions fonctionnent par réseau. Si vous connaissez une personne qui fait déjà partie de la Guilde, inscrivez son nom et son adresse courrielle dans la case Contact du formulaire. Si vous n’en connaissez pas, écrivez-nous à LaGuilde@LaTramice.net en précisant votre souhait de vous inscrire ainsi que vos coordonnées géographiqes. Nous vous mettrons en lien avec un ou une tramarade de votre région aussitôt que cela sera possible.

Veuillez noter qu’en soumettant votre liste de souhaits (ou volio), vous rejoindrez automatiquement la

Guilde des Tramarades

Devenez tramarade, créez votre volio !

L’équipe de la Tramice n° 721 dispose également d’un espace commun de travail sur le wiki d’un projet partenaire consacré aux écolieux québecois :

Venez nous y rendre visite !

*

La Tramice n° 721 fait aussi partie d’un écosystème permaculturel de projets auquel, par responsabilité écologique, elle versera 14% de ses revenus : cliquez sur le lien ci-dessous pour apprendre tout ce qu’il faut savoir sur le

Réseau PraxÉco

*

Vous désirez (re)joindre l’équipe de la Tramice n° 721 ?

Écrivez-nous !

Tramice721@LaTramice.net

La Guilde des Tramarades — alliance de l’ère communicationnelle

Dessin de Mœbius

La Guilde des Tramarades

Alliance de l’ère communicationnelle

Révision 2022-06-18 :


Question de préserver ma santé mentale, j’ai décidé d’abandonner l’ambition de réaliser moi-même informatiquement ce projet.

Je continue toutefois d’y réfléchir et d’y méta-bidouiller
dans un contexte qui me sied mieux.


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La Guilde des Tramarades est une communauté virtuelle d’utilisateurs d’un système appelé « la machine à souhaits », dont la fonction est de les mettre en contact avec d’autres tramarades dont les souhaits répondent aux leurs, à prendre des rendez-vous, à former des équipes, etc.

La Machine à souhaits vise donc à stimuler l’entraide, mais également les échanges et achats locaux (entre autre avec nos carnets de reconnaissance ; voir plus bas), tant pour faciliter la vie des entrepreneurs et de leurs clients dans une approche gagnant-gagnant, que celle des personnes cherchant des partenaires pour des projets ou activités.

La machine à souhaits est constituée d’un essaim d’assistantes personnelles appelées tramices qui collecteront nos souhaits et nous aideront à les préciser.

Bon, il n’y a présentement qu’ 1 seule tramice :

Tramice n° 721
• . . .

. . . et même, elle n’existe pas encore tout à fait — mais les travaux avancent bien, dont le moteur de conversation de notre tchatt-bote, qui est déjà plus qu’à moitié fonctionnel. (Plus de détails sur le développement de la machine à souhaits ici et ici.)

Il y a en tout cas maintenant une équipe qui s’occupe d’elle (qui a un espace commun de travail sur le wiki d’un projet partenaire, l’Atrium de l’Apprenti Sage, consacré aux écolieux québécois), et elle apparaîtra bientôt, ici même, sur LaTramice.net, peut-être même dès l’hiver 2021 !  Le plus difficile, l’algorithme d’appariement des souhaits est, lui, déjà écrit — et disponible en ligne depuis 2013.

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La notion de se faire tramarade est une approche qui implique une participation décentralisée, libre et émergente, passant par la communication enfin prise en mains par nous tous, les individus, et non quelque société incorporée sur notre dos. La co-gestion des ressources et des projets n’a pas à être chiante, si elle est astucieusement facilitée et coordonnée par nos serviables machines.

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La Guilde n’a pour toute philosophie qu’un seul principe : la convivialité. À la fois éthique, multiplicité, politique — et même écologie, si appliquée à tous les êtres —, la convivialité est un joyau à côté duquel sont passés bien des systèmes.

Nous la plaçons au centre du nôtre parce que nous voyons bien que le 21ème siècle sera convivial . . . ou alors ne sera pas bien bien jojo ! ^^ — Soyons proactifs !

*

Notre machine à souhaits, toute chrysalide soit-elle, a toutefois désormais sa page :

Dessin : Mœbius

La Tramice n° 721

Une machine à souhaits parmi tant d’autres

Les carnets de reconnaissance


Afin de faciliter les échanges entre les tramarades, nous leur suggérons d’utiliser des carnets de reconnaissances, publiés par Les éditions de la Tramice ; un outil — inspiré du JEU (jardin d’échange universel) — qui permet de tenir une comptabilité décentralisée, laquelle à son tour leur permettra :

  • de s’informer sur leur équilibre donner-recevoir au sein de la collectivité
  • de pouvoir échanger leurs HOPs (heures d’ouvrage par personne) accumulés contre des biens ou des services avec d’autres utilisateurs des carnets
  • d’asseoir la devise (HOP) sur la transparence et un ingénieux système de création, de transfert et de destruction de la devise
  • de démarrer plus facilement des projets communautaires¹ pour lesquels il est possible de générer des HOPs à partir de la seule énergie collective suscitée (contrairement aux autres types d’échange, où un carnet et débité et l’autre crédité)

1. Accrédités comme tels par les tramarades eux-mêmes. Plus amples détails sur la page des Carnets de reconnaissance.

Vous avez des questions ?

Écrivez-nous !

LaGuilde@LaTramice.net

Qu’est-ce qui se trame sur la Tramice ?

Image de Mœbius

La machine à souhaits 2.0 !

~ appel à la collaboration ~

Révision 2023-08-01

L’entreprise était belle, l’idée l’est toujours, mais mon âme de poète a craqué et n’a pu la réaliser. Je passe le flambeau !

Fred Lemire

Et si, donc, un beau matin prochain, il existait — : LE fil de nouvelles centré sur l’essentiel, c’est-à-dire qui, sans remplacer (enfin, pas tout de suite) ceux qui vous informent actuellement (mal et bien) sur le monde, mettrait avant tout l’emphase sur vos besoins et vos souhaits, ainsi que sur ceux de votre entourage ?

Et si, oui, nous nous communiquions intelligemment nos rêves, nos souhaits, nos projets, nos besoins, nos préférences, nos talents ?

Et si, plutôt que d’uniquement nous renseigner à son sujet, nos outils de communication nous aidaient avant tout — enfin ! — à littéralement créer le monde qui nous entoure en aidant chacun et chacune à réaliser ses rêves ?

Un outil de cette nature, voilà en plein ce que je me propose d’implémenter, à LaTramice.net — idéalement, oui, avec un peu d’aide —, dès l’hiver 2021, sous la forme d’une « machine à souhaits », c’est-à-dire un outil capable d’apparier les souhaits qui se répondent . . . tel que je le claironne depuis 2010.

— Seulement, cette fois-ci : elle parle ! ^^ —

Je planifie, entre autres surprises, de lancer, ici même, sur LaTramice.net, un . . . comment dit-on en français ? . . . disons pour l’instant une . . . « tchatt-bote* » !  Sa fonction première sera d’être votre assistante dans la formulation de vos quêtes et vos recherches (aussi bien dans vos offres que dans vos besoins et souhaits, petits et grands) — à votre service, prête au dialogue, à être votre complice !

*    Je propose aussi le mot dialogiciel. Eh oui, il sied bien, il me semble, à un dialogiciel, en plus de savoir faire toutes ces connexions logiques esquissées dans mon recueil, maintenant sous-intitulé journal de bord d’un poète-ingénieur (à la page 73), d’également savoir . . . dialoguer !

*

Le but est d’offrir sur notre site à chaque tramarade (voir le prochain paragraphe) un tableau de bord personnalisable (ou console) doté d’une telle tchatt-bote ; celle-ci se nommera La Tramice n° 721 (le numéro servant à la distinguer des autres tramices qui, je l’espère, verront le jour) et sera dédiée au bien-être de tous les tramarades, grâce à l’intelligence individuelle comme collective, naturelle comme artificielle. Il est prévu que l’assistance fournie à chaque personne sera par celle-ci finement paramétrable et l’aidera à s’organiser dans le temps et dans l’espace (pour des rendez-vous, par exemple) — ainsi qu’à l’ensemble des tramarades à gérer, dans une émergence fluide et éclairée : ressources, équipes, projets, claviers et dictionnaire d’éléments de communication.

*

Le terme unisexe de tramarade a été choisi pour désigner (selon moi plus joliment) les usagers et usagères de tramices. Comme ils et elles en sont les éléments les plus importants, ce mouvement étant un mouvement d’individus, le nom du collectif qui les réunira devra parler d’elles et d’eux.

Alors, roulement de tambour, ce sera :

La Guilde des Tramarades

ou bien (mais alors là entre nous) tout simplement : la Guilde

*

En anglais, j’ai retenu le nom de The Trammers Guild. Le terme trammer existe déjà en anglais, mais n’est plus guère en usage ; il signifie : « travailleur.se des mines qui transporte le minerai en tirant un wagonnet ». On pourra, étymologiquement, relier le nouvel usage du mot à tramarade : usager, usagère de tramice (contrepèterie de matrice, en référence au film The Matrix (USA, 1999), l’inversion symbolisant ici notre préférence pour une machine à notre service — plutôt que l’inverse !)  « Tramice » s’écrira en anglais . . . comme en français, et se prononcera tra-miss.

*

EN ROUGE : RÉVISION DU 26 NOVEMBRE 2020

Je prévois donc qu’il y aura plusieurs serveurs de souhaits (ou serveurs tramiciels, que j’ai baptisé WOOMs, pour Wish-Oriented Oracular Memory), œuvrant à aider chacun (chacune, puisque WOOM est bien évidemment un nom féminin) jusqu’à 10 000* tramarades à apparier leurs souhaits et à organiser leurs activités. En commençant par une, bien entendu.

*    Afin que le déploiement reste local et décentralisé — et aussi dans un esprit de partage —, j’ai fixé un plafond arbitraire selon lequel il sera demandé aux opérateurs de serveurs tramiciels de limiter le nombre d’inscriptions à 10 000 tramarades actifs.

Les modalités d’opérations des différentes WOOMs pourront différer, mais elles devront être entérinées à l’unanimité par les opérateurs et opératrices des WOOMs en fonction. — Bon, j’anticipe un peu. 😉

Un compte qui ne sera pas utilisé pendant deux ans et plus sera compté comme inactif ; j’ai également décidé que notre service sera entièrement gratuit le temps qu’il fasse ses preuves (au moins un an, peut-être plus, dépendamment de la vitesse de croissance de la Guilde) — et que je demanderai alors aux tramarades une contribution annuelle abordable (de l’ordre du coût d’un sandwich).

*

Comme vous le savez peut-être déjà, la machine à souhaits fonctionne par déduction ; l’astuce première consiste à donner à la machine autant d’indices qu’on peut lors de la formulation de chaque souhait. D’abord en donnant des exemples de souhaits qui y seraient une réponse adéquate ; ensuite, en formulant chacun de ces souhaits de multiples façons, que ce soit en plusieurs langues ou en utilisant différentes tournures de phrases qui ont le même sens.

Les souhaits ainsi donnés comme équivalents sont décomposés par la machine en leurs éléments de base afin qu’elle puisse vite découvrir, par permutation de ces éléments, toutes les façons de dire une même chose et, grâce à cela, savoir apparier les souhaits avec de plus en plus d’à-propos. Autrement dit, la machine, en comparant les souhaits donnés comme synonymes « apprend » comment les éléments du langage se disent de différentes façons — et aussi comment ils se répondent. Ainsi, plus on lui donne de souhaits, plus la machine à souhaits se perfectionne dans sa capacité à pertinemment les apparier.

De plus, elle se construit en passant — tel un précieux sous-produit — une sorte de dictionnaire multilingue illustré (le D’ico) qu’il sera certainement intéressant de consulter. Puisqu’il y aura éventuellement un réseau de telles machines à souhaits (ou de tramices), chaque ajout au dictionnaire d’une tramice devra être communiqué à toutes les autres pour qu’elles l’ajoutent chacune à son dictionnaire propre.

*

Puisque je suis néophyte en matière de serveurs web, J’apprécierais bien quelques lumières et collaborations en cette matière. Je suis également à la recherche de tramarades bidouilleurs et bidouilleuses qui aimeraient me rejoindre dans cette entreprise !  Connaissances utiles : LiveCode, Ruby (langage dans lequel est programmé le prototype de machine à souhaits), la programmation orientée objet, MySQL, WordPress, design graphique, animation par step-motion, montage vidéo, recherche, traduction (toutes langues), impression, reliure, gestion de serveur web ; APIs et ontologies de toutes sortes : RDF, OWL, Semantic MediaWiki, etc..

Avis aux intéressé.e.s !

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Détails de l’implémentation

J’ai consulté plusieurs autres personnes et beaucoup de réflexion a été faite sur l’implémentation de l’idée, et il en restera probablement toujours à faire — certains petits détails étant souvent les plus longs à fignoler et d’autres, moins petits, toujours à refaire, tandis que, là-dehors, le décor change, plus ou moins subitement. ^^ J’en présente ici l’essentiel.

*

Une des décisions a été facile à prendre : les données personnelles seront par défaut privées et encryptées, visibles uniquement par leurs propriétaires. En fait, les souhaits seront validés par des tramarades volontaires, mais ils seront alors anonymisés par souci de privauté.

Une autre décision fut beaucoup moins facile à prendre, mais je m’y suis résigné en raison du principe de responsabilité envers les mineurs que j’ai trouvé trop complexe à assurer d’emblée de jeu : il faudra avoir l’âge de majorité pour pouvoir devenir tramarade. Cependant, si une chose est certaine, c’est qu’on peut avoir de beaux souhaits avant d’avoir atteint l’âge de maturité fixé par la loi — et ce serait trop dommage de les oublier !  Aussi, j’ainvite les adultes inscrits à la Guilde à également inscrire des souhaits pour les plus jeunes personnes dont ils ont légalement la responsabilité. La réflexion sur le sujet se poursuit sur LaTramice.net : bienvenue d’y participer !

La promesse d’utilisation conviviale

Il a aussi été convenu qu’il faudra s’inscrire à la Guilde auprès d’une personne qui en est déjà utilisatrice, c’est-à-dire un.e tramarade ; il faudra également faire une promesse solennelle d’utilisation conviviale de la machine. Qu’est-ce que c’est que cette invention ?  Un truc légal ?  Pas du tout : c’est plutôt une affaire d’honneur !  Car l’utilisation de la machine est réservée . . . à de beaux souhaits !

En clair, la personne désirant s’inscrire devra s’engager à tenir la promesse suivante :

Je promets de n’utiliser
la machine à souhaits
qu’en bonne convivialité
(du mieux que je le puis)
avec tous les êtres.

Rappelons que la convivialité (selon le dictionnaire Reverso) est l’ « ensemble des sentiments favorables et tolérants existant entre les membres d’une société ».

*

On pourra objecter à ce projet que l’exploitation de certains éléments du support informatique matériel requis pour mener à bien notre projet, de même qu’une part, probablement, de l’énergie requise pour ce faire — mettent à mal l’environnement, voire le bien-être physique de populations entières !

Je reconnais ce problème, et souhaite y porter remède. Une réponse constructive que j’ai trouvée est d’encourager les tramarades à rendre leurs postes de travail disponibles à des gens qui ne souhaitent pas acquérir de matériel électronique.

Une autre, peut-être plus convaincante : contribuer à la Guilde, à l’équipe locale du moins, celle des Opérateurs de la Tramice n° 721, ce sera aussi contribuer à l’innovation écologique, car elle sera (est déjà) partenaire au sein d’un réseau de recherche libre — et pépinière de projets d’inspiration permaculturelle —, le Réseau PraxÉco, dans lequel elle injectera, par conscience écologique, 14% de ses revenus. La collaboration de tous les partenaires au sein du Réseau PraxÉco sera reconnue par un convivial système de parts et de réflexion collective.

Bienvenue aux autres opérateurs de tramices de se joindre au Réseau PraxÉco, si cela les inspire !

Une inscription par réseau

L’inscription par réseau permet de donner du poids à la promesse d’utilisation conviviale et donne aussi un moyen d’authentifier, via les chaînes de références, l’identité des personnes qui s’inscrivent.

Voici comment ça fonctionne :

On ne peut s’inscrire à la machine à souhaits qu’auprès des personnes déjà inscrites. Il est important que celles-ci connaissent déjà chaque personne (et puissent attester de l’authenticité de son adresse courrielle) qu’elles désirent inscrire.

Les personnes qui désirent s’inscrire à la Guilde des tramarades mais qui ne connaissent personnellement aucun.e tramarade pourront mettre leurs noms sur une liste que pourront consulter les tramarades en quête d’expansion. On peut s’ajouter sur cette liste en écrivant à :

LaGuilde@LaTramice.net

*

Pour commencer à tramer, la personne nouvellement inscrite n’aura qu’à rédiger son volio, c’est-à-dire sa liste de souhaits. La tchatt-bote maintiendra celle-ci dans un format simple compréhensible par l’algorithme de la machine à souhaits.

*

Il est prévu, pour des raisons écologiques, que chaque serveur tramiciel traitera le plus localement possible les listes de souhaits (ou volios) — et communiquera avec les autres serveurs tramiciels pour pouvoir, sur chacun d’eux, mettre à jour le dictionnaire d’éléments de communication (ou D’ico) que l’algorithme aura dégagés des souhaits.

Les Volios

Votre volio est votre liste personnelle de souhaits. C’est, plus précisément, un document qui rassemble vos informations et vos souhaits, et qui, transmis par les tramices de la Guilde aux serveurs tramiciels (ou WOOMs), vous fera recevoir d’elles une information pertinente, c’est-à-dire : des souhaits qui répondent aux vôtres, de même qu’une voie de communication avec leurs auteurs.

Il est désormais possible d’inscrire vos volios !
Tous les renseignements sur la page de la Tramice n° 721 !

Les souhaits y sont écrits en langage naturel, c’est-à-dire comme vous vous exprimeriez dans un message de tous les jours (adressé à une personne et non à un robot), sauf qu’une syntaxe simple et quelques mots-clés viennent par derrière encadrer ces souhaits de manière à informer la machine à propos de comment lier les souhaits entre eux et les traiter. Cette syntaxe pourra être ajoutée automatiquement par la tchatt-bote, à moins que vous préfériez la produire vous-même. (Cette syntaxe toute simple est décrite à la page 216 de la version intégrale de mon livre La machine à souhaits, journal de bord d’un poète-ingénieur.)

Votre volio peut être vu à lui seul comme un « plan de vol » dont les paramètres décrivent la nature des échos tramiciels souhaités. Il reviendra bien sûr aux pilotes du tableau de bord de la Tramice n° 721 (que je suis encore à concevoir) d’exprimer leurs besoins et souhaits et, intelligemment informés de ceux des autres par la machine, à y répondre — ou pas —, tout naturellement.

Pour vous donner une idée de ce à quoi ressemblera ce tableau de bord, cette console tramicielle, voici un aperçu, un brouillon de ce qui évoluera sans doute encore et encore — et encore.

*

On notera en passant que je soutiens que notre nature bienveillante ne demande qu’à s’exprimer et qu’elle n’attend qu’un nouveau paradigme pour s’épanouir. ^^

*

Pour que les souhaits puissent correctement alimenter la machine, disais-je donc, ils doivent être formulés de différentes manières et, au besoin (s’il ne s’agit pas de souhaits consistant à trouver des gens ayant le même souhait), être accompagnés d’exemples de souhaits qui y seraient des réponses adéquates, eux aussi formulés de différentes manières, que ce soit en différentes langues ou avec différentes tournures. Pour cette raison, les tramarades sont encouragés à formuler chaque souhait d’autant de manières qu’ils le peuvent.

D’autre part, ils peuvent aussi gagner des points de reconnaissance pour le temps passé à fournir ou valider des formulations alternatives des souhaits et ce, y compris pour les souhaits qui ne sont pas les leurs mais qui leur sont soumis anonymement par leur WOOM locale. Bien logiquement, la tâche comprend aussi de veiller, par la même occasion, à la recevabilité de ces souhaits en vertu de la promesse d’utilisation conviviale.

La Guilde, ainsi, s’autorégule en intégrant un principe simple :

— Tout doux, tramarade !

Les carnets de reconnaissance  

Être reconnu.e pour ses contributions n’a pas à être aussi compliqué que dans le système monétaire actuel, et c’est pourquoi les carnets de reconnaissance* sont si pratiques. Ils permettent de tenir le compte de reconnaissances bien réelles (qui correspondent au référent intelligible heure / ouvrage / personne — HOP ! —) et de nous informer sur notre équilibre donner-recevoir au sein de la collectivité.

*    Le carnet de reconnaissance est un outil personnel de comptabilité décentralisée inspiré du JEU (jardin d’échange universel).

Si on n’a pas le temps de tout programmer d’ici la fin de l’hiver, il est envisagé qu’une version papier soit essayée, mais une version tissée en toile d’internet sera éventuellement vachement utile !  Il ne s’agit pas ici de thésauriser, d’escamoter ou de taxer, mais simplement d’offrir un outil pour tenir ses comptes (en HOPs) et pouvoir être ainsi mieux à même de s’assurer qu’on a donné au moins autant qu’on a reçu. Sans une telle comptabilité, on peut rester sous de fausses impressions de n’avoir pas assez donné — ou trop, selon son tempérament. Un petit carnet où tout est noté — et hop ! — ce petit souci a disparu.

*

Notons que ce système demande que certaines personnes aient à certains moments dans leurs carnets une somme négative de HOPs — ce qui n’est pas un problème en soi. Mais, psychologiquement, cela demeure généralement inconfortable. Heureusement (dans l’esprit des points d’action communautaire du système JOATU), il existe une façon élégante de créer positivement des HOPs (ou toute autre devise) sans que personne y perde, et c’est d’en générer pour récompenser les personnes qui donnent du temps à des projets bénéficiant à la communauté.

Ainsi, en ce qui concerne la Guilde des Tramarades, l’apport de toutes les personnes qui valident les souhaits (et leurs traductions) sera-t-il pour elles générateur de HOPs échangeables ; la somme de ces heures d’ouvrage (au total et par région) sera comptabilisée par la Guilde comme statistique, certes, et même comme objet de fierté — mais pas comme une dette.

Sécurité au sein de la Guilde

Le système assurera un minimum de sécurité puisqu’il y sera de mise, pour les tramarades volontaires qui valident les communications dûment anonymisées, de signaler toutes celles justifiant qu’on s’en inquiète. Cette action ne sera pas à prendre à la légère, puisqu’un signalement pourra lui aussi être signalé, et ainsi de suite. Il sera facile, ainsi alertés, de repérer les communications qui ne sont pas acceptées — et de vérifier qu’elles ne le sont toujours pas si elles se repointent ultérieurement. Les comptes d’où proviendraient de telles communications à répétition seront suspendus et éventuellement supprimés (seules peines possibles au sein de la Guilde).

Notons au passage que la machine à souhaits ne se veut en aucun cas un lieu de procès. Les souhaits allant en ce sens, tout comme ceux qui contreviendraient à la promesse d’utilisation conviviale, seront simplement refusés — votre assistante tramicielle vous informera alors de leur irrecevabilité.

*

J’ai jonglé avec un système d’étoiles (✩) afin de signifier notre appréciation des interactions avec les autres tramarades ; mais rendre publique une telle appréciation, si subjective, m’a semblé potentiellement porteur d’injustice, et j’ai plutôt opté pour un système où chaque tramarade peut conserver, à son usage exclusif, des notes sur ces interactions.

Cependant, tout signalement sera immédiatement investigué.

Des équipes émergentes

Une approche émergente, cela signifie, entre autres, que la machine fonctionne à partir des souhaits individuels et que des souhaits collectifs émergent d’eux, par simple convergence.

Les souhaits des tramarades concernant leurs projets et entreprises individuelles deviennent des souhaits collectifs tout simplement lorsqu’ils informent mutuellement la Guilde (via leurs machines à souhaits locales) qu’ils forment une équipe les uns avec les autres.

Les équipes sont ainsi entièrement émergentes. Les tramarades peuvent écrire sur leurs propres listes de souhaits avec quel.le.s autres tramarades ils et elles souhaitent faire équipe, et pour quelles activités. Quand des tramarades se choisissent mutuellement pour une activité, une équipe est née.

*

Des équipes, évidemment, se diviseront (ou se multiplieront, dépendamment du point de vue) — que ce soit par divergence d’opinion quant aux manières de faire ou par surnombre de membres, ou encore parce que les territoires qu’elles couvrent sont trop grands. Là encore, la tchatt-bote pourra nous aider en communiquant avec toutes les parties impliquées afin de faciliter le processus — entre autres en porposant aux équipes qui se séparent des moyens de continuer à poursuivre de concert les buts qu’elles ont en commun.

Des échos tramiciels au petit-déjeuner

Pour partir la journée du bon pied, quoi de mieux que de consulter ses échos tramiciels !  Bon, d’accord, ce n’est pas là qu’on trouvera toutes les « nouvelles à connaître » du monde entier, et les réseaux sociaux qui font commerce d’une telle recette ont sans doute encore bien des beaux jours devant eux ; — mais il se pourra, si vous avez veillé à la bonne rédaction de votre volio, que vous receviez de votre affable machine à souhaits des échos fort intéressants. ^^

Vous pourriez par exemple apprendre qu’un de vos souhaits a trouvé réponse, ou que des voisins requièrent un service ou un bien que vous pourriez leur offrir. Chaque journée a ses mille-et-une opportunités : à vous de bien les saisir !

Bien sûr, dans un tel flot, une assistance tramicielle ne peut pas nuire, puisqu’elle consiste à vous aider à préciser et paramétrer vos souhaits afin qu’ils vous rapportent en priorité les échos les plus significatifs à votre quête personnelle, tout en vous informant de manière pertinente sur votre entourage.

Un appel est donc lancé à quiconque s’intéresse à notre aventure . . .

. . . pour l’une ou l’autre de ses nombreuses dimensions — de bien vouloir considérer rejoindre notre petite équipe qui espère s’agrandir et dûment se déployer — fût-ce en télé-tramant, il va de soi.

Toute remarque bienvenue, tout vrai dialogue pertinent (pour lui-même). Le processus est mouvement, échos, contact, retour, les idées à bras-le-corps et roulant telles des dragons fantastiques et familiers — immenses ou minuscules.

—  Tramarades de tous les horizons, à nos souhaits !

 

Fred Lemire
Camarade éditeur
Journal La Tramice

Fred.Lemire@LaTramice.net

Si je ne m’amuse — ou : Prométhée déchaîné

 

Par Frédéric L. MIR

 

Nous sommes au théâtre. Des acteurs jouent Promé­thée enchaîné (pièce écrite entre 467 et 458 avant Jésus-Christ par Eschyle, poète tragique grec né à Éleusis). On y voit Prométhée, enchaîné au sommet d’une montagne sous les ordres de Zeus. C’est la fin de la pièce. « . . . la terre vacille, tandis que dans ses profondeurs mugit la voix du tonnerre : les éclairs jaillissent en zigzags en­flammés : un cyclone fait tourbillonner la pous­sière : . . . voyez-vous quel traitement inique on m’in­flige ? » — Rideaux.

Les comédiens saluent sous les applaudissements de la foule et vont se démaquiller dans leur loge commune. La conversation porte sur le restaurant où ils iront manger. (« Du couscous !  Ah, non !  Pas encore du cous­cous ! », etc.) L’acteur qui a joué Prométhée, malgré la pressante insistance du reste de la troupe, ne les suit pas, prétextant une extrême fatigue. « Je comprends, rester enchaîné à un rocher artificiel pendant une heure n’est pas de tout repos. Pauvre Jérémy ! », lance une des choristes, mi moqueuse mi attendrie. « Compte-toi chanceux, ajoute Hermès, le vrai Promé­thée y était condamné pour l’éternité ! » (rires bruyants de la troupe – faible sourire de Jérémy) « Il commence à m’inquiéter », confie Force à Pouvoir, « la dernière fois, c’était un mal de tête et la fois d’avant, des brûlements d’estomac, ou je ne sais quoi ». « Oui, c’est vrai, répond Pouvoir, Jérémy n’a pas l’air dans son assiette. Il fau­drait qu’on ait une bonne conversation avec lui, un de ces jours . . . » « Allez !  Allez !  Dépêchez-vous, j’ai une faim olympienne ! », crie Océan, dont la barbe n’est pas fausse. « N’oublie pas de barrer la porte, Jérémy ! ». La troupe part donc, jacassant joyeusement, et laisse Jéré­my ranger ses chaînes d’un air soucieux.

Coupure : On voit Jérémy fermer à clef la sortie des artistes et marcher sombrement dans la rue obscure. Un clochard crasseux lui demande s’il n’a pas un peu de monnaie. Jérémy sort un billet de vingt dollars de son portefeuille et le donne au clochard sans demander son reste. Ce dernier fait des yeux ronds et lui crie « que Dieu t’bénisse, mon garçon ». Jérémy a sur ces paroles un petit rire cynique (du genre de rire que l’on fait par le nez : « Nh ! ») « Ouais !, après m’avoir condamné pour l’éternité . . . ! », et il continue son chemin.

Coupure : On voit Jérémy, assis sur un banc du quai du métro. Il a les coudes appuyés sur les genoux et la tête lui tombe presque entre les jambes. Il a l’air abattu. À côté de lui une vieille femme marmonne des incohé­rences. « Le héro qui apprendra la valeur occulte de la vie ne tombera ni ne s’élèvera — mais avancera en amour ! »

« Vieille folle ! », dit Jérémy pour lui-même. Le métro arrive dans un bruit assourdissant et Jérémy le regarde arriver, les yeux hagards.

Coupure : Nous sommes à la sortie du métro, une pros­tituée qu’il a croisée du regard lui dit : « Tu veux t’amu­ser, mon chéri ? » Jérémy s’arrête, plonge son regard dans les yeux de la fille, qui brillent et frémissent. Il hésite. « Pas ce soir », dit-il enfin.

Coupure : Nous sommes sur la rue. En marchant, Jéré­my parle tout seul : « m’amuser . . . En fait, oui, c’est ce que j’aimerais le plus au monde !  Mais y a-t-il vraiment quoi que ce soit d’amusant . . . dans ce foutu monde de merde ! » Sur ces mots, il entre dans l’immeuble où il habite. Deux jeunes filles venant en sens inverse sur le trottoir l’ont entendu parler à voix haute. Elles se jettent un regard et éclatent de rire.

Coupure : Jérémy ouvre une bouteille, se verse un grand verre de vin et en prend une bonne gorgée.

Coupure : Jérémy est à sa table de travail. Des piles de livres et de feuilles encombrent son bureau. Sa bou­teille est presque vide et ses mains suspendues au-des­sus de sa machine à écrire. Il rature un passage au crayon, replace la feuille, s’impatiente, pianote à vide au-dessus des touches, se masse le front, puis se lève avec mauvaise humeur.

Coupure : Jérémy, le front appuyé sur la vitre, regarde passer à toute vitesse une ambulance.

En flash-back, il voit le métro arriver à toute allure dans la gare. À cette image, se superpose Prométhée, disparaissant dans les profondeurs de la terre, dans un nuage de fumée. Une voix off (celle d’Hermès) dit : « C’est pour avoir étalé une telle obstination que tu es tombé dans cet abîme de douleurs . . .  L’entêtement, quand on rai­sonne mal, n’a pas par lui-même plus de force que rien. »

Coupure : Nous somme dans le bureau d’un psycho­logue, joué par Marc Labrèche. Jérémy lui raconte ses problèmes.

Prométhée enchaîné, du poète grec Eschyle, vous connaissez cette pièce ?

— Oui, je crois . . .  Prométhée . . . c’est . . . le dieu qui a dérobé le feu des hommes pour le donner aux dieux, non ?

— En fait, c’est exactement le contraire. Et Zeus l’a condamné pour ce geste à être enchaîné au sommet d’une montagne. À la fin de la pièce, un sort pire encore lui est réservé . . .

— Croyez-vous qu’il y ait un lien entre le sort tragique du personnage que vous jouez et votre état dépressif actuel ?

— Je ne sais pas . . .  C’est possible. Certaines de mes visions morbides sont directement inspirées de la pièce . . .

— Avez-vous des pensées suicidaires ?

— Oui, sans arrêt. J’ai au moins cet avantage sur Pro­méthée d’être mortel !

— . . .

— En fait, c’est l’ennui dont je souffre qui est mortel !  Il y a trois mois que nous jouons la même pièce presque tous les jours !

— Mais, en dehors de votre travail, vous avez bien quelque autre occupation ?

— Oui, j’essaie moi-même d’écrire une pièce de théâtre, mais, pris dans ma routine infernale, mon iso­lement quasi-total . . .  Non, je n’arriverai jamais à créer dans ces conditions . . .

— Vous devriez peut-être vous reposer, prendre des vacances . . .

— C’est impossible. Je ne peux pas laisser tomber la troupe. Ils ne pourraient pas me remplacer assez rapi­dement. Et nous devons jouer dans cinq autres villes durant les trois mois à venir ! ! !

Coupure : Nous sommes à nouveau au théâtre.

Le Chœur : — Il faudrait, Prométhée, avoir un cœur de fer ou de pierre pour ne pas compatir à tes peines. Pour ma part, je n’aurais pas souhaité d’en être témoin et, à les voir, mon cœur en a souffert.

Prométhée : — Oui, je suis pour mes amis un spectacle pitoyable.

Le Chœur :Mais peut-être as-tu poussé la bonté pour les mortels plus loin encore ?

Prométhée :Oui, j’ai mis fin aux terreurs que la vue de la mort leur causait.

Le Chœur :Quel remède as-tu trouvé à ce mal ?

Prométhée :J’ai logé en eux d’aveugles espérances.

Coupure : Nous sommes à nouveau dans la loge des ar­tistes.

— Jérémy, tu es pour nous un spectacle pitoyable !  Viens prendre un pot avec nous, ça va te faire du bien.

— Je regrette, je dois absolument travailler sur ma pièce ce soir. — Elle est presque finie. (Ajoute-t-il d’une voix étranglée.)

Coupure : Le métro passe en trombe devant Jérémy maussade.

Coupure : Jérémy entre chez lui et accroche son imper­méable.

Assis à sa table de travail, il relit la dernière page qu’il a écrite, la retire de la machine à écrire, la froisse et la jette par terre. Il s’enfouit la figure dans les mains. « C’est la seule solution . . . », croasse-t-il. Il ferme les yeux, respire profondément et vide dans sa main toute une bouteille de somnifères qu’il avale avec une lampée de vin. « C’est toujours la fin qui est le plus difficile à écrire . . .  C’est qu’on s’attache aux personnages . . . »

(Il hausse les sourcils avec dérision.)

*

Coupure : Jérémy est effondré sur le clavier de sa machine à écrire. La caméra s’élève vers le plafond en tournant lentement. L’image pâlit, puis devient d’une éblouissante clarté.

. . . L’image revient brusquement sur Jérémy, effondré sur sa machine à écrire. Une main féminine lui caresse les cheveux. Jérémy se réveille tout doucement. « Ça y est ?  Je suis mort ? » Puis, se redressant, il aperçoit une magnifique jeune femme vêtue d’une robe blanche qui se tient près de lui. (Le personnage est joué par l’actrice qui jouait la prostituée et aussi la vielle femme qui « se parlait toute seule ».) L’atmosphère est baignée d’une étrange clarté. « Où suis-je ? »

— Nous sommes dans les coulisses de l’existence, mon ami . . .

Jérémy regarde autour de lui.

— Ma parole, mais ce sont les coulisses du théâtre où nous jouons Prométhée ! Qu’est-ce qu’on fait ici ?

— Je ne sais pas . . .  Une inspiration . . .

— Mais qui êtes-vous ?  Vous êtes un ange ?

— Pas vraiment. Disons que je suis ton esprit créateur . . . ou ta Muse, si tu préfères.

Ma Muse ?  J’ai une Muse, moi ?

— Bien sûr !  Comme tous les gens qui créent !

— Mais comment se fait-il que je ne vous ai jamais vue avant de . . . me suicider ?  Vous auriez dû venir m’ai­der, être à mes côtés !  M’inspirer !

— Parce que tu crois que ta vie était amusante ! ?  Tra­vailler, travailler, voilà tout ce que tu savais faire !  J’ai bien essayé de te distraire, te faire dévier de tes rails, mais tu m’as toujours ignorée !

— Et maintenant je suis mort !  Il n’y a plus rien à faire ! . . . (Jérémy baisse la tête, abattu. Puis, au bout d’un petit moment, il se lève et prend la muse par la taille.) Au moins, je suis en bonne compagnie !

— T-t-t !  On ne s’amuse pas avec les Muses ! (Elle re­pousse Jérémy.) En tous les cas, pas tant que l’œuvre ne soit créée.

— L’œuvre ! ?  Quelle œuvre ?

— Mais l’œuvre de ta vie, quelle question !

La Muse sort un épais manuscrit de sa sacoche, met sur son nez des lunettes qui lui donnent un petit air intello, puis parcourt les pages à la recherche d’un passage par­ticulier.

— Voyons, voyons . . .  Ah !  Voilà !  Il suffit de rempla­cer « toute une bouteille de somnifères » par « une forte dose de somnifères ». Tu en seras quitte pour un mal de tête bien mérité.

Elle griffonne quelque chose sur le manuscrit.

— Mais . . . que faites-vous ?

— Je viens de réparer ton stupide suicide.

— Je ne suis donc plus mort ?

— Oui . . . et non. En fait, ton corps dort profondément.

— Comment vous remercier ?  Je . . .

— Ne me remercie pas !  Il y a encore beaucoup à faire . . .

— Mais c’est que je suis mort de fatigue, moi !

— Repose-toi. (Elle lui désigne une bâche qui traîne sur le sol.) Nous reprendrons demain.

Coupure : Nous sommes au théâtre. L’ouvreuse ouvre son guichet et les gens qui faisaient la file commencent à avancer vers la salle. L’auditoire prend place en chu­chotant.

Coupure : Nous sommes en coulisses. La Muse secoue l’épaule de Jérémy. « Jérémy, réveille-toi ! »

— Mh ?

— Réveille-toi, ça va être à toi de jouer, maintenant.

— À moi de jouer ? (Il regarde sa montre.) Mon Dieu !  La représentation commence dans cinq minutes !  Et je ne suis même pas costumé !

— Du calme, voyons !  Ton corps est à son poste. Tout est en ordre.

— Mon corps !  Vous voulez dire que . . . je suis hors de mon corps !  Mais comment fait-il pour bouger tout seul ?  Et comment . . .

— Tout cela n’est qu’illusion !  Seul l’esprit créateur est réel !

Là-dessus, elle le pousse vers la scène :

— Allez, vas-y, Hercule !

Coupure : Jérémy se retrouve au milieu de la représen­tation (Il faudra faire des effets spéciaux pour dédoubler l’acteur en Jérémy-esprit et Jérémy-comédien.), hébété, en jeans et en bras de chemise. Puis, sous l’œil encoura­geant de la Muse, il prend une profonde inspiration, se tourne vers les spectateurs, non moins étonnés que les comédiens qui le regardent, la bouche encore ouverte entre deux répliques.

Jérémy jette un long regard circulaire, puis, le regard soudain en feu :

— Ah !  Ce sentiment de liberté ! !  Être sur la scène . . . et ne pas avoir à jouer ! Agir . . . sans contraintes !, selon mon inspiration ! 

Des coulisses, la Muse lui souffle :

— Il faudrait quand même pas me laisser tout le sale boulot !

(Coupure. Nous sommes dans le bureau d’un écrivain, Pierre, et de sa femme, Louise.)

Louise

(Tenant un tapuscrit dans ses mains.)

— Tu me demandes ce que j’en penses ! Mais quel cliché !  Un créateur . . . — et sa Muse, évidem­ment !  N’as-tu rien dans le ciboulot, Einstein ?

Pierre

(qui est joué par le même acteur que Jérémy,

pris au dépourvu, après un long silence)

Tu as raison. C’est nul à chier.

. . . Je vais essayer de rattraper ça.

(Coupure.)

On est dans un parc, à la première brume du matin. Pierre marche, les mains dans les poches, l’haleine vi­sible comme celle d’un train. Il s’ar­rête. Sourit béate­ment. Puis repart.

(Coupure.)

Pierre est à son bureau. Il applique laborieuse­ment l’in­fameux Liquid Paper sur une des pages de son tapus­crit.

*

(Coupure.)

La caméra s’élève lentement au-dessus de Jérémy, affa­lé sur sa machine à écrire, dans un fade out au noir qui se révèle être une scène de théâtre où Jérémy, qui s’y tient debout, est éclairé progressivement jusqu’à une grande brillance.

Jérémy étouffe un rire, puis virevolte.

— Ah !  Je suis en vie !  — Enfin, je suis mort . . . mais, petit détail : je suis en vie ! !

Jérémy s’arrête et regarde la caméra avec de grands yeux, comme s’il réalisait quelque chose de fondamen­tal.

— Être en vie . . . sans avoir à vivre !  Sans avoir à gagner ma vie !  Le devoir pour le devoir, le travail pour le travail, la nécessité comme absolu, c’est la mort !  Au­tant être un robot, une machine artificiellement ani­mée !

Il regarde ses mains, ses bras, son corps, fait quelques pas de danse.

— Mais je vis !  Je vis !  Et je joue, aussi ! — Et je gagne !

Jérémy fait encore quelques pas sur la scène, exalté. Les comédiens de la pièce d’Eschyle, y compris — magie du cinéma — Prométhée, sont là, dans une lumière en ca­maïeux. Jérémy se retourne vers eux.

— Comprenez-vous ?  Comprenez-vous ??  Chaque rôle a sa technique. L’auteur suit des techniques d’auteurs, l’acteur des techniques d’acteur ; il y a, de même, une technique à être spectateur, à porter attention. — Chacun a son créneau !  Sa spécialité !

Jérémy s’avance alors tout près du bord de la scène et s’adresse directement aux spectateurs en les cherchant du regard.

Mais si, comme Prométhée, on pouvait passer du royaume des dieux à celui des humains . . . si on pouvait accéder à n’importe quelle puissance, n’importe quelle technique, n’importe quel Art . . . alors . . . la vie n’au­rait . . . plus de limites !

Jérémy lève un doigt :

— Et . . . vous savez quoi ?

La caméra montre quelques spectateurs, hyper atten­tifs.

— Nous avons accès à toutes ces puissances de l’es­prit !  Le feu que je vous rapporte, c’est celui, versatile, éclairant, réchauffant, mais aussi consumant . . . de l’es­prit !  De l’esprit intégral, celui qui ne se cantonne pas dans un rôle ou un autre, fût-ce celui d’un créateur de rôles !Je suis ici pour vous libérer de vos chaînes, mes amis !

Ayant atteint le bout de son idée, soudain, Jérémy ne sait plus quoi dire, et se retrouve la bouche ouverte, muet et dépourvu comme une carpe hors de l’eau. Il jette un regard aux autres acteurs et dit, nerveuse­ment :

— Et . . .  Euh . . .  Euh . . .  Euh . . ­.  J’ai fini, les gars ! . . . Vous pouvez faire comme si j’tais pas là !

Série de coupures :

Dans la salle, un Jérémy-spectateur s’empaume la face. (Facepalm.)

En coulisse, le Jérémy-auteur rigole, branle la tête, et rature un passage ; puis le réécrit, sous l’œil attentif de la Muse — qu’une grande canne-crochet de théâtre vient subrepticement attraper par les épaules et em­porter.

(Coupure.) On reprend quelques secondes plus tôt.

— Et . . . vous savez quoi ?  Nous avons TOUS accès à toutes ces puissances de l’esprit !  C’est le feu que je vous apporte !  Je suis ici pour vous libérer de vos chaînes, mes amis !

Puis, se tournant vers le Prométhée enchaîné :

— Mon pauvre ami !  Soir après soir, tu viens ici souf­frir sur des planches qui ne te conviennent pas plus que celles d’un cercueil. Mais t’es-tu hissé assez haut, mon vieux ?!  Plus haut que l’aigle !!!  Tout là-haut, au firma­ment du star system ! . . .  Allons, tu vois bien que tu n’es ici au-dessus de rien !!  Agir est une possibilité, pas une routine !  Qu’est donc ce simulacre d’action . . . que celle écrite d’avance !  Tu es agi, pas agissant !  — Et ça s’ap­pelle acteur ! — Ne vois-tu pas devant toi ?  N’es-tu pas un peu Prométhée, toi aussi, celui qui prévoit et qui peut agirlibrement !, qui n’est aux ordres d’aucun tyran !Mais QUE fais-TU de ta VIE ?  Libère-toi, mon vieux !  Tu sais, se laisser aller (de façon contrôlée, n’est-ce pas ?), cela peut mener aux meilleures actions !

Sur la scène, le Jérémy-acteur jouant Prométhée, pris au dépourvu, ne sait trop que faire. Il regarde à gauche, puis à droite. Jérémy se contente d’observer tranquille­ment, les bras croisés. Soudain, une résolution tacite semble électriser la troupe. Prométhée gonfle le torse et . . . brise ses chaînes (il arrache en fait une partie du décor en carton), jouant le flamboyant. Les acteurs se ras­semblent, les choristes se mettent à improviser une chorégraphie.

Puis, se tournant vers les coulisses, d’où vient le bruit saccadé d’une machine à écrire, Jérémy poursuit :

— Et toi, l’auteur ! : Toi qui écris sous pression, sous influence, sous l’impression que tu fais TOUT, alors que tu ne fais absolument RIEN, scotché derrière ta machine — qu’à pianoter par intermittence toute la nuit en te pensant le Roi du monde !  Mais as-tu seulement vu tes muscles qui s’atrophient ?  As-tu observé tes ré­flexes . . . qui se grammaticalisent ?  Au commencement était le verbe, ouais !  Te rends-tu compte, l’auteur, com­ment c’est facile, pour toi, d’effacer tes erreurs ?  Quel mérite as-tu donc à écrire des tirades qui mettent les comédiens à si rude épreuve, toi, qui restes assis sur ta chaise dans ta robe de chambre, à t’enivrer de vin et de vain pouvoir sur des imaginaires fictifs peuplés de non moins imaginaires créatures ?  Tu peux tout, oui, certes ; mais que sais-tu de la vie ?  Vis-tu, seulement, ou ne vis-tu que par tes personnages interposés ? . . .  Oui, bien sûr, tu as ta Muse !  Ha !  La belle affaire !  Mais c’est ta propre imagination, t’en rendras-tu bientôt compte ?  Tu t’es enfermé dans ta propre imagination et y vis en cir­cuit fermé — comme le branleur que tu es, va !

Le bruit de la machine à écrire se tait, comme interlo­qué.

Jérémy, les yeux encore gros de sa colère, se radoucit et se retourne vers l’assistance.

— Et vous, les spectateurs, mes chers spectateurs, vous pensez consommer en venant ici, n’est-ce pas ?  Oh, comme c’est attendrissant !, Allons au théâtre, ce soir, chéri, ça fait si longtemps !  Mais vous ne vous rendez pas compte que c’est toutes les secondes de votre vie qui se consumentque vous êtes consommés, au moins au­tant que vous pensez consommer ?  Et par quoi, s’il vous plaît ?  Par des idées !  Des événements !  Des divertisse­ments !  Du temps !  Du néant, mêmeTout consomme le spectateur !  Est-il vivant ou bien mort, celui qui remplit son temps, sa cervelle, son cœur, sa maison, sa conversation, sa vie ! . . . — d’idées pré-mâchées par d’autres ?

La caméra montre l’assistance, choquée, qui fait une moue dégoûtée ; puis Jérémy qui l’observe. Il sourit soudain d’une oreille à l’autre ; puis continue :

— Heureusement, on peut créer !  Vous fâchez pas, les amis !  Même assis sur un siège de théâtre, on peut créer !  Sur un banc de spectateur, oui-oui ! (Jérémy lève un doigt.) On peut toujours choisir de porter attention à tel détail plutôt qu’à tel autre, tel aspect plutôt que tel autre. C’est important !  Tout, en fait, dépend de ce qu’on décide de considérer !

Il fait quelques pas, jette un œil furtif vers les coulisses.

— Et il n’y a rien, bien sûr, qui empêche un auteur — sauf les crampes !  Pfff ! (Il s’esclaffe.) de faire du sport !

Jérémy fait une stepette et continue à tournoyer en parlant :

— Et un acteur, peut, dans ses temps libres, bien sûr (mais oui !), écrire !En fait, nous sommes tous ac­teurs et tous auteurs et tous spectateurs . . . en même temps !  Être l’un sans les deux autres, c’est affreusement in­complet !  Il faut être les trois !

Jérémy s’arrête.

— Et . . . pardonnez-moi si j’ai été un peu trop critique, à l’instant !  C’est que . . .

Jérémy s’approche des spectateurs.

— C’est que, après le Père, le Fils, et l’Esprit-qui-voit-tout, autrement dit, après l’auteur, l’acteur et le specta­teur, je me suis fait Diable . . . ou tout simplement . . . critique. Il ne faut pas rejeter cette partie de nous, si essen­tielle !  Si souvent, on l’a étouffée par le devoir, par « ce qu’il fallait faire », par « la » morale, et par toutes les exigences dont on farcit son être inquiet !

Jérémy ouvre les bras, les paumes vers le haut.

— Comme si la solution pouvait passer par se confor­mer !  Car il faut aussi savoir se rebeller, se lever et cor­riger ce qui ne va pas, mes amis, changer de niveau, mêler les cartes, dérober le feu là où il se trouve . . . pour le mettre là où il faisait nuit ; mettre un peu de piquant, de sexe, de magie !

Jérémy prend un air extatique. Une musique l’accom­pagne à merveille.

— S’il n’y avait pas eu le Serpent pour les tenter à la Connaissance que nous sommes les Dieux, la Bible se serait tout simplement arrêtée là !  (Il en agite un exem­plaire dans les airs.) Car, oui, nous avons — euh, peut-être pas toi, dans le coin, là-bas . . . les doigts dans le nez (le Diable est dans les détails, vous savez) — car, oui, nous avons tous de ces pouvoirs anciennement prê­tés aux sorcières, qui en étaient les hérétiques ser­vantes.

Jérémy s’empaume la face, puis laisse lentement glisser ses mains pour laisser voir un visage empreint de pieuse commisération ; il branle enfin la tête.

— Ah !  Mes amis ! . . . Le saviez-vous ?  Si Lucifer n’avait pas été si brillant, on ne l’aurait peut-être pas tant noirci, tant diabolisé !  Lucifer signifie : Porteur de lumière. Pourquoi en a-t-on fait un Diable ??  Le terme diable signifie « celui qui divise ; trompeur, calomnia­teur ». Mais qui est calomnié, dans cette his­toire ?

Jérémy prend une pose très verticale et récite, à partir du livre (Prologue de Jean, 1-5) :

« Au commencement était la Parole, et la Pa­role était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, — et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lu­mière des hommes. La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point re­çue. — La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue. »

Jérémy lève les bras au ciel et s’écrie :

— Non, si Lucifer n’avait contesté l’asservissement, on ne l’aurait pas banni. Si Jésus n’avait pas lui-même fait resplendir la puissance du cœur humain, on ne l’aurait pas crucifié. Si les sorcières n’avaient pas libéré un réel pouvoir, on ne les aurait pas persécutées. Sans eux, sans elles, sans Prométhée, sans le Serpent, sans l’au­dace d’Ève, sans tous ces transgresseurs . . . on se serait ennuyés à mourir ! . . .  Ah ! (Jérémy soupire.) S’il n’y avait pas eu les femmes . . .  (Il baisse la tête, abattu. La musique se fige en un sanglot. Les violons partent.)

La Muse, inscrutable, l’air légèrement ironique, sort des cou­lisses,
fait quelques pas, retrousse légèrement sa robe et fait une petite révérence.
Elle poursuit jusqu’à Jérémy et reste un instant immobile devant lui,
qui relève la tête, hébété. Puis . . . ils tombent dans les bras l’un de l’autre
et se mettent à passionnément s’embrasser.
La musique repart sur une finale pleine de trombones et de cymbales fondantes, digne du plus grand Hollywood sentimental convenu.

Tous les comédiens s’avancent sur le devant de la scène — même, éventuellement, Jérémy et la Muse —, puis sa­luent, sous les applaudissement de la foule, déchaînée.

(Coupure.) 

On voit les petits marteaux d’une machine à écrire ta­per les mots

« sous les applaudissements de la foule, déchaînée. — Fin ».

Pierre 

— Voilà !  Terminé !

Il retire la feuille dactylographiée et la tend à sa femme,
qui la lit rapidement.

Pierre

— Et puis, comment trouves-tu ?  C’est mieux, non ?

Sa femme, Louise, ballotte sa tête de gauche et de droite.

Louise

— C’est bien ! . . . C’est bien, cette histoire d’acteur qui prend du recul, devient philosophe, transcende sa condition, invite à réclamer l’intégralité de la vie et de l’existence, la libido et tout ça . . . — et puis qui, ironi­quement, salue à la fin, avec tous les autres comédiens, comme si cela n’avait été qu’une vulgaire représenta­tion. Oui, oui ! J’aime ! (Elle se redresse alors et fronce les sourcils.)Mais avoue que c’est juste pour pouvoir em­brasser la belle Gabrielle que tu as écrit cette finale où Jéré­my embrasse sa Muse, hein, avoue !

Elle se lève et se jette sur son mari, qui tente de se pro­téger avec ses mains.

— Coupez !

Les acteur rient, s’embrassent, se lèvent, sourient de satisfaction, se décontractent.

— Et puis ?, lance l’acteur qui jouait Pierre, elle est bonne, celle-là ?

Le metteur en scène : C’est dans la boîte !

Yes !

Les deux hommes se font un hi-5. Puis, le metteur en scène retire une cartouche-mémoire de la caméra et se tourne vers l’actrice qui jouait la Muse :

— Tiens, Gabrielle, confie ça aux petits lutins du mon­tage !

Gabrielle met la cartouche dans la poche de son blou­son.

— Oui, chef !

Celle qui jouait Louise demande, à la ronde :

— On va boire un pot, pour fêter ça ?

Le générique commence à défiler, pendant que tout le monde ramasse ses trucs personnels et s’apprête à sor­tir du studio.

Profitant de la mêlée, l’acteur qui jouait Pierre se rap­proche du metteur en scène et lui dit :

— Dis donc, Francis, j’ai eu une autre idée de film : Ce serait l’histoire d’un gars, vois-tu, dont le téléphone avance de dix minutes, ce qui lui donne le pouvoir de blablabla et blablabla et blablabla. . .

La voix se perd dans la musique de

FIN

À la fin du générique, dans un encadré, apparaît la fin du « film ».
On voit (mais le son est réduit) la dernière scène, où Louise fait sa critique, puis saute sur son mari. Elle s’arrête en pleine trajectoire
(comme à la fin de certains épisodes de Seinfeld).
— Arrêt sur image. — En surimposition, un autre générique,
plus petit, se met à défiler à l’intérieur du premier,
avec des noms diffé­rents.

FIN

(Coupure.) On voit les petits marteaux d’une machine à écrire taper les mots

« un autre générique, plus petit, se met à défiler à l’intérieur du premier, avec des noms différents. ».

Pierre

— Voilà !  Terminé !

Il retire la feuille dactylographiée et la tend à sa femme,
qui la lit rapidement.

Pierre

— Et puis, comment trouves-tu ?

Louise se contente de branler la tête à gauche, puis à droite en souriant mystérieusement, complètement charmée par son créateur de mari.

Ils s’embrassent tendrement.

 

« — FIN ! ! ! »

 

. . . crie, en voix off, Jérémy qui continue sa complainte, sa litanie de critiques.

(Coupure : La caméra est fixée sur lui, seul devant un micro, dans le style des stand-up comics. — Comme Jerry Seinfeld, à la fin d’un épisode de sa série.)

— Non mais c’est pas bientôt fini !  Si ça a pas d’allure, étaler son bonheur comme ça, à plein écran !  Est-ce que j’embrasse plusieurs femmes, moi ?

Jérémy a un petit sourire en coin.

— Mais bon, si ça peut les aiguillonner un peu . . . aiguillonnons !

Il se frotte les mains, la langue pointée entre les dents.

(Coupure : Retour à la scène précédente.)

Et ça finit comme ça, d’un coup sec, sur un gros french baveux entre l’auteur (habillé comme Jérémy, cette fois) et sa femme. Pendant que le générique défile, on entend Salta Diabla, de Claude Dubois.

La machine à souhaits — journal de bord d’un poète-ingénieur

 

 

~ La machine à souhaits ~

journal de bord
d’un poète-ingénieur

(qu’on peut consulter en entier, juste ici)

Présentation de l’œuvre

~ Édition 2022 ~

*

Présentation courte

*

Cet opus, comprenant maintenant 400 pages, incluant un index extensif, est un recueil de morceaux qui évoquent — et même invoquent — une ère proprement communicationnelle. Il m’a pris, à un rythme mi-fougueux mi-paresseux, cinq bonnes années à rassembler, compléter et peaufiner — mais c’est en fait une œuvre de bien plus longue haleine qui y est évoquée, rassemblée, revisitée et relancée vers l’avenir. D’abord une vision, puis mes essais, plans et états d’esprit dans le processus de parvenir . . . à la communiquer — enfin ?

*

La composition du recueil est celle d’un délicat assemblage de pensées plus ou moins philosophiques, de fables (souvent humoristiques), d’inventions, de clins d’œil et de dessins de mon cru, ainsi que de quelques citations choisies qui montrent que je suis loin d’être le seul à marcher sur ces sentiers d’un monde possible où la communication est prise au sérieux et utilisée intelligemment.

Je publie ci-dessous l’ensemble de l’œuvre d’un trait, mais mon objectif à long terme est de la découper en ses parties constituantes et de rendre ces constellations — et les vôtres — navigables via des outils d’organisation des idées que je rendrai disponibles ici même, sur LaTramice.net.

*

Avant de sauter aux petites modalités d’usage et à l’œuvre elle-même, livrée pour vous en format PDF, je vous invite à jeter un œil à la quatrième de couverture qui en révèle un peu la teneur  :


L’ère communicationnelle n’arrivera pleinement que lorsque, à grande échelle, par-delà les fron­tières natio­nales, nous utiliserons la communica­tion de manière in­telligente afin de tisser tout ce qui est social à partir de nos interactions interin­dividuelles, et non plus en nous plaçant systéma­tiquement sous des institutions ou des chefs qui nous dirigent et dictent à notre place ce qu’est « la réalité » et « comment les choses fonc­tionnent ». Cette ère aurait pu en fait commencer bien avant la ve­nue de l’internet, bien avant l’ap­parition du télégraphe (c’était il y a dix minutes, en termes d’ère) et même bien avant l’invention de l’écriture, la parole suffisant en principe am­plement à son processus. Mais il aura fallu, semble-t-il, que nous communiquions comme jamais au­paravant, ce qu’auront facilité la Toile et les médias so­ciaux, pour nous rendre compte, col­lectivement, de notre erreur originelle : celle de nous en être remis à la force brute — ou à son abstraction re­présentative — et de lui avoir abandon­né notre pouvoir propre de création, d’aménage­ment et d’interprétation du réel.

(Extrait de La machine à souhaits)

Signets promotionnels
(fichier .pdf)

citations tirées du livre.

Quelques exemple :

Cliquez ici pour voir les autres.

Usage commercial

Vous avez ma bénédiction pour distribuer intégralement (sans altérations ni rajouts) SI GRATUITEMENT (i.e. sans les vendre) l’une ou l’autre des versions de l’œuvre, visionnables ci-dessous. Prière alors de me contacter afin d’obtenir un format convenant mieux à l’impression. Et aussi pour que j’aie une petite idée de l’engouement que mon œuvre suscite.

Ma bénédiction également pour en citer des passages inaltérés de trente lignes ou moins avec mention de l’auteur (Frédo), du titre de l’œuvre (La machine à souhaits) et, si vous le souhaitez, de sa plateforme officielle :

LaTramice.net

*

Une version imprimée peut être commandée sur LaTramice.net.

Je suis également ouvert à présenter mon livre
à des groupes qui m’en feront la demande.

Si en plus vous me promettez de le laisser à résidence
dans le local étudiant de votre département
(ou de celui d’un.e de vos camarades),
je vous donne un exemplaire gratuit.

Invitez-moi ! — Frédo@LaTramice.net

*

Bien sûr, La machine à souhaits vient sans aucune garantie.

Vos propres souhaits en seront eux-mêmes le moteur !

*

~ Bonnes lectures ! ~

Frédo

*

ISBN 978-2-9818446-1-3

© Frédo, 2022

3903 rue Saint-Denis, Appt. 22
Montréal (Québec)
H2W 2M4

~ L’œuvre ~

*

~ AVERTISSEMENT ~

Certains passages de la version intégrale de La machine à souhaits pourraient être vus par certaines personnes comme impropres à la lecture pour un public de moins de . . . 13 . . . ou peut-être de moins de 18 ans ? Moi je me demande s’il est nécessaire du tout de mettre une limite, mais je ne prends pas de chance et préfère t’en avertir :

Hot stuff in there !

^^ Chaud devant !  Chaude littérature ! ^^

*

Demande à papa ou maman si tu peux
appuyer sur l’hyperlien ci-dessous :

La machine à souhaits — journal de bord d’un poète-ingénieur


Heureusement, une version abrégée

pour convenir à tes chastes petits yeux
est aussi disponible :

Lire
La machine à souhaits
(version « pour tous » —
édition 2019)

*

Et puisse bientôt
l’ère communicationnelle
advenir !

*

© Frédo, 2022

3903 rue Saint-Denis, Appt. 22
Montréal (Québec)
H2W 2M4

Un secret pour rester en contact

Gravure de Gustave Doré
NOTE : Ce texte a été publié sur Facebook par une personne qui a omis d'en mentionner l'auteur⸱e, que, malgré mes recherches, je n'arrive pas à retrouver. Si vous pouvez remédier à cette lacune, SVP, écrivez-nous à : lÉquipe@LaTramice.net ! — Merci !

Fred Lemire

Une astuce que je trouve géniale

 

À l’heure où l’on parle en permanence d’enlèvements, Sylvie est une mère qui a eu une idée astucieuse . . .  À méditer pour les parents et grands-parents qui ont en charge des enfants !

Un jour, alors qu’elle sort de l’école, Mélanie ne voit pas sa mère. Elle cherche un peu partout du regard mais personne de sa connaissance n’est présent.

C’est alors qu’un homme bien habillé s’avance vers elle et lui dit :  « Ta maman est en retard, elle a eu un empêchement de dernière minute et ne peut venir te chercher. »  Mélanie regarde l’homme d’un air interrogateur. Elle lui demande : « Le mot de passe ? »

. . .

L’homme rigole et lui dit : « Mais c’est quoi cette histoire de mot de passe ?  Allez, viens ! » Mélanie se sauve alors en courant et rentre à toute vitesse dans l’école en hurlant au secours. Affolé, l’homme, qui ne comprend pas la situation, se sauve à son tour.

La directrice de l’école, venue au secours de Mélanie, lui demande de raconter son histoire : Mélanie dit alors : « Maman m’a donné un mot de passe. Elle m’a dit que si une personne me demande de venir avec elle et ce, même si je la connais, mais qu’elle n’a pas ce mot de passe, il faut que je m’enfuie en courant. Et c’est ce que j’ai fait. »  Sa mère lui a sauvé la vie . . .

. . .

Elle a donc donné un mot de passe à sa fille en lui expliquant que, si elle avait un empêchement, elle donnerait ce mot de passe à la personne qui viendrait la chercher à l’école ou au sport.

Elle lui a également dit de crier au secours et de se diriger vers des personnes de connaissance ou dans un magasin.

SVP, faites circuler l’astuce !  Merci pour les enfants !