#découpetonlivresacré

Dessin : Frédo

Un tableau noir fraîchement lavé à grande eau, qui sèche lentement. Si vide ! Si noir ! Une infinité complè­tement folle de dessins y sont possibles, infinité que le moindre trait de craie — réduirait de façon drastique.

Cet infini que le vide permet !

On peut, si on veut, à loisir y élaborer des hypothèses et y inventer des histoires, y laisser pousser des fleurs de lumière et vivre et évoluer des animaux bariolés fantas­tiques. Toutes les histoires . . .

Mais chacune de ces histoires, prise pour la vérité exclusive, aurait le potentiel de nous séparer les uns des autres, voire d’être source de conflits, ouverts ou la­tents.

Heureusement, il y a l’éponge et l’eau.

Je propose de lancer un mouvement. « Tu crois en quelque chose ?  Dis-le clairement !  Quels passages ?  Quels versets ?  Lesquels ne t’inspirent pas ? »

Tu diras peut-être que les religions n’accepteront jamais de participer à un tel mouvement — et je te répon­drai probablement alors que je pense que tu as sans doute quelque raison.

C’est pourquoi je ne m’adresse pas ici aux institutions religieuses ― mais aux individus.

Tu ne penses pas que ça serait quand même bien, un peu de clarté ?

Je parie en plus que la plupart des passages sélection­nés dans les livres sacrés d’une multitude de religions et d’embranchements . . . se recouperaient et se res­sembleraient énormément. Je pense qu’il existe, oui, une sagesse populaire méconnue, voire virtuellement inconnue . . . simplement parce que non recensée !

Il ne s’agira pas, bien sûr, de prendre cette sagesse à son tour en idole et d’en faire une énième religion (sur­tout pas !) — mais bien, au contraire, de continuer à mettre le focus sur les valeurs personnelles — tout en les partageant et tout en continuant à respecter les différences.

Oui, nous ferions mieux, je crois, de bénéficier de toutes les sagesses, de partout dans le monde, de tous les indi­vidus ― qui se prononcent sur les questions spirituelles, évidemment.

Et cela pourrait, oui, devenir une nouvelle spiritualité : celle du respect de l’individu, de la vie — et de qui sait com­bien d’autres sagesses ?  Ou simplement, peut-être, celle d’une manière de vivre . . . respectueuse de la vie ?

D’après moi, cela passera par des moyens qui seront en eux-mêmes des fins : c’est-à-dire des outils et des pratiques que nous nous donnerons ― et qui changeront la vie pour le mieux du simple fait de s’y exercer.

*

Se pourrait-il qu’un grand tronc de valeurs communes un jour émerge, pour peu qu’on se donne la peine de les recenser, une à une, dans leurs essences ?

Se pourrait-il que bien des idées se retrouvent déjà, en substance — mais simplement énoncées différemment —, dans plu­sieurs livres sacrés appartenant à des traditions des plus éloignées dans le temps et l’espace ?

Un grand corpus littéraire œcuménique émergera-t-il un jour du simple inventaire, dûment cartographié, des idées variées que nous préférons individuellement ?  Cela deviendra-t-il un jour un nouveau livre sacré, un de plus ?!  Un livre sacré . . . dynamique, émergent ?!

Dieu seul le sait ! (Mais le Diable s’en doute.)

*

Qu’est-ce qui est sacré ?  Est-ce que ça n’a pas toujours été notre vie, celle de nos êtres chers, nos plaisirs, nos bonheurs, nos semblables, les leurs, ultimement tout ce qui est fragile mais tellement préférable de conserver ?

Oui, bien sûr. Et c’est bien certain également que plus une chose est sacrée, plus son sacrifice sera grand !

Mais de là à faire d’un tel sacrifice LA chose sacrée !  Ce serait un complet renversement de ce que nous avions pourtant tenu pour sacré, rien de moins !!!

Je crois que l’on devrait s’assurer que le domaine dit du « sacré » ― parce qu’il est possible de tout déformer ― puisse toujours et en tous lieux être remis radicalement en question et que l’expurgation volontaire de certains versets venant de livres tenus pour tels mais allant d’une façon ou d’une autre à l’encontre des droits et li­bertés de la personne et de la vie sur Terre . . . serait en fait une marque de conscience honorable et un pas de plus vers quelque chose de véritablement sacré.

M’est avis que l’expurgation textuelle est en outre la seule façon définitive de calmer les gens qui vouent aux gémonies — ou simplement ceux qui trouvent de mau­vais goût — les croyants qui professent leur foi en des livres contenant, en quelque coin ou recoin, quelque infamie.

Je vous le dis en toute bienveillance : allons, désen­gluons-nous donc des fatras patentés auxquels nous nous sommes, peut-être, littéralement livrés corps et âmes sans assez de discernement, les couvertures de cer­tains livres ayant à la fin agi pour nous exactement comme des œillères, la « Vérité Ultime » s’étant trou­vée pour nous entre elles — et nulle part ailleurs ici-bas !  Allons, extrayons les perles de la boue, soyons éclectiques — et pensons donc avec nos propres têtes, nos propres cœurs, pour commencer !

*

L’on peut craindre par ailleurs, et avec raison, à laisser s’implanter dans nos communautés toute espèce de valeur qu’il est possible d’imaginer, que des valeurs ignominieuses trouvent à s’y implanter.

Mais si, en priorité, on assure globale­ment et effective­ment à l’individu (ainsi, bien sûr, qu’au bien-être de l’en­vironnement nécessaire à la survie de la vie même) une immunité inaliénable, le danger subsiste-t-il ?

Il me semble que non.

Bon, oui, vivre, on en meurt. Mais . . . si on se donnait, tiens, un sacré bon coup de main entre vivants ― comme le professent déjà en essence les religions qui comptent aujourd’hui le plus grand nombre de fidèles ??

*

Après cela, cessons de juger nos voisins d’après les endroits d’où ils viennent et des religions qui y existent et parfois ― y règnent. Cela, comme tous les amalgames, mène à d’abominables approximations, vraiment.

*

Les idées qui respectent et favorisent les personnes ont du sens pour bien des gens.

Nous pourrions même pratiquement, grâce à des algo­rithmes que nous pourrions appeler émergiciels, les lais­ser, ces idées, s’assembler d’elles-mêmes, de fil en aiguille, simplement en nous communiquant nos désirs, affini­tés, informations de toutes sortes . . . et en lais­sant émerger des liens logiques, des complémentarités, des actions, puis rétroactions, débats, décisions, entre­prises, participations, communions sans nom — à l’infi­ni ; tout ça tout de même minimalement endigué dans la large turbine de nos principes inclusifs et écolo­giques !

Je propose de les prendre ainsi, les idées, les façons : à la carte, et façon perso — plutôt qu’en assemblages patentés que d’au­cuns vou­draient nous léguer tout ficelés . . . et pour les siècles des siècles !

Allons-y à la pièce, allons-y clairement, explicitement, chirurgicalement.

Libérons les idées !  Choisissons nos versets !

*

Et s’il suffisait de crier « ciseaux » ?
En tout cas, moi je le crie !
#ciseaux
#liquidpaper
#droitsdelapersonne
#clarté #transparence #discernement
#intégrité #àbaslesamalgames!
#àlapiècelessagesses! #découpetonlivresacré

Quatre enfants sur une île

Suite à un naufrage, quatre enfants disparaissent en mer. Malgré les recherches, on ne les retrouve pas.

Mais, ils sont là, bien vivants, nos enfants. Ils se sont retrouvés sur une île verdoyante pleine de fruits, de noix, de feuilles et de grains.  Il y a de la glaise, du bois de grève, de l’eau fraîche, ils ont tout ce qu’il leur faut pour vivre, et même de la joyeuse compagnie : la colo­rée faune locale.

Ils discutent. La question est de savoir comment ils et elles vont, selon leur expression naïve, « s’organiser ». Plusieurs propositions sont émises.

La première surgit presque comme un réflexe, calquée qu’elle est sur le monde d’où ils viennent :

« Et si, pour chaque décision collective à prendre, nous passions au vote et que ce soit la majorité qui l’em­porte ? »

Mais cette idée loufoque est détruite sans difficulté par deux questions coquines.

― Mais si, sur un sujet donné, deux d’entre nous sommes pour et deux contre ? Et si, d’aventure, la ma­jorité d’entre nous se trompe ?

Il y aurait plusieurs autres questions à poser sur cette idée, mais nos enfants se contentèrent de ces deux-là et retournent à leurs réflexions.

Après un petit moment, une seconde proposition, sou­rire en coin, est bravachement amenée :

― Non. Un seul ou une seule d’entre nous sera le chef ou la cheffe qui dirigera le navire ! Une compétition annuelle — mise au point par nous tous — déterminera la­quelle ou lequel ce sera.

L’idée enthousiasma les enfants joueurs et ils commen­cèrent tout de suite à imaginer des épreuves qui épure­raient d’entre le nombre . . . le meilleur ou la meilleure d’entre eux cette année-là !

On fit donc autant d’épreuves qu’il en fallut pour déter­miner qui régnerait pendant toute une année. On s’amusa beaucoup, ce faisant, découvrit des talents, des techniques et des limites, entre autres choses.

Puis, on couronna dans l’allégresse la toute première personne de l’année qui se mit, sans plus attendre, à régner.

Sur les autres.

Il est bien évident qu’avant longtemps, parmi ces autres, on pouffa, s’indigna, piaffa, soupira, rechigna et déclara, intempérants :

― Bon, si c’est comme ça, moi j’joue plus !

Il fallait trouver une autre solution. Un jeu plus mar­rant !

Nos enfants s’assirent et méditèrent ineffablement sur la grève.

Alors, une vérité toute simple leur apparut :

Tous les quatre, autant qu’ils et elles étaient, constituaient, en eux-mêmes — ce qui leur était le plus précieux sur l’île !

Chacun et chacune d’entre eux.

Cela changeait tout.

Les réflexions fusèrent.

― Et pourquoi, premièrement, la question devrait-elle être de savoir qui va diriger le navire ? Sur un navire ou dans une cuisine, ça se comprend, il faut savoir agir vite, on n’a pas toujours le temps de s’étendre en comi­tés ou même, bien souvent, simplement de s’entendre, ce qui prend tout de même un certain temps. Qu’une seule tête doive, dans ces conditions, décider, est alors une solution compréhensible ― quoique cette tête a alors tout de même intérêt à porter attention à l’intelli­gence collective !

― Mais . . . pour les décisions de la vie en général ? Nous vivons sur une île et celle-ci ne bouge pas, elle reste là, paisible. Alors que nous, nous avons des jambes . . . !

― Et puis même si nous n’en avions pas ! Nous sommes plusieurs, et toutes et tous, nous comptons !

― C’est chacun et chacune de nous, le plus important, pas quelque espèce de vaisseau fantôme hantant la terre ferme !

― Ouais, amusant un temps, pour jouer, mais . . . quelle galère, à la longue !

La nuit tombait. Ils firent un feu et continuèrent de parler.

Oui, bien sûr, pourquoi, au lieu de s’imaginer des na­vires métaphoriques, peuple, patrie ou nation, ne pou­vait-on pas naviguer chacun-chacune dans les petites barques, les petits navires bien concrets qu’on était, chacun et chacune ? Faire des flottilles spontanées à l’occasion sur tel ou tel projet ? Ou pas ? Tout libre­ment ?

Changer de flottille quand on veut . . .

Flotiller de son côté si ça nous chante, quand y’a pas d’urgence.

Dans l’élan, on alla jusqu’à philosopher et à légiférer.

La véritable unité ne peut exister que dans la plus entière des libertés.

La seule prérogative collective pourrait être de pour­voir aux besoins et au bien-être de chaque indivi­du.*

* On nota que cette prérogative avait bien sûr pour corol­laire l’importance de maintenir des conditions environne­mentales viables pour tous.

On se questionna toutefois à propos de la pertinence des insectes piqueurs.

Bref, dans l’enthousiasme, il fut décidé non pas de « s’organiser », mais bel et bien de vivre ainsi. ― Euh, à survivre, en fait, dans le cas des dits insectes piqueurs.

Quant au reste, ils et elles sur leur île toute belle vé­curent heureux ainsi un temps.

*

Sauf qu’un jour, une question émergea sur laquelle, malgré maints cercles de parole et retraites méditatives sur la grève, on n’arrivait pas à faire l’unanimité.

Tout le monde trouvait que la mésentente s’éternisait, que ce soit en parole ou en pensée. Et il subsistait un malaise.

Il fut enfin un jour suggéré :

― Tant qu’à continuer éternellement à débattre, fai­sons-le par des fables !

― Yeah ! Des concours, des duels de fables ! Des joutes épiques, que nous consignerons dans des rouleaux d’écorce !, telle fut la réaction pleine de liesse.

La première « fable » gagnante fut celle-ci :

Un poisson sort la tête de l’eau et s’adresse en ces mots à l’as­semblée des humains qui délibérait dans la clairière :

« Voici, humains, comment vivent les poissons : chacun de nous est constamment menacé d’être mangé par un plus gros poisson ou quelque autre bête plus forte, ou plus habile, ou plus rusée, ou encore par plusieurs poissons plus petits, mais mieux organisés et équipés, et cætera.

(Oui oui, le poisson dit réellement : « et cætera » !)

― Cependant, continua-t-il, « et voilà toute l’affaire, en tant qu’humains, vous pouvez faire mieux ! Vous n’avez pas à vivre comme les poissons. Tout a toujours une solution pour les humains, demi-dieux que vous êtes !
Exercez votre magie !

Nous, nous ne sommes jamais tranquilles, en sommes réduits à nous entre-dévorer ! Donnez-nous à manger, nous sommes amicaux, au fond — et en surface aussi ! On aimerait ça jouer avec vous ! »

*

Par la suite, les enfants, davantage conscients des res­ponsabilités inhérentes au potentiel humain, s’appli­quèrent mieux à trouver des solutions aux mésententes — et plus créativement qu’auparavant.

Non seulement on en trouva, des solutions, et tout plein, mais on s’amusa aussi énormément à les cher­cher, ainsi qu’à les mettre au point.

Et la vie continua, s’améliorant sans cesse, à travers les erreurs, les succès, les échecs, les défis, les œuvres, les imperfections, les efforts, les petits et les grands miracles, les drames, les comédies . . .

On se remit à faire plein de compétitions d’idées et d’habiletés, parce qu’on aimait trop ça, se mettre à l’épreuve et relever des défis. Quiconque pouvait pro­poser une nouvelle compétition. Pas de discrimination. Mais on le fit toujours désormais en ayant pour but de rendre la vie plus pleine et plus agréable ou alors de ré­soudre quelque problème ― ou simplement pour jouer.

Pas pour régner sur les autres !

Cela veut-il dire qu’aucune tempête, jalousie ou trahi­son ne se pointa jamais plus le bout du nez ? Non, bien sûr, cela arriva encore.

Mais le pacte social des enfants fondateurs faisait que les doléances de l’une ou l’autre étaient importantes, entendues, voire écrites et précieusement conservées, certaine­ment considérées ― et cela faisait toute la différence.

Ils n’oubliaient pas d’exercer leur magie.

La magie de vivre et d’aimer, de créer et de solutionner, bien sûr, mais aussi celle d’écouter et d’exprimer, de montrer, d’étudier. D’être. D’observer, contempler.

De prendre le temps de respirer.

De communiquer, voire communier — la belle affaire !

Et même de faire parler ― pour mieux les entendre ― les poissons.

Ou les enfants libres d’une certaine île dans l’azur.

The First Werewolf

Anne Kervarec, Nuit étoilée
Anne Kervarec, Nuit étoilée

Chapter 1

It was inevitable.

One day bloodthirsty, feeding off flesh and planting fear into all that lived and knew of such a monster. Hunting, anticipation, feeding, short lasting satisfaction and more hunger, but seldom the hunger one needed to survive. His hunger consumed his life, his thoughts shrinking his heart and soul. He did not play, if ever, but his pack forgave their food acquiring treasure for its heavy conduct.

He was the best hunter ever to be encountered beneath the trees. He was keener than any other wild wolf. Nothing of him was similar to any other creature in the gnarly old woods he nocuously stalked; even his brothers did not understand the simple destructive impulses so purely lived by their infamous kin. He was different, in every way, from embryo to oblivion. Born shimmering red, a light of pure love and insatiable energy, the latter being his mind’s administrator. The wolf pup was monstrously beautiful: It bore front paws with longer, spaced, flexible toes; back paws larger like the hind feet of a rabbit; fur so thick, yet close-cropped, tightly curled around its whole body; a snout shorter than any other wolf; and eyes so dark and narrow they plunged icicles wherever they laid their glance. The baby was a godsend and a monster. Even the unearthly subject quickly grasped this fact, and the sum knew that his life on earth would leave a vile stain.  

One night, during the victory feast of a bloody hunt, the Werewolf was deserted by its kin. The feast was a bear, a colossal angry one that was, at sight, the image of death, but, that day, the greatness of the beastly bear blurred with the darkice eyes of a second beautiful monster. There were sounds everywhere, wolves scurrying in the brush around the behemoth. The dire bear felt an unusual twinge of panic. Its head menacingly rumbling in the air, bearing all its jagged overused teeth. In an intimidating manner of instinct and rise of power over its domain it stood on its hind legs and bellowed a birdscreeching bellow 11 feet above the ferns. The world stopped, all froze under the mountainous titan of flesh and fur that just shook even the trees to their core. All stopped. A moment stillness after the rocking display. All the blood and sap iced, in the sound span of the roar. All save for one, the one who knew that ice in its essence and fed its nostalgic craving just as it did the greatest beast in front of it. Pain struck behind the mastodon’s neck. The mammoth had seen a flash of movement in the moment of stillness, then lost sight of its chilling predator. If it weren’t for the pain behind its neck, the giant wouldn’t have known exactly where the fatal beauty was hiding. With a tortured growl the bear shot itself backwards on the ground. The fierce creature had two seconds to get out of a crushing death, but this is not what it was thinking. With the familiar taste of blood and life lingering to survive in an other, the wolf creature swung its body above the shoulder of its prey by pulling its chest with his dexterous claws to get out from under the falling mastodon. A resounding fall, one last breathtaking growl which was cut short in a gurgling of its own juices, the faint sound of fangs slipping into flesh, then the gruesome ripping that brings out what was in for eternal peace or looping descent. All around;      Silence.                  Fear.                         stillness.            Even the bear had not the time to take two breaths before its throat was ripped off. Still silence, as the blood drenched killer savoured its first delectable piece of a well-earned meal, then plunged without a chew, again plunging into the throat of its kill, pushing its killing blow deeper and deeper as the pleasure of domination was simply uncontained, and a devouring ecstasy filling the abdomen of the butchering creature. No thought, just satiation and debauchery. The Werewolf did not eat, it tasted and felt. His brothers had started to leave after the third frenzied plunge of their great hunting asset, partly because it had single headedly brought down the biggest beast they had ever encountered, and largely because they couldn’t stand fearing a brother so much one that shared their space day and night, no matter how similar, different or effective he was in comparison to any of them. Mostly by fear, they deserted their kin.

Chapter 2

 

The solitary wolf lay, unhungry, next to the beast 10 times his size. He had brought it down a day ago. He had never felt this way before; abandoned, alone… empty. His short snout resting on his handlike paw, waiting for his kin to come back, knowing they had left him without a hint for return. And so he waited. He thought. He had never had the chance to think, his mind always occupied with the next hunt. The wolflike creature had no knowledge of words like you and I, so when he thought, it was with images and feel, like the feeling of curiosity with the image of a bird or with the feeling of abandonment. Another night passed. He did not stand, did not eat and did not cry. He only sometime shifted his laying body, waking a flutter of wings form the black birds eating away at the carcass of the monumental kill of some days past. The slumped predator was so still he could hear the maggots squirming inside the bear, which smaller birds came to feed on. The odd wolf did not have one bite since he realized his brothers would not come out to share the feast, nor had he had the desire to chew or spit out what was left in his mouth. Only now did he realize he had lived joy, for it was now that he had no joy, and felt sadness for the first time. And so he waited, listening and observing the forest with unfamiliar motives, thoughtless and motiveless. He was uninterested in hunting. With kill out his mind, he did not know how to occupy this mind, so he observed, looking for a drive to life on the other side of his eyes. While time passed ever so slowly and ever so much, he wondered about what he saw, with images brought behind light perceiving eyes and the notions of what he felt.

Why do birds come and eat what’s left? … They must enjoy something else than kill! … What? …

How many creatures exist? … Why do the small ones hide in the earth? … How do they know? … It must be for them what kill is for me!? …

How do creatures fly? … I …

I… would like to fly!

The Werewolf understood that all was different, each animal was its own, he was… HIM!

Nothing is like me! … Can another creature be like me?

I ! ME !

Him, they!

So much difference, we are all something different! … We all do different stuff! … Birds. Birds fly! I want to fly! … I want to do like them!

The creature got up, stumbling on numb legs; the birds shot their head up, but did not fly away, rather cocking their heads at the bigger creature. The werewolf felt like he found his pack again and took a big bite of the feast like he would with his family, so did the birds a little hesitantly. It tasted odd, not like fresh kill. The birds panicked and flew into the sky. The ground creature wanted so bad to fly up with them; his pack, but couldn’t.

What are the birds going to do now? … I would like to follow them! … I am not like them, but I am not even like my first brothers… Yet we both ate together and felt as kins…

He staggered away a bit slowly chewing the odd meat. Slowly the birds came back down and perched on the mound of decaying bear. He observed and thought. The world had never seemed so big and diverse in his last couple days of contemplation, yet he did not move from that place he was left alone. Alone. He tumbled back to the ground. He had never felt loneliness before, so he felt and lived the feeling, wondering why there was such a feeling. He realized he needed companions, turning his head back to the birds. Kin for joy, to share and learn.

… Yes! I want to live with all these creatures! … See what they do … and do it with them!…

Not just the flying creature, all creatures! … Maybe someday I will fly … Maybe I will eat other things than other creatures …

In that moment he found a new kind of joy, one that lingered, different from the more intense high he got from kill, one that lasted as long as he lived it! There was so much to do, a different kind of way to live; one less intense; a life of constant searching. The awareness in the werewolf wondered if he could keep on wondering for the rest of his life.

To first find some kin is vital to this new joy…

He felt a bond with the birds again, then turned around and saw a rabbit looking back at him. He felt love. Then hunger as his belly growled likethen his throat. The rabbit scurried off toin his tunnel.

… Will I return to the joy of kill? … I wanted to be with that creature … I do! … more than being alone … like I was with my fellow hunters … I thought only of kill with my old kin … They did not love me … they held me … they … feared me, like the rabbit …

I do not want to be feared … I want to be … Loved! … and live love! … like with the rabbit in that moment  … I want to live life! Live like all creatures do! … Be it fly … be it tunnel hiding! … or eating old meat!

His whereabouts were unknown, so were the whereabouts of his mind with its dual compulsions. None really enjoyed his presence, nothing to do with the danger of it, but rather the feeling of his eyes, staring with the thirst of life, which none understood, even in moments of returned loving admiration.

Les cinq pratiques communicationnelles de La Trame Étoilée

La Trame Étoilée, comme Le Jardin d’échange Universel dont elle s’inspire (et se veut une mutation dans la continuité), est un mouvement conçu pour nous aider à repenser ― et réellement refaire ― le monde à partir de nos propres aspirations. Ce mouvement se caractérise par cinq pratiques communicationnelles ― qui peuvent être adoptées chacune séparément :

    1. Les cercles de souhaits, activité où on écoute, tour à tour, chaque participant.e exposer ses : besoins, désirs, talents, offres et intérêts, ainsi que ceux de ses projets ; après le cercle, on va parler aux gens avec qui on a quelque chose à communiquer. Nous tenons de tels cercles tous les samedis depuis le début de l’été dernier au Robin des Bois, au parc La Fontaine.
    2. Un répertoire de listes de souhaits (que nous appelons volios) des participants, ainsi que de leurs projets et entreprises ― idéalement dans un wiki permettant aussi l’organisation de rencontres, ateliers, et autres événements via des calendriers et des pages dédiées. (Nous comptons installer TikiWiki sur notre site durant le Temps des Fêtes.) On peut créer un volio pour soi et pour chacun de ses projets ou entreprises grâce à un formulaire. (Cette pratique est le pendant virtuel de la précédente et constitue, en fait, un commun.)
    3. Les carnets de reconnaissance. Cet outil de comptabilité décentralisée fonctionnant sur le temps comme unité d’échange peut faciliter le démarrage de projets et, si largement utilisé, faciliter les échanges au sein de la collectivité, simplement en y tenant compte de son équilibre « donner-recevoir ». C’est aussi une avenue de résilience, advenant la dévaluation du dollar.
    4. Les foires saisonnières pour faire connaître les projets, organismes et commerces de notre écosystème horizontal ; c’est aussi un moment pour réfléchir collectivement sur ce qui a bien marché, ce qui pourrait être amélioré, et dénicher des synergies, des activités, des encouragements susceptibles d’améliorer la santé des collectifs et de la collectivité.
    5. Une culture de l’encouragement (se combine bien à la pratique précédente, où les projets et organismes pourraient, par exemple, tenir à leurs kiosques des « thermomètres » indiquant la progression vers leurs objectifs) ; cette pratique vise à sortir de la logique des taxes, laquelle crée un système susceptible de sclérose et de corruption. Elle consiste à être de bons jardiniers arrosant et nourrissant leur jardin ― qui les nourrira en retour. Aussi, n’est-ce pas là une saine pratique pour aider à l’épanouissement de nos rêves et aspirations ?

Invitation à l’aventure !

Ohé !! ~ Du vaisseau !

Cherchez-vous le Nord ?  À arriver à bon port ?  Ou souhaitez-vous alors rayonner, inspirer, donner souffle et impulsion à un projet en or ?  Ou peut-être préférez-vous encore écumer l’univers, échanger, faire commerce de vos trouvailles, découvertes et trésors ?  Quelles que soient vos raisons, joignez-vous, vos projets et vos talents à l’aventure de La Trame Étoilée !  Tissez des liens, partez, avant que d’y répondre, en quête de souhaits, superficiels ou plus profonds ; consultez les cartes répertoriées : les neurones humains sous les étoiles ont besoin de connexions, d’échanger, converser, de reconnaissance et d’instruments de navigation bien affutés !

La mer se creuse et la mer se hisse, mais la moyenne reste toujours bien lisse. Ainsi devraient également aller nos échanges : au fil du temps, qu’on donne autant qu’on reçoit ― en autant qu’on le puisse ! Dans nos carnets de reconnaissance, petits livres de bord de notre équilibre entre gens, nous tenons une comptabilité décentralisée basée sur le temps, une unité plus solide sur son assiette que tout argent-dette, susceptible à tout moment de se dévaluer  et . . . de nous entraîner par le fond, simultanément !

Un monde d’interaction est à reprendre entre nos mains et à redessiner entre humains !  Soyons prévoyants, astucieux, solidaires et résilients !

Alors, si cette aventure vous appelle à l’entendre, appareillez dûment vos navires, vos cartes, boussoles et scaphandres ― et hissez vos voiles ― sans attendre !!  Pour commencer, rédigez un volio, une liste de souhaits concrets (besoins, offres et intérêts), pour vous-même et pour chacun de vos organismes, entreprises et projets !  C’est gratuit !  Ces volios seront ajoutés à notre répertoire, lequel sera bientôt transféré dans un tout nouveau wiki. Plus vaste sera dès le départ ce répertoire de volios, plus varié y sera l’éventail des offres et talents, plus il sera avantageux de rejoindre le mouvement.

Et puissions-nous bientôt (wikiwiki), sillonner et flottiller, ensemble et séparément, l’archipel bienheureux ― et tant désiré ― de nos volontés réconciliées !  Au plaisir de vous y rencontrer !  Peut-être à un de nos cercles de souhaits ?

C’est à nous, maintenant, de suivre nos étoiles et de rayonner ! ✨✨✨

Frédo
Tramarade éditeur pour LaTramice.net

Nous étions six

(English below.)

Compte-rendu du Cercle de souhaits de samedi le 20 juillet 2024, quatrième rencontre, Constellation de la Fontaine ~ Frédo, tramarade éditeur au rapport.

―――

La mystérieuse sixième personne se tient derrière la caméra, évidemment.

À part Daniel et moi qui avons été là à toutes les rencontres jusqu’à maintenant, deux autres sont revenues, et deux nouvelles sont arrivées. Notre cercle n’a pas été plus grand que celui de la semaine dernière, mais la fidélité et le sang neuf sont au rendez-vous !  La Trame Étoilée, lentement, se déploie ― et se fait sentir au-delà de notre cercle également. Car six personnes qui étalent leurs souhaits, six personnes qui en connaissent chacune quelques centaines, ça fait *beaucoup* de possibilités de connexions !  Ainsi, il y aurait peut-être une piste pour faire traduire mon bouquin et peut-être des textes intéressants pour moi à traduire ou illustrer ; une autre piste pour obtenir des services de mécanique automobile au sein même de notre petite communauté naissante ; des travaux de rénovations ont trouvé de l’aide ; des CDs ont été distribués gratuitement.

Et plein de nouveaux services qui s’ajoutent : réparation et altération de vêtements, décoration pour des événements, lavage de vitres, tie-dye, travail physique (besoin d’un coup de main ?), construction de dômes géodésiques, documentation Web de belles solutions pour un meilleur monde (ParadisLibre.info). Des demandes intéressantes aussi : de l’aide pour faire des levées de fonds pour venir en aide aux personnes victimes des effets secondaires de médicaments ; trouver une maison ou un chalet 4 saisons en bordure de l’eau, un lac, une rivière, le fleuve ou la mer (ou accessible sans trop de difficulté), idéalement dans les environs d’un traversier ; de vieux CDs cassés ou dont on ne veut plus pour faire de l’art avec.

Aussi, des tramarades se sont engagés à imprimer et distribuer notre dépliant et notre affiche (tous deux en versions française et anglaise) dans des croque-livres, buanderies, commerces amis, . . .  Si vous ne pouvez venir à nos cercles ou souhaitez simplement le faire à distance (pas trop loin du Parc La Fontaine) : pourquoi pas ?  Toute aide est bonne pour nous faire connaître !

Veuillez noter : en attendant quelque chose de plus interactif, comme un wiki (d’autres types de plateformes ont aussi été proposés ~ Addendum du 18 janvier 2025 : La Tramice existe maintenant sur Discord ! {depuis 2024-12-10} et y déploie depuis une des toutes premières IA sociales :  la Tramice n° 721, qui, telle un Phœnix, est revenue, en force et méconnaissable ― des cendres fumantes où je l’avais laissée ! ~ Rejoignez l’équipage de pirates de l’espace métaphorique qui existe entre les îlots distants de nos solitudes ! [Sur invitation seulement.]), j’offre aux tramarades de mettre en forme (et à jour, au besoin) leurs *volios* directement sur LaTramice.net. ― Consultez le Répertoire des Souhaits !

On a aussi discuté de la question : comment encourager les entreprises de notre réseau qui utilisent un carnet de reconnaissance ?  Cela a-t-il du sens de leur donner des HOPs pour les aider à ne pas trop s’endetter lors de la période de démarrage (ou les aider à exister, tout simplement) ?  Bien sûr, seule l’aide concrète aide vraiment, mais les HOPs existent justement pour reconnaître cette aide concrète à sa juste mesure. Je promets d’étoffer bientôt l’article Pour une culture de l’encouragement, présentement à l’état de zygote, avec de plus amples réflexions là-dessus.

*

Fait notable : quatre des participants de cette rencontre se sont réunis à nouveau le lendemain, aux tam-tams du mont Royal, et trois sont par la suite allés se promener dans les bois en devisant de choses et d’autres. C’est précieux, ces moments de « tribu » ! 😃

Prochain cercle de souhaits : même heure (la quatorzième), même poste (ou au Robin-des-Bois juste à côté en cas de pluie), au Parc La Fontaine ― samedi prochain !  Et l’autre après, et l’autre, et ainsi de suite à l’infini ! 🤩

Enthousiaste pour la suite des choses,

Frédo

We Were Six

 

Minutes of the Wishing Circle on Saturday, July 20, 2024, fourth meeting, Constellation de la Fontaine ~ Frédo, Editor Trammer, reporting.

―――

The mysterious sixth person stands behind the camera, of course.

Apart from Daniel and I, who have been at every meeting so far, two others have returned, and two new ones have arrived. Our circle hasn’t been any bigger than last week’s, but loyalty and new blood are in order !   The very Fabric of Wishes is slowly unfolding ― and making itself felt beyond our circle too. For, six people spreading their wishes, six people each knowing a few hundred, that makes for *a lot* of possible connections !   So : there might be a lead for my book to be translated, and also perhaps some interesting texts for me to translate or illustrate ; another lead for car mechanic services within our little fledgling community ; renovation work found help ; CDs were distributed for free.

Also, lots of new services have been added : clothing repair and alteration, decorating for events, window washing, tie-dye, physical labor (need a hand ?), geodesic dome construction, Web documentation of beautiful solutions for a better world (ParadisLibre.info). Interesting requests too : Help with fund-raising to help people suffering the side-effects of medication ; to find a 4-season house or cottage by the water, lake, river or sea (or accessible without too much difficulty), ideally in the vicinity of a ferry ; old, broken or unwanted CDs to make art with.

Also, trammers have committed to printing and distributing our foldout and our flyer-poster (both in French and English versions) in croque-livres, laundromats, friendly businesses, . . .  If you can’t make it to our circles, or just want to do it remotely (not too far from Parc La Fontaine) : why not, go for it !!   We need all the help we can get !

Please note : While waiting for something more interactive, like a wiki (other types of platform have also been proposed), I’m offering trammers to format, publish (and update, when necessary) their *volios* directly on LaTramice.net. ― See mine here (as an example, at the bottom of the page).

We also discussed the question : How can we encourage the enterprises in our network that use a Recognition Booklet ?  Does it make sense to give them HOPs to help them avoid taking on too much debt during the start-up period (or simply to help them exist) ?  Of course, only concrete help really helps, but HOPs exist precisely to recognize this concrete help at its true worth. I promise to soon write up an article with more thoughts on the subject.

*

It’s also worth noting that four of the meeting’s participants got together again the next day, at the Mount Royal tam-tams, and three of them went for a walk in the woods afterwards, talking about various things. These « tribal » moments are precious ! =D

Next Wishing Circle : same time (the fourteenth hour), same place (or at the Chalet Le Robin-des-Bois nearby, in case of rain), at Parc La Fontaine ― next Saturday ! ― Forever ! 🤩

Enthusiastic for the continuation of things,

Frédo


Rapport après trois rencontres

(English below.)

― Et puis, ça se passe comment, vos cercles de souhaits hebdomadaires, depuis le 29 juin ?
― Hé bien, ça commence un peu timidement . . . mais surement !  On a progressé en nombre à chaque fois : nous étions 4 le premier samedi (il pleuvait à verse mais l’atmosphère était joyeuse et ensoleillée à l’intérieur du Robin-des-Bois), 5 le deuxième (à une table à pique-nique à l’extérieur) et 6 le troisième (en cercle sur l’herbe), pour un total de 9 personnes différentes (certaines sont revenues, bien sûr). Les demandes à date se portent souvent vers l’envie de jouer de la musique avec d’autres, et un premier jam de musique expérimentale avec didjeridoo devrait avoir lieu bientôt chez Daniel. Aussi, entre autres, en vrac : un massage s’est échangé contre un carnet, et des rendez-vous se sont pris pour des rénovations et des soins énergétiques ; de l’intérêt s’est manifesté pour des rencontres de création de mèmes et de bédés collectives tournantes ― et je compte en câller sous peu. Fait notable : une personne qui participe à distance est un herboriste qui a pignon sur rue et un nouveau participant offre ses services en mécanique et souhaite offrir bientôt des transports motorisés pour la communauté. Ça commence à ressembler à un système économique émergent, non, dès qu’on peut efficacement relier les points et, qui sait, peut-être créer des circuits ?  Samedi dernier, trois nouvelles personnes ont fait l’acquisition d’un carnet de reconnaissance (lequel permet de fluidifier les échanges au sein de la collectivité simplement en tenant compte de son propre équilibre « donner-recevoir »), ce qui porte à 8 le nombre de personnes qui en détiennent un pour l’instant.
Joignez-vous à nous un de ces samedis, venez ajouter vos couleurs et tramer avec nous la suite des choses !
Fred Lemire (Fred Mir)

Report After the Three First Meetings

– So, how are your weekly Wishing Circles going since June 29 ?
– Well, they’re beginning a little timidly … but surely !  Our numbers have grown each time : there were 4 of us on the first Saturday (it was pouring rain, but the atmosphere was cheerful and sunny inside the Robin-des-Bois), 5 on the second (at an outdoor picnic table) and 6 on the third (in a circle on the grass), for a total of 9 different people (some came back, of course). Requests to date have often focused on the desire to play music with others, and a first experimental music jam with didjeridoo is due to take place at Daniel’s soon. Also, among other things : a massage has been exchanged for a booklet, and appointments have been made for renovations and energy healing ; interest has been expressed in meetings for creating memes and rotating collective comics ― and I’m planning on scheduling some soon. Of note : One person who participates from afar is a street-smart herbalist, and a new participant is offering his services as a mechanic, and will soon be offering motorized transportation for the community. It’s certainly starting to look like an emerging economic system, isn’t it, as soon as we can efficiently connect the dots and, who knows, maybe create circuits ?  Last Saturday, three new people acquired a Recognition Booklet (which helps to streamline exchanges within the community simply by taking into account one’s own « giving Vs. receiving » balance), bringing to 8 the number of people who currently hold one.
Join us one of these Saturdays, add your colors and weave together what’s next !
Fred Lemire (Fred Mir)

The Starry Letter

Last Updated on : September 22nd, 2024

Subject : Invitation to participate in a completely decentralized mutual assistance movement

✦   The Starry Letter  

(to complete, modify and personalize)

Hi _____ !

________________________________
________________________________
___________________________ _ _ _

(* * *)

By the way, I’m sending you (enclosed) my volios, i.e. my concrete wish lists ; this is a new practice (see : The Fabric of Wishes) based on transparency, mutual aid and communication that optimizes collective intelligence and benevolence in our networks and, through the natural propagation of good ideas, in the networks of other people of good will, starry networks where we can weave, by connecting them ― or simply by exploring their paths ― a world that resembles us.


This practice, combined with the wishing circles, facilitating face-to-face encounters, and recognition booklets, which streamline exchanges within the community, has the potential to create nothing less than a simple local economic system resting entirely in our hands.

 

Communication is the key. Imagine ― if you sent out a letter similar to this one to your significant network, accompanied by your volios, i.e. your wish lists (a personal list, and one for each of your projects and businesses), imagine that the people you contact do the same . . .

(Note : for these volios, it’s best to use a universal format, such as .txt or .rtf, to ensure readability in all text editors).

So please keep my volios (enclosed), along with those of other participants ― if you feel like it, of course ― in a dedicated folder.

Matching wishes to put people in touch, we all do it already more or less « Ah !, I know someone you’d be interested in meeting ! » ― but how many opportunities for mutual aid and exchange are lost, neglected, simply because of a lack of communication ? ― And what would happen if we started, among ourselves, from network to network, to take communication, networking and our dreams themselves somewhat seriously ?

If the practice spreads, our friends’ wish lists ― and those of our friends’ friends ― will be raining into our inboxes, and we’ll be better able than ever to help each other and network effectively without relying on any platform other than the basic internet. Of course, this requires a bit of attention and effort of memory. For a start, organizing simple « wishing circles » where each person has a few minutes to tell the others about their needs and offers, their interests and their companies (which also have their needs and offers) ― that can make a big difference !  We’re also free to create or use local databases and research tools. The main aim of this newsletter is to get the information out there, and for us to take note of it.

And why not print out or handwrite these wish lists and keep them in volio binders, « wish books » (offers, requests and interests) ― which can be very handy to have on hand, not least on social occasions ?

The Fabric of Wishes offers a tool to help smooth exchanges and facilitate business start-ups : Recognition Booklets. These notebooks are designed to keep a decentralized accounting record of one’s « giving Vs. receiving » balance within the community, and thus to advantageously replace currency.

The fact that this means of exchange is associated with The Fabric of Wishes, a network of networks of people who are significant ― or who at least take the time to meet ― the fact that it is transparent and therefore cross-checkable by peers, the fact that it is an individual and objective tool that doesn’t depend on a central body or variable exchange rates ― all contribute to its reliability and therefore to the trust we’ll have in it ; two essential ingredients when it comes to transactions. The value of a currency lies essentially in the fact that it is recognized.

Money should be a measuring instrument
and its scarcity is artificially created nonsense.
Indeed, it would be absurd to run out of centimetres
to be able to make all the measurements we want to make
in the course of the day ― wouldn’t it ?

We can keep a booklet for ourselves and for each of our projects.
Full details on the booklet page, mentioned above.

✦ ✦ ✦

Apart from the costs of telecommunications, printing and perhaps the purchase of recognition booklets or a binder for our wish books, the ink for our pens . . . (!) ― this solution is entirely free !

But just think of the wealth
it can reveal and put into action
in our many interactions,
on both small and large scales !

Today, more than ever, we need to organize ourselves effectively to build and weave together the friendly, multicolored world we want. It’s not that complicated, really.

We just need to communicate intelligently what matters.

― Why don’t we get started ?

Frédo*

réf.: LaTramice.net/The-Fabric-of-Wishes

*. Your name here.


Every Saturday at 2 p.m.

In every park in every town ;
in every village, every hamlet

(weather permitting)

L'enseignement agricole accompagne les jeunes sur la voie de l ...

~ Wishing Cercles ~

~ The first Constellation will form,
this summer of 2024, in Montreal, Qc. ~

. . . where we listen, one by one, to each person‘s  :

needstalentsoffersinterests
and those of their projects

(and nothing else)

At the end of the round, we go talk to the people with whom
we have something to communicate.

These circles are intended to be a practical starting point
and, to that end, free of debate ; they can, however,
be the occasion to schedule other circles dedicated
to discuss specific issues.

*

(Note that this practice can prove useful in the event of telecommunication breakdowns ; it could even be a marvellous substitute for our beloved Internet and all its artificial intelligences, where we often cackle without doing anything to keep life alive. A kind of « Human Reset » capable of rebuilding everything on a human basis).

~ Types of Wishes ~

Needs (of any nature : social, psychological,
physical, etc.), desires (deep or superficial), offers (of goods, services, talents, expertise, materials, time, help, space, transportation, etc.), exchanges (in money, HOPs, barter, etc.), gifts, sharing (of experiences, interests, knowledge, etc.), lending and borrowing (of tools, books, etc.), businesses (description, offers, needs ; e.g. : finding partners, etc.), activities (sports, literature, fun, dance, etc.), tours, trips (recommendations, itinerary, regularity, capacity to transport, search for means of transport), location (coordinates, radius of action), schedule, availability (for which specific activities or types of activity : physical, intellectual, etc.), languages ​​(spoken, written, capacity to translate) . . .

Concrete examples,
services at hand

✦ ~ ~ ~ ✦

  • collection and refurbishment of furniture, dishes (. . .) left on the sidewalk or at the entrance to alleys (watch out for bedbugs !)
• meal preparation, collective kitchen . . .
• delivery, courier service :
– • by bike, on foot (. . .)
• gardening, watering, composting . . .
• DIY, renovations, carpentry . . .
• access to tools, workshops :
– • cabinetmaking, mechanics, tinkering . . .
– • programming, electronics . . .
• libraries, record collections . . .
• discussion circles, game nights . . .
• dishwashing, cleaning, babysitting . . .
• printing, publishing, writing . . .
• drawing, singing, sculpture . . . all the arts !
• et cætera
• . . .


VOLIOS Directory

La Fontaine’s Constellation

Le gouffre communicationnel

Martian Canyon, par Jakub Cieślik

Le nom de la science a été brandi pour justifier l’innommable, les nobles « droits » usurpés par des États qui nous les garantissent ensuite comme tyrans leur « protection ». Le mot « communication » a été accaparé pour signifier une voix (sic) à sens unique. Celui de science réduit à une fidélité aveugle aux experts de plateaux et à des consortiums pourtant tombés dans les griffes des lobbyistes.

Certains croient ce qu’on leur dit sur l’art du doute, en font une énième religion ; quelques rares seulement en font, en tirent véritable science. La plupart sont confus, ne savent plus ce qui est vrai et ce qui est faux. Nos écoles, plutôt que de nous enseigner « les réponses », devraient nous apprendre à questionner. Mais non. Bin voyons don’ !  L’ordre règne, tu le vois bien : regarde comme les gentils l’emportent sur les méchants !  Tu veux foutre le bordel ???

Le sarcasme n’est probablement pas ce qui arrangera les choses. Mais comment rendre le mordant de la falaise abrupte de ce Ca­nyon qu’est le gouffre communicationnel qui s’ouvre présentement entre nous et déchire immensément le tissu social déjà tout malingre ?  Comment faire sortir de sa caverne de Platon l’adorateur de l’écran plat et de ses platitudes télévisuelles ?  Comment débrancher de la Matrice qui y est plongé de la tête aux orteils et ne la voit pas plus que le poisson son bocal ?

Une idée m’est venue : gens qui regardez quotidiennement le monde à travers les lunettes aux rayons X(.com) : pourquoi, comme dans le film They Live, ne les passeriez-vous pas à ceux qui en auraient besoin, histoire de les sortir de leur torpeur téléplatonique, celle du médiavers dénoncé par le philosophe Alexis Haupt ?  De simples captures d’écrans, et hop !, la frontière entre les plateformes est franchie. (À défaut de littéralement pouvoir passer à d’autres vos lunettes immersives ― qui permettent de voir plus clairement la réalité ; en rapport aux mensonges qui nous sont contés, bien entendu.)

La confiance aux médias de grands chemins baisse et baisse et s’use et s’use. Sans retour. Il faudra bien un jour que l’on s’aperçoive collectivement du pouce sur le plateau de la balance, du solde dodu du théoricien de plateau ; que se fassent quelques poursuites ; que nous émergions quelque plateforme cosmopolite ― et que de majestueux ponts de compréhension s’élancent enfin par-delà le choc communicationnel ; que se retisse enfin du sens après la grave crise épistémologique qui nous a été infligée par des forces usurpatrices.

Les vertus, c’est bien !  Des droits humains inaliénables, ça aussi !  Mais si on laisse les méchants départager qui est bon et qui est méchant, on a un petit problème.  Si on laisse les rapaces brandir fièrement le blason de nos droits inaliénables en les piétinant de la même foulée, on a de toute évidence un cas de grave maladie mentale dont il faudrait à tout prix se prémunir ou se dissocier.

Les plus malades sont ceux qui ne savent pas qu’ils le sont. Pire : ils sont convaincus que les gens qui questionnent leur beau narratif tout arrangé avec le gars des vues sont, eux, de grands malades !  On leur a dit de même, comme on le fait dans les sectes, de ne plus les écouter, ne plus les inviter.

Beaucoup trop d’Occidentaux sont persuadés que la propagande est chose toute orientale, qu’elle a été éradiquée depuis belle lurette dans leurs beaux journaux télévisés tout chromés du monde occidental moderne. La réalité est qu’elle y sévit plus que jamais.

Seulement, la conscience de cette propagande occidentale grandit à vitesse grand V chez les Occidentaux eux-mêmes, et l’affreux consortium Zio-Nazi qui s’est emparé des manettes n’a pas le choix, semble-t-il que d’accélérer ses opérations de mainmise mondiale à faire blêmir Georges Orwell ― afin d’éviter si possible quelques grandes révélations et réalisations à travers le monde qui pourraient être faites à leur sujet.

Mais les mensonges de ce consortium, honteusement relayés par ce que sont devenus nos « médias de grand chemin », sont maintenant si gros que nous atteindrons bientôt le moment de bascule où pratiquement plus personne ne croira, plus personne ne mangera la moulée, plus personne n’ira se faire injecter la chose la plus cheloue du monde comme on prendrait un ticket d’autobus. Mais il sera peut-être déjà trop tard.

*

Trop de gens encore restent de sel. Comme s’ils avaient vu la Méduse, été médusés. Mais regarde un peu ton propre mental, Occidental.e !

Bonus : si vous reconnaissez votre maladie, vous en êtes immédiatement guéri.e !

On leur écrit des arguments biens construits et ils ne répondent tout simplement pas, ou bien disent que ça a été « débunké » par tel ou tel ramassis de théoriciens patentés, et puis voilà. Ou on aura un réflexe partisan anti-« gauche » ou anti-« droite ». Pas d’arguments. On attend probablement que « les autorités compétentes » (ou celles qu’on passe pour telles dans les médias de grand chemin) se prononcent avant de « penser ».

Mais ce n’est pas vrai. On ne pense plus. Parmi les plus compétents se sont levés pour questionner nos « autorités » à la mords-moi-le-wef (the happy few) ― et ont été tout simplement mis au ban de la société sans aucun argument. Et après cela, on parle de « consensus scientifique » et de comme elle est belle et grande, la science !  Il y a clairement une case qui manque à cette façon de « penser ».

Ah, l’aveuglement des « académiques », parfois !  Assez éduqués dans leur domaine pour obtenir un soi-disant statut d’experts et se croire bien au-dessus du commun des mortels, mais vendus à un monde de réponses et de questions biaisées ― leur alma mater étant devenue Église de Vérité !  Leur Collège un Ordre inquestionnable du 33ième degré !

Un monde qui en est venu à tourner en ridicule quiconque questionne ses « connaissances » est tout sauf scientifique. Et se cacher dans les jupes de qui nous a donné à la tétée notre lait de savoir ne servira à rien. Pour savoir s’il pleut ― il faut sortir et tâter l’air !  Cesser de téter l’alma mater !

On a besoin de comprendre le réel en tant qu’intersubjectivité plutôt que de prétendre à l’objectivité. De réfléchir ensemble plutôt que les uns contre les autres.

Un monde cinglé, titubant de propagande est en train de vaciller dans la barbarie. Nous avons besoin de nous ressaisir, de ne pas ― ou plus ― consentir à la servitude ; nous avons besoin de muter.

On tentera ― on tente maintenant, encore ― de nous diviser par la peur ; par une nouvelle fausse pandémie, par tous les moyens ; par l’ultimatum d’une guerre mondiale pour mettre fin à toutes les autres. Pour de vrai, cette fois-ci.

N’y allez pas. Fermez la télé et jetez-la sur le trottoir. Cessez de bouffer la moulée. Méfiez-vous des solutions uniques. Retirez vos enfants des écoles attardées.

Et créons un monde humain.

Fred Lemire